Retraites : rien n’est
joué !
La FSU appelle à la grève tous les
personnels !
Manifestations à 16 heures
au départ de la bourse du travail à Nevers
et de la Poste à Cosne sur Loire.
La situation sociale va mal. La crise s’approfondit.
Pour toute réponse le gouvernement met en place un plan de rigueur
et d’austérité sans précédent : dégradation du pouvoir
d’achat des agents publics, remise en cause des services publics
avec 100 000 postes supprimés en 3 ans et encore 34 000 suppressions
prévues au budget 2011 ! Autant de régressions qui
vont toucher aussi bien la justice, l’éducation, la culture, la santé…
! Dans l’éducation, c’est 16 000 postes qui seront à nouveau
supprimés et des « crédits d’intervention » amputés : scolarisation
des moins de trois ans, enseignement des langues vivantes,
éducation prioritaire, formation des enseignants, enseignement
spécialisé, gouvernance des établissements, service public d’orientation,
services administratifs et informatiques… vont faire
les frais de cette politique brutale et cynique. En même temps,
pour détourner l’attention, le plus haut représentant de la Nation
stigmatise une population, reprend tous les propos de l’extrême-
droite et par là oublie toutes les valeurs républicaines qui
ont fondé notre pays.
Les enjeux sont énormes en cette rentrée.
Sur les retraites, rien n’est joué ! Le débat au parlement sera
primordial. Ou les parlementaires entendent les salariés ou ils
restent sourds et à la botte du chef de l’Etat et de son club du
Fouquet’s. Les scandales entourant le ministre du travail E.
Woerth fragilisent la position du gouvernement et mettent en
lumière les collusions entre pouvoir politique et économique.
Alors dès la rentrée, soyons prêts et mobilisés. Avec tous les salariés,
tous les retraités, les jeunes, les demandeurs d’emplois,
les précaires, faisons entendre nos revendications pour changer
la donne.
Le projet de loi adopté par le conseil des ministres le 13 juillet dernier a été examiné par la commission des affaires
sociales de l’Assemblée Nationale, à huis clos, du 20 au 22 juillet. Les modifications adoptées sont ponctuelles,
l’essentiel du projet de loi n’a pas été modifié. Les députés de la majorité, en accord avec le gouvernement,
ont renvoyé le débat à l’examen en plénière. Du fait de l’appel aux grèves et manifestations du 7 septembre
(date programmée de l’examen par l’Assemblée Nationale), le gouvernement veut afficher qu’il discute
encore avec les organisations syndicales (« Les discussions se poursuivent avec les partenaires sociaux pour
essayer d’améliorer le dispositif d’ici à la rentrée. » Woerth) et veut se garder une marge de manoeuvre, même
limitée aux apparences. Les sujets qu’il présente comme ouverts sont ceux de la pénibilité, des carrières longues,
des polypensionnés. Il affirme en revanche que la hausse des âges de la retraite est indiscutable. La question
de l’égalité hommes / femmes a été au coeur du débat, obligeant Woerth à y répondre et à modifier le texte
(négociation obligatoire dans les entreprises sous peine de pénalités et prolongation de l’assurance veuvage)
sans cependant cesser de nier la responsabilité des règles de détermination des pensions.
Tout montre l’importance de la bataille d’opinion qu’il faut amplifier, de la mobilisation du 7 septembre, et des
jours qui suivront.