Le directeur académique des services de l’éducation nationale devait consulter le CDEN. Il n’a pas pu le faire le 14 février, il l’a fait le 21 février. Et pour donner leur avis sur les ouvertures et fermetures de classes dans le premier degré, les membres du CDEN n’ont eu que le seul tableau statistique. Aucun commentaire, aucune description des situations, aucune description des projets. Le DASEN a donc écouté les délégués de parents, des élus, des personnels. Les a-t-il entendus ?
Cette attitude est-elle liée à celle du préfet qui n’avait qu’une idée : que la réunion dure le moins longtemps possible ? L’avenir d’Anlezy, le destin des écoles maternelles de la ville de Nevers, l’organisation pédagogique des RPI … Rien à faire ?
Il n’y a donc eu aucune réponse à la déclaration unitaire faite en début de réunion. Le président du Conseil Général s’est plaint aussi de ce manque de dialogue en dénonçant le manque d’information suite à la publication de la circulaire "zone montagne" dans le projet 2012 de carte scolaire, puis le manque d’implication des autorités de l’éducation nationale dans la réflexion sur le développement global du département.
Certains élus se sont inquiétés de l’avenir des RPI qui ne remplissent plus les fonctions qu’elles avaient à leur création il y a presque 40 ans.
Que retenir d’autres de ce CDEN ?
les délégués FSU ont souligné l’indigence des prévisions, notamment en maternelle. Prévisions sur lesquelles est basé le nombre de fermetures de postes pour notre département…
L’absence de réponse encore une fois à la déclaration unitaire et la motion sur les RASED.
Le vote quasi-unanime (moins l’abstention de la PEEP) contre le projet de carte scolaire du premier degré.
Dans l’ensemble du second degré c’est l’équivalent de 15 postes qui vont disparaitre dans la Nièvre alors que 26 élèves en plus sont attendus. On peut alors dire que chaque fois qu’il y a 2 élèves supplémentaires on supprime un poste ! L’argument de la baisse démographique qui a été avancé pour le premier degré ne peut plus l’être pour le second degré. Cette réduction drastique des moyens est bien le résultat de la RGPP.
Les délégués FSU, en dehors des déclarations faites ci-dessous, ont tenu à souligner la difficulté qu’il y aura à donner cours à des classes à plus de 30 élèves en collège.
Les délégués FSU ont été les seuls à voter contre le gel du montant de l’IRL des instits.
Dans les lycées, la dotation horaire du département est en baisse de 6 % alors que les effectifs diminuent seulement de 1 %. Trois-cent-soixante heures en moins c’est l’équivalent de la moitié du lycée de Cosne qui disparait.
Cette diminution de la dotation semble très inégalement répartie entre les établissements alors que les effectifs sont quasiment stables dans chaque lycée. Cela va de moins 3 % au lycée Alain Colas à moins 10 % au lycée Jules Renard avec la réforme de la série STI2D qui arrive en terminale. On observe, néanmoins, une certaine disparité dans le H/E des établissements avec un fort décrochage pour le lycée de Decize et, à un degré moindre, pour le lycée de Clamecy. Nous avons du mal à comprendre ces différences importantes entre les établissements et nous regrettons un certain manque de transparence dans la façon dont la dotation départementale a été répartie entre les établissements.
Ce qui est certain c’est que les dotations des lycées sont insuffisantes. Ceci se traduira par une dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants : ici par des effectifs de classe pléthoriques, là par la suppression d’enseignements facultatifs, ailleurs par de l’Accompagnement Personnalisé dispensé en classe entière ou encore par l’absence d’heures pour le laboratoire, l’Association Sportive… Pour ce qui concerne ces heures statutaires, il ne faut pas opposer les enseignants aux élèves car il en va, par exemple, de la qualité des séances de Travaux Pratiques pour ce qui concerne l’heure de laboratoire.
La limite du supportable est dépassée et pour la première fois les Conseils d’Administration de tous les lycées du département ont voté contre la répartition de la dotation au motif qu’elle est issue d’une dotation insuffisante.