Veuillez trouver ci-dessous un communiqué de la FSU 58 suite à l’article paru samedi 27 février 2010 dans les colonnes du Journal du Centre relatant les propos de Mme le Recteur de Dijon sur les conditions de la rentrée 2010.
Madame la Rectrice n’a pas caché sa satisfaction concernant les soi-disant conditions quasi idylliques qui nous attendent l’année prochaine.
Nous aurions souhaité partager sa satisfaction, toutefois, c’est loin d’être le cas !
Comment peut-elle afficher ces chiffres faramineux de créations de 31 postes dans les écoles et de 91 dans les collèges et lycées quand nous, nous dénonçons la perte de 41 postes dans le secondaire et que le chiffre de 31 n’est que le nombre de postes devant suppléer la perte de la journée de décharge des directeurs d’école et qui nécessiteront la suppression d’autres postes et donc de classes ?
Que dit-elle des suppressions de postes prévues dans les filières technologiques ?
Aurait-elle aussi oublié, par le plus grand des hasards, le sort inadmissible qui est réservé aux futurs stagiaires qui se retrouveront dès la rentrée face à des classes sans avoir reçu aucune formation ? Un mieux pour les élèves ?
Et pourquoi une majorité de conseils d’administration des lycées auraient-ils adopté des motions s’opposant à la réforme des lycées ? Peut-être n’a-t-elle pas lu les compte-rendu de ces conseils d’administration ? Peut-être ne sait-elle pas que le SNES-FSU appelle à la grève le vendredi 12 mars pour s’opposer à la réforme du lycée ?
Bref, si Madame la rectrice affirme que « Pour la première fois depuis quinze ans, nous avons des créations de postes », nous, nous avouons que c’est la première fois que nous assistons à un tel exercice d’autosatisfaction ! Ne serait-il d’ailleurs pas plus pertinent de le qualifier de mensonge éhonté ?
Pour la FSU 58, le service public d’éducation mérite mieux que de belles paroles et nous poursuivrons nos actions afin de dénoncer la dégradation des conditions d’enseignement.
De plus nous nous étonnons que Mme le recteur s’exprime publiquement alors que l’usage républicain demande aux hauts fonctionnaires de l’État dans les semaines précédant une élection une obligation de réserve.