Les vacances scolaires n’ont pas marqué de répit contre la réforme des retraites ! de 9 à 10 mille manifestants à Nevers, 1500 à Cosne, la mobilisation continue et ne veut pas s’arrêter.

Et si le Parlement vient de se prononcer sur ce texte de loi dicté par l’exécutif, la journée d’aujourd’hui montre la détermination des salariés, des jeunes, des chômeurs et des retraités à ne pas se laisser imposer cette réforme adoptée au terme d’une procédure accélérée, s’exonérant d’un débat approfondi avec les organisations syndicales et au mépris de l’opposition qui s’exprime fortement dans le pays depuis plusieurs semaines appuyée par une majorité de la population,

Le texte porte à 62 ans l’âge de la retraite et à 67 ans celui du taux plein. Il fait porter les efforts financiers essentiellement sur les salariés. Cette réforme est injuste pour tous. Elle est particulièrement pénalisante pour les fonctionnaires. Les jeunes ne sont pas épargnés car loin d’assurer l’avenir des retraites, ce projet crée un nouvel obstacle à leur insertion professionnelle et vise à convaincre tout un chacun de se tourner vers l’assurance privée.

Mais ce que les salariés du public et du privé, les jeunes, les chômeurs et les retraités ont jugé injuste, inefficace et inacceptable avant le vote du projet de loi au parlement, le reste après ce vote. C’est pourquoi la FSU demande au Président de la république de ne pas promulguer cette loi et d’ouvrir de réelles négociations pour une autre réforme des retraites.

Car il existe bien une alternative à cette réforme en termes d’emploi, de financement, de reconnaissance de la pénibilité au travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’études…C’est bien ce qu’ont compris et ce que demandent des millions de salariés depuis des semaines.

La FSU s’engage à continuer à combattre cette réforme et imposer des mesures justes, solidaires et durables. Elle poursuivra le travail de propositions et d’actions sur l’emploi, le pouvoir d’achat et la précarité qui impactent le financement des retraites.


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Le gouvernement aurait tort de penser qu’il en a terminé avec la question des retraites ! Le vote de la loi n’arrêtera pas le mouvement profond qui s’est développé dans notre pays.

La FSU appelle les personnels à débattre sur les lieux de travail des conditions de poursuite du mouvement en préparant les prochaines échéances de mobilisation nationale.

Elle les appelle à participer toujours plus nombreux aux actions unitaires engagées et déterminées localement et massivement aux manifestations du samedi 6 novembre. Dans la Nièvre les organisations syndicales se rencontrent mardi matin pour en déterminer les modalités.

PRISE DE PAROLE – 28 OCTOBRE 2010

Aujourd’hui, malgré la période de vacances nous sommes encore nombreux et déterminés. La cause : un président de la république, largement minoritaire dans les sondages, qui reste sourd à l’expression populaire et bafoue la démocratie.

Ce sont des millions de salariés qui dans le cadre de cette 7 ème journée d’action depuis début septembre affirment vouloir une autre réforme des retraites juste et efficace et durable. Malgré ces 7journées de mobilisations sans précédent, la loi a été votée , c’est donc l’abrogation pure et simple que nous demandons et le combat n’est pas terminé.
Nous réaffirmons notre soutien total aux salarié(e)s du privé et agents du public en lutte et en grève, reconductible pour certains, depuis mardi 12 octobre.

L’ampleur des mobilisations confirme qu’au-delà de la réforme des retraites, l’emploi, les salaires, les conditions de travail mais aussi l’avenir des jeunes et l’emploi des séniors , aggravés par la crise financière de 2008,sont restés sans réponses efficaces.
En effet ce sont bien les emplois qui financent les retraites et ce sont bien les actifs qui cotisent pour les pensions. Alors que la France connait un taux de non – emploi des moins de 25 ans qui bat des records en Europe, pourquoi ne pas avoir fait des mesures pour l’emploi des jeunes un préalable à toute discussion sur l’avenir des retraites ?
A cette priorité de l’emploi s’ajoute la question de la répartition des richesses. N’est-il pas scandaleux que Liliane Bettencourt, par exemple, gagne 550€ par minute sans rien faire tandis que la moitié des salariés du pays gagnent moins de 1500 € en travaillant très dur, et que 8 millions de français vivent en dessous du seuil de pauvreté ?
Pendant que certains s’enrichissent sur le dos des salariés, sans faire progresser la richesse collective, en détruisant l’emploi, le travail des Français restait parmi l’un des plus productifs au monde en 2009.
Selon les calculs du mensuel « alternatives économiques » , chaque Français qui occupe un emploi a produit l’an dernier 5% de richesses de plus qu’un Américain, 19% de plus qu’un Italien , 21 % de plus qu’un Allemand et28 % de plus qu’ un Britannique !
La France est aussi, contrairement aux refrains officiels, l’un des pays fiscalement les plus favorable aux plus fortunés dont le taux d’épargne est un des plus élevé au monde !
Les organisations syndicales conviennent de travailler ensemble sur ces questions dans les semaines à venir afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.

Différents sondages réalisés ces derniers jours confirment que le mouvement recueille un très large appui de la population et que seul un débat public et une véritable concertation en amont permettra d’aborder une réforme importante comme celle des retraites.
En effet sur un sujet aussi crucial que l’avenir des retraites qui concerne des millions de salariés, il faut prendre le temps de dialoguer et ne pas être intransigeant comme ce gouvernement libéral qui ment et qui reste méprisant envers les salariés et la population.
Face à ce mépris des bradeurs des acquis sociaux, notre réponse doit être à la hauteur des attaques. Les organisations syndicales nivernaises appellent à amplifier les mobilisations afin de rassembler le plus grand nombres.

Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les actions unitaires.
Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la poursuite de la mobilisation compte tenu de son attitude intransigeante, de son absence d’écoute et de ses provocations à répétition. Il ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.

Il faut poursuivre encore demain partout dans les entreprises privées comme publiques la mobilisation, décider d’action dont la grève le temps qu’il faudra, pour gagner sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail, les retraites, la protection sociale, jusqu’à ce que Sarkozy, le gouvernement et le patronat cèdent.
Le président de la république ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.

Nous, salariés, agents , chômeurs , précaires, sans emplois ,jeunes , retraités exigeons que le gouvernement et les parlementaires abrogent ce texte de loi .
Dans le cas contraire, tous ensemble, nous continuerons le combat et ce jusqu’à obtenir satisfaction !