Les E.V.S., qu’il soient titulaires ou non d’un bac n’ont pour la plupart pas choisi d’être EVS ; l’ANPE le leur a imposé sous peine de perdre leur allocation. Pourtant, ils essaient tous de remplir leurs missions avec une grande conscience professionnelle. Celles-ci s’inscrivent, la plupart du temps, dans un cadre très large permettant à l’employeur d’y mettre à peu près tout.L’objet du contrat est stipulé ainsi : « Mme X est embauchée pour des activités répondant à des besoins collectifs non satisfaits, entre autres : assistance administrative, appui à la gestion de la BCD, participation à l’encadrement des sorties scolaires, aide à l’utilisation des TICE, aide à l’animation des activités culturelles, artistiques et sportives, aide à l’accueil et à l’intégration des élèves handicapés ou pour toute autre tâche rentrant dans cet objet. » Dans le « contrat d’accompagnement à l’emploi » (24 mois) , la formation est conseillée. Elle est obligatoire dans le « contrat-avenir ». En principe ! Mais dans l’Education Nationale, on dit pudiquement que celle-ci est « déléguée aux équipes enseignantes » qui n’ont à priori guère le temps et pas de compétences particulières dans la formation pour adultes. Le Ministère du Travail n’importune pas celui de l’Education Nationale qui n’assume rien hormis la réduction des chiffres du chômage par l’embauche de la plus grosse masse d’emplois aidés (35 000 EVS).


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Tous les E.V.S. ont établi des liens avec les enseignants, les enfants et les parents. Même le ministre reconnait qu’ils sont nécessaires au bon fonctionnement des écoles. Et le rapporteur du budget de l’enseignement scolaire à l’Assemblée Nationale (groupe UMP) se dit favorable à la stabilisation de ces postes, en ouvrant à l’administration scolaire la possibilité de recruter en contrat de droit public.

Pourtant, ils seront « jetés » dans 6 mois si nous laissons faire, si nous ne nous mobilisons pas. Les démarches de la FSU avaient permis de prolonger le contrat de plusieurs d’entre eux pendant l’été, prouvant ainsi que la mobilisation paie. Mais le gouvernement règle ses choix en fonction des échéances électorales. Il a recruté de janvier à mars 2007 mais plus à la rentrée ! Après les cantonales et les municipales, force est de craindre le grand vide. C’est maintenant qu’il faut peser et agir.


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La FSU avait déjà pointé du doigt et interpelé les pouvoirs publics sur la question de la considération accordée à ces travailleurs par les administrations :
"-" L’accompagnement prévu pour ces personnes, la formation qui leur permettrait de trouver un emploi à la sortie de leur contrat sont inexistants ou quand ils existent sont en fait effectués par des établissements d’enseignement privé qui n’apportent qu’humiliation et voies de garage et dont on se demande avec quel argent ils fonctionnent.

"-" Ils ne relèvent pas de l’action sociale de l’Education Nationale puisqu’ils sont sous contrat privé.
"-" Ils sont ballotés de l’Inspection Académique à leur lycée gestionnaire ou au Rectorat, de la C.A.F. à l’A.N.P.E quand ce n’est pas au Conseil Général.
"-" Les primes (primes de retour à l’emploi, prime exceptionnelle de retour à l’emploi, prime de Noël) promises par le premier ministre (D. de Villepin à l’époque) pour compenser leur rémunération misérable ont disparu dans les méandres juridiques mis en place pour éviter de les leur payer, les laissant avec 784,00€ par mois sous le seuil de pauvreté qui est de 817,00€ (selon les chiffres de l’INSEE de 2005). Inacceptable et indigne !

La FSU continuera de réunir, de débattre, de mobiliser tous les personnels. La situation des précaires étant utilisée comme une arme contre le statut, nous agirons ensemble, précaires et titulaires, pour un service public de l’Education dans le respect des droits des personnels et pour la réussite de tous.


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A l’issue de la rencontre du 12 décembre à l’initiative de la FSU 58 et avec la coopération du collectif EVS de Côte-d’Or, des E.V.S. ont décidé de se réunir chaque 3ème mercredi du mois de 15h00 à 17h00 au local de la F.S.U. au 1er étage de la Bourse du Travail de Nevers pour rompre leur isolement et agir collectivement.
"-" Agir pour obtenir collectivement ce qu’ils n’arrivent pas à obtenir individuellement.
"-" Agir pour réclamer des emplois statutaires et pérennes.
"-" Agir pour exiger la reconduction des personnels dans les mêmes postes.

"-" Agir pour informer l’opinion publique, informer les élus sensibiliser les parents d’élèves.

Ainsi le 19 décembre, pendant qu’en Côte d’Or un rassemblement devant le Conseil général aura lieu, les EVS de la Nièvre tiendront une conférence de presse.