Comment fonctionner en ce moment à l’école ? Telle est la question à laquelle nous sommes confronté.e.s et à laquelle le CHSCT d’aujourd’hui a essayé de répondre en partie.

Le confinement a aggravé les inégalités comme l’ont confirmé tous les constats des professeurs à la rentrée. Et donc l’école doit rester ouverte. Mais toutefois, pour la FSU, l’ouverture des établissements dans le cadre du confinement ne doit pas se faire au détriment de la santé et de la sécurité des personnes. Elle doit se faire en sécurisant les conditions d’accueil et d’enseignement.

C’est pourquoi la FSU demande, au niveau local, un strict respect du protocole dans les établissements scolaires et appelle au niveau national à son renforcement.

Après que la secrétaire générale ait rappelé les principales nouvelles dispositions du protocole sanitaire, une discussion s’est engagés sur l’importance des données permettant de mieux prendre en compte la crise sanitaire. Les représentants syndicaux se sont attachés à dénoncer le manque de transparencepour ce qui concerne les cas contacts dans les écoles (des élèves ou des personnels mangeant à la même table n’ont pas été définis comme cas contact après que l’un d’eux soit déclaré cas confirmé par exemple) ; les chiffres de cas confirmés dépendent de la source qui les émet : l’Agence régionale de santé déclarait beaucoup plus d’enfants atteints par la maladie que l’Education Nationale ! Les délégués FSU ont demandé comment étaient établies les statistiques ? Au niveau départemental, il y a un décompte précis par la cellule covid, et les chiffres sont ensuite remontés au rectorat. Que se passe t’il ensuite ? …

A partir d’une situation précise, nous avons aussi déploré que les supérieurs hiérarchiques ne soutiennent pas systématiquement les personnels dans leur relation avec les collectivités territoriales. Ils réclament davantage d’interventions de l’État, de soutien et de diligence dans ceux-ci pour améliorer le service rendu au public et éviter la mise en difficulté des agent.es.

Plus largement c’est l’absence de dialogue avec son supérieur hiérarchique après avoir écrit une fiches RSST qui insatisfait les délégués au CHSCT. Beaucoup de collègues se plaignent de ne pas avoir d’échanges à ce sujet (même si des choses sont mises en place). Mme la secrétaire générale s’est engagée à améliorer la communication en direction de ceux qui saisissent le RSST.

Nous nous sommes inquiété.es du fait que les personnels des collectivités territoriales semblent les plus touché.es par l’épidémie dans les établissements (ATSEM dans les classes maternelle, personnel de restauration dans les collèges…) ou, en tout cas, qui enclenche le plus de perturbations. Comment doivent réagir les directeurs ou directrices d’école (ou les personnels de direction) qui ne peuvent plus compter sur le personnel municipal (ou territorial) ? Pour madame la secrétaire générale c’est qu’il n’y a pas toujours le suivi médical (médecine de prévention) qui permet la mise en place d’un protocole. Ainsi, des personnels sont mis en septaine alors que la situation aurait pu être gérée autrement. Elle avance aussi le possible non-respect des gestes barrières qui est son leitmotiv…

Nous sommes aussi intervenu.es sur l’application du protocole trop souple dans quelques établissements du second degré (une classe = une salle ; demi-groupes dans les lycées…). La SG a en effet constaté que certains établissements ne respectaient pas le protocole mais que c’est parfois à la demande de collègues qui ne veulent pas rentrer à nouveau leurs identifiants pour se connecter dans une nouvelle salle et donc rechignent à changer de salle. Pour les lycées, l’administration est dans l’attente des annonces de ce soir.

Concernant l’accueil des stagiaires, la FAQ du ministère répond à la question : autorisé pour les stages professionnels, facultatif pour les stages d’observation « troisième ».

Les organisations syndicales ont insisté pour avoir une réponse rapide à la question de la conduite à tenir en cas de non remplacement d’un enseignant pour la prise en charge de ses élèves. C’est la DASEN qui devra nous la donner. En tout cas, pour la FSU : un.e agent.e doit avoir un ordre de mission si il.elle exerce dans un autre lieu qu’habituellement. De même, les remplacements ne doivent pas aller à l’encontre du droit de grève, droit assuré par notre Constitution.

La FSU a demandé quelles dispositions avaient été prises pour les personnels vulnérables. Mme la SG répond qu’après la parution de la circulaire hier, cela allait être étudié. C’est l’agent.e qui fait état de sa vulnérabilité, le supérieur hiérarchique et l’agent.e étudient les dispositions à prendre et c’est après que l’Autorisation Spéciale d’Absence est déclenchée si nécessaire par le supérieur hiérarchique. En cas d’ ASA, pas de travail (à distance).

La discussion est revenue sur la distribution des masques, La FSU a évoqué l’absence de masques dans quelques collèges et les oublis de collègues non chargés de classe. Elle a demandé que ce soit solutionné pour la prochaine distribution. Il nous a été répondu que les gendarmeries ne seront plus utilisées mais retour à la circonscription pour un mode de distribution plus fin.

Concernant les réunions, la SG a dit privilégier celles en distanciel ou s’assurer que les salles soient suffisamment grandes avec une jauge d’au moins 4 m2 par personne et assez ventilées avec du gel hydroalcoolique à disposition. Nous avons demandé que le distanciel soit possible pour tous pour ne pas léser les personnels vulnérables.

La FSU a demandé quels étaient les outils préconisés par la DSDEN 58 pour la tenue de réunion en distanciel ? Certains sont disponibles sur le PIA et nous demandons qu’une information soit donnée à ce sujet. Il faut pouvoir cesser l’utilisation des outils privés qui récupèrent les données personnelles. Ce sera inclus dans la lettre du jeudi.

Les sorties obligatoires (dans les programmes) sont maintenues. Les sorties facultatives sont suspendues.

Les délégués FSU ont conclu sur l’apparition de difficultés émotionnelles et psychologiques qui génèrent une fatigue accrue des personnels pour lesquelles une attention particulière doit être portée.