Nous ne pouvions qu’approuver l’assertion de Monsieur le Directeur Académique des services de l’Education Nationale qu’il a émise lors du CTSD de ce matin en réaction aux déclarations liminaires des organisations (cf. celle de la FSU ci-dessous).

Entre les organisations syndicales et le DASEN, le problème de perception est évident. Quand nous insistons sur les pressions morales et les injonctions subies par les collègues, quand nous expliquons les difficultés des directeurs d’école à assumer toutes les exigences répondant aux réformes en cours, quand nous relayons le ressentiment qui domine chez les collègues quant à l’arbitraire des décisions concernant la gestion du personnel (temps partiel, disponibilité, détachement dans le second degré, DIF, Postes adaptés, allègement de service…) , le DASEN reconnaît quelquefois un simple problème de forme mais assume complètement le fond de chaque décision. Par exemple, sur la question de la réécriture des emplois du temps des classes de découverte, il indique que l’on ne peut pas faire « n’importe quoi » tout en demandant à des collègues du travail supplémentaire sur des projets déjà validés.

La question du temps partiel à 80% est aussi symptomatique de l’absence de prise en compte du terrain. En effet alors que l’intérêt du service permettrait à des collègues de bénéficier enfin d’un droit légitime, c’est ce même intérêt du service qui leur est opposé ; face à cette fin de non recevoir, une motion votée à l’unanimité a exigé que ces demandes obtiennent un avis favorable.

L’ordre du jour nous a ensuite amenés à discuter des modifications apportées au nouveau règlement départemental des écoles. Non seulement ce projet ne cite pas tous les textes de référence mais de surcroît les ajouts qu’il contient ne sont que ceux qui semblent plaire au dasen. Par exemple la liaison école-collège est exigée par ce texte dit « transitoire » alors que la responsabilité des directeurs d’école lors des Temps d’Activités péri-scolaires n’est pas clairement définie. La FSU a proposé plusieurs modifications et souhaité un groupe de travail dans ce sens dès la rentrée. Soulignant les changements importants qui interviendront dans les conditions de l’exercice de notre métier, la FSU a demandé que la Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail soit consulté ce qui par ailleurs aurait dû être le cas en amont. Il sera donc réuni le 21 juin.

Nous avons aussi évoqué une question récurrente que posent nos collègues directeurs, à savoir celle de la transmission des coordonnées des parents aux fédérations de parents d’élèves adresse postale ou courriel, téléphone etc) . Le DASEN se renseigne.

La FSU est dubitative quant à l’intérêt de l’amoncellement de paperasses, qu’il s’agisse des projets retoqués pour les classes de découverte, des « plus de maîtres que de classes » ou de l’avenant au projet d’école demandé pour la scolarisation des moins de 3 ans.

« Pour moi une classe de découverte, ce n’est pas n’importe quoi », « ouvrir les élèves sur une autre réalité que celle de la classe est quelque chose de très utile » sont des propos qui nous ont rassérénés … les soucis rencontrés tiendraient donc plus à une question de formulation-présentation. Si un projet de cette nature s’inscrit dans le temps long, celui des Cahiers de Loire a fait l’objet d’une demande pressante. Y aurait-il deux poids et deux mesures ?

L’accueil des tout-petits a fait l’objet d’un débat au cours duquel nous avons mis le doigt sur le peu de temps dont disposent les collègues pour rencontrer les municipalités qui n’ont, pour la plupart, pas du tout connaissance de la circulaire ministérielle et de la spécificité de cet accueil ; au risque que les collègues se retrouvent en porte à faux avec leur maire et de faire de cet avenant une coquille vide. Mr Lépinard indique la venue de Mr Houchot, I.P.R. À l’automne ; nous suggérons que soient invités des représentants des municipalités, notamment, pour faire évoluer les mentalités. Ainsi, nous suggérons que l’avenant soit présenté au 1er conseil d’école de la prochaine année ; le Dasen consultera les IEN.

Des documents récapitulatifs concernant les TAP, les PEDT et les APC nous ont été remis, l’intérêt étant de coucher noir sur blanc ce que nous savions déjà, à savoir un tableau qui permette de relever les disparités importantes tant du point de vue de la présence ou non de Temps d’Activités Péri-scolaires, de Plan Educatif de Territoire ou non et du placement des Activités Pédagogiques Complémentaires. Un bref rappel de la ciculaire au DASEN sur un nécessaire regard sur ce qui se pratique sur le temps péri-scolaire était judicieux car

Pont de l’ascension : une demande est adressée à la rectrice pour une harmonisation académique dans le premier et le second degré ; réponse attendue avant la fin de l’année scolaire !

Questions diverses toujours : celle des demandes d’ouvertures</strong> ; il semble que seule la mairie de Guérigny soit parvenue à la direction académique et pas encore celle de Saint – Benin ; dans l'une et l'autre, la barre des 26 élèves de moyenne sera atteinte et les collègues ne voient pas d’amélioration significative, comme dans d’autres domaines d’ailleurs qui seront développés plus largement lors du CDEN du 7 juin.

DECLARATION PREALABLE

L’essentiel pour les élèves et la profession, et nous évoquerons ici essentiellement les questions de métier, l’essentiel ne figure pas dans l’ordre du jour de ce CTSD ; si la mise en place des rythmes et le règlement départemental sont incontournables du point de vue institutionnel, l’essentiel n’est pas là.

A quoi serviront les TAP que nous évoquerons plus tard dans la matinée si les journées de classe ne sont pas à la hauteur, si les élèves se trouvent en présence d’enseignants formés à la petite semaine ; n’est-il pas inouï que le ministère ne veuille toujours pas décrire clairement ce que contiendront les maquettes de formation des futurs étudiants de M2. Nous sommes au mois de juin. Dores et déjà, l’organisation prévisible a tous les atouts pour décourager voire dissuader les étudiants d’embrasser cette profession.

Loin de nous l’idée de regretter l’ancien président de la République, le ministre précédent, ni notre I.A. parti à la retraite ! Cependant le ton et les pratiques sur le terrain dans notre département ne nous revigorent pas et la bouffée d’oxygène aura été de courte durée, voire un mirage.

La pression morale et les injonctions font légion ; certes, un fonctionnaire se doit de respecter les programmes et l’éthique du métier mais il n’est pas pour autant, exempt de sens critique !

Nous citerons des exemples : plusieurs projets de classe de découverte ont dû être revisités et dans le même temps, les écoles ligériennes reçoivent en avril l’injonction de fournir des productions pour la mi-mai pour des Cahiers de Loire alors que le fleuve est en crue …

En France, 18% des communes adoptent la semaine de 4 jours et demi pour 57,8% dans la Nièvre ; les collègues ont apprécié que le ministre vienne dans la Nièvre sans les rencontrer -le Snuipp-FSU a obtenu une entrevue avec sa conseillère, aux forceps- et les collègues qui se montraient réticents se sont vus vertement repris dans les réunions publiques alors qu’ils s’y rendaient de bon gré, sur leur temps personnel.

Les fusions d’écoles se multiplient et des directions restent vacantes ; nous en avions déjà évoqué les motifs avec Mr le Directeur Académique lors de l’audience du 10 janvier et avions déjà tiré la sonnette d’alarme à cette occasion.

Nous, représentants du personnel, n’avons pas été réunis en groupe de travail avant ce CTSD ; ceci nous obligera à détailler aujourd’hui ce que nous aurions pu faire hier. Et nous attendons toujours les textes de référence qui ont présidé aux modifications du règlement départemental.

De nombreux désagréments attendent nos collègues : untel se voit enlever une journée de carence alors que, à la suite d’un accident de trajet, il s’est rendu chez le médecin dans la matinée et a repris son poste l’après-midi même.

Les collègues ne sont pas pingres, eux, quand il s’agit d’assister aux PEDT, de faire des réunions supplémentaires pour la mise en place des rythmes -car, nous y reviendrons- ils font contre mauvaise fortune, bon coeur et jouent le jeu, dans l’intérêt des élèves.

Nous ferons ici un zoom sur la vie des directeurs dont on se demande comment ils peuvent réaliser tout ce qui est exigé d’eux et on peut difficilement réprimer un sourire quand le courriel du 04/06 -excusez-nous de cette remarque Mme Chaumereuil car vous avez voul umettre un peu d’optimisme – indique que le LPC peut être renseigné dans une “version simplifiée, visuelle et conviviale” ; ceci ne met bien sûr pas en cause le travail de nos collègues TICE. Convivial ou non, la FSU ne veut plus de LPC !

Les collègues et essentiellement les directeurs ont un mois de juin que personne ne leur enviera et la paperasse s’ajoutant à la paperasse, beaucoup sont ceux qui nous expliquent qu’ils procèdent déjà comme on leur demande depuis de nombreuses années, dans l’ombre, modestement et efficacement.

La période qui s’ouvre suppose les inscriptions des nouveaux élèves, leur inscription dans BE1d, les commandes de fournitures, les réunions de synthèse des visites médicales, les dossiers d’orientation, les réunions pour les APC, les parents, les rencontres avec les municipalités quand ce ne sont pas ces dernières qui attendent que les enseignants harmonisent le projet, son organisation et sa mise en oeuvre.