Après des considérations de politique éducative nationale (cf : déclaration liminaire), nous avons évoqué le manque de communication de la direction académique vis à vis de la FSU et la pratique qui est la sienne d’annoncer ses décisions par voie de presse ! Le DASEN a éludé les motifs qui ont présidé à la création de poste à Dornecy dont nous pensons qu’elle aurait été plus appropriée dans de nombreuses écoles que nous avions minutieusement évoquées en CTSD… un ordre venu de très haut, semble-t-il, qui a justifié que nous nous abstenions lors du vote des mesures d’ ajustement du premier degré.
Nous déplorions, à juste titre, le manque de documents récents pour le premier degré car le diaporama présenté en séance a révélé un excédent de 290 élèves par rapport aux prévisions, ou plus exactement 290 élèves que le département n’a pas perdu. (en 2012 : 16 677 et en 2013 : 16 666 …. pour mémoire, nous avions perdu 5 postes ! Le dasen indique que la scolarisation des moins de 3 ans – 80 environ – n’explique pas tout … Nous n’allons pas jusqu’à imaginer qu’un élève comptabilisé en moins par école expliquerait ce résultat. En tous cas, les collègues qui nous indiquaient des erreurs dans les prévisions (qui sont à chaque fois mises en doute ou minimisées quand on les signale) avaient bien raison ! Le sentiment que, pour cette année, " ils ne voient pas de différence dans leurs conditions de travail " trouve ici en partie son explication. La FSU aurait aimé plus de réactivité de la part de la direction académique à la rentrée dans la mesure où les directeurs ont transmis aux IEN leurs prévisions d’effectifs dès le 2 septembre.Les points névralgiques sont connus. Un différentiel de près de 300 élèves, c’est énorme ! Les prochaines mesures de carte scolaire devront en tenir compte et nous y veillerons …
Nous avons soulevé un certain nombre de points dans le règlement départemental qualifié de transitoire et sollicité un comité de réflexion en liaison avec la pratique des TAP qui se tiendra le 7 novembre ; la mise en ligne ne saurait tarder de sorte que les directeurs puissent ajuster le règlement de leur école en conséquence.
La FSU a dénoncé le nombre d’heures supplémentaires en lieu et place "d’heure poste "</strong> ; on peut envisager une moyenne de 6% mais des seuils de 10% voire 14% posent question. Les prévisions concernant les effectifs dans le second degré sont moins hasardeuses :
collèges : en 2012 : 8441 et en 2013 : 8371
lycée général et technologique : en 2012 : 3135 et en 2013 : 3178
cycle professionnel : en 2012 : 1776 et en 2013 : 1848
postbac : en 2012 : 504 et en 2013 : 509
Le DASEN se réjouit du fait que quantitativement, les résultats des élèves aux paliers de socle et aux examens soient grosso modo tous en hausse ; il y aurait aussi moins de décrochage scolaire … On sent une pointe de fierté notamment quand il est question de "contenir le redoublement et la disparité" : la FCPE cite des classes à 28 élèves en 5ème ou 33 en seconde et nous ne manquons pas d’exemples ; la réponse directoriale indique qu’en effet, des situations sont très disparates mais qu‘il pourrait y en avoir 35 et que la Nièvre serait "privilégiée" par rapport à d’autres départements ; avec de tels arguments … on ne peut pas lutter ! Comme l’a dit néanmoins Madame la Préfète : " Dans un monde idéal, des classes à 20, ce serait mieux ".
La FSU a cité à nouveau la problématique du recrutement des enseignants du fait du manque d’attractivité salariale et des conditions de travail difficiles tant et si bien que des disciplines vont s’avérer en souffrance (mathématiques, anglais, éco-gestion etc…). Le dasen est heureux d’être parvenu à mettre un professeur face à des élèves, dût-il être trouvé à Pôle – Emploi et recruté sous des conditions précaires. Le vivier des TZR est donc déjà épuisé et il n’y a plus de personnes disponibles dans les matières citées précédemment.
Les rythmes scolaires n’ont pas occupé la place prévue dans le débat dans la mesure où le dasen avait pris la précaution de recevoir la FCPE le matin même. Ceci lui a permis de lister et de citer lui-même les dysfonctionnements qu’il nomme "points de vigilance" : fatigue, régulation scolaire et péri-scolaire, responsabilités, locaux, cohérence quant au vivre-ensemble, choix des activités, continuité, communication aux parents, activités ou activisme. Outre ceux dénoncés par la FSU lors du comité de suivi dernier, nous en ajoutâmes trois autres : le coût pour les personnels qui travaillent 4 jours et demi dont les enfants sont dans des écoles à 4 jours et que le ministère ne compense pas. Autre effet pervers : quelques collègues font le constat de diminution de subventions pour des projets sur le temps d’école (classe de découverte, Ecole et cinéma …) au profit des Temps d’Activités Périscolaires.
De nombreux enseignants de maternelle déplorent que leurs élèves soient logés à la même enseigne que leurs camarades d’élémentaire. La multiplicité des référents pour les plus jeunes n’a pas été anticipée, ni la spécificité de la maternelle. Tous s’accordent à reconnaître le bien-fondé de nos remarques
L’Unsa demande que la Charte sur la Laïcité soit annexée au règlement ainsi que le rôle des animateurs TICE qui formeraient les collègues ayant fait des projets informatique de sorte, dit Colette Mongiat, vice présidente du Conseil Général, que le matériel ne dorme pas dans les placards".
Enfin les questions diverses de la FSU closent ainsi ce CDEN :
L’organisation du rattrapage du mercredi 13 novembre et du mercredi 11 juin a été rappelée : il s’agit bien, pour les écoles " à 4 jours et demi " de travailler comme un jeudi après-midi les deux fois.
la remontée des consultations sur les programmes ne nous sera pas restituée au niveau départemental ; à nos organisations nationales de les réclamer au ministère !
les critères d’attribution d’EVS administratifs pour soulager les directeurs sont ( à condition d’en avoir fait la demande) : l’éducation prioritaire, le rural éclaté, les écoles avec clis ; nous demandions qu’une mutualisation d’EVS entre deux écoles proches soit faisable ; cela l’est … mais le département dispose de 38 EVS à vocation administrative sur les 97 recrutés.
La question des données à transmettre aux fédérations de parents d’élèves (avec accord des parents concernés) sont les suivantes, en vertu du code de l’Education : le nom, l’adresse postale ou électronique (mais pas les coordonnées téléphoniques) Art. D. 111-8 – Les associations de parents d’élèves peuvent prendre connaissance et obtenir copie de la liste des parents d’élèves de l’école ou de l’établissement scolaire mentionnant leurs noms, adresses postale et électronique, à la condition que ceux-ci aient donné leur accord exprès à cette communication.
le temps de service des enseignants défini par le décret 2008-775 est de 24 heures hebdomadaires et 108 heures annualisées. Nous demandons comment l’administration va se mettre en conformité avec les textes … le DASEN explique que si un enseignant fait trop d’heures pendant un mois, il en fera moins le mois suivant et inversement … ceci s’appelle une remise en cause de nos statuts et le secrétariat national du SNUipp-FSU a dénoncé cette dérive au ministère.