A noter que les mots Le Pen ou Front National n’apparaissent pas sur les panneaux électoraux, pas plus que le logo du parti, remplacé par la rose bleue, signes de la stratégie de « dédiabolisation ». Le projet comprend très peu d’éléments chiffrés, les propositions sont concises, souvent imprécises. Ainsi Marine Le Pen garde la main sur la campagne, elle peut adapter son projet à l’actualité, et aux évolutions de l’opinion. Le but étant de séduire différentes franges de l’électorat, les cibles varient d’une proposition à l’autre, ce qui entraine des contradictions et des incohérences. Toutefois une ligne se dégage nettement : celle de la priorité1 nationale, que le FN veut inscrire dans la Constitution, et qui se décline dans plusieurs propositions, depuis la priorité à l’emploi, aux prestations sociales (allocations familiales, minimum vieillesse), à l’attribution de logement social jusqu’à la composition des équipes de sport professionnelles ! Cette priorité est évidemment à l’opposé des valeurs de justice sociale et de solidarité défendues par le mouvement syndical.