Depuis l’annonce à la veille des vacances d’été du changement de statut et de l’ouverture du capital de la Poste, la mobilisation n’a cessé de grandir.
A la lumière de l’expérience vécue pour France Telecom et EDF-GDF, de telles annonces préfigurent en effet, à terme, la privatisation de l’entreprise et laissent craindre à la fois une hausse des tarifs, le recentrage sur les activités "rentables" et une baisse accrue du service rendue au public.
La situation financière et économique actuelle vient encore renforcer les arguments de ceux, politiquement et syndicalement, combattent la privatisation des services publics et qui s’engagent pour un service de la Poste moderne et rénové.
Dans ce contexte, le gouvernement est en difficulté, et, dans un jeu dont il est coutumier, a d’abord annoncé par la voie d’Henri Guaino que "l’ouverture du capital n’est plus pour l’instant à l’ordre" du jour avant de rectifier, quelques heures plus tard, que "rien n’est changé", que "le projet reste à l’étude" et que "cela se fera dans le courant de 2009".
De telles annonces sont un encouragment à amplifier la mobilisation et à contraindre le gouvernement de retirer définitivement son projet de privatisation de La Poste.
Depuis de nombreuses années, la Poste subit des attaques répétées, qui conduisent à une dégradation du service rendu aux citoyens. Il est donc urgent de rénover, de moderniser et de démocratiser La Poste, de lui donner les moyens de remplir l’ensemble des missions que nos concitoens sont en droit d’attendre de la part d’une grande entreprise publique, dans un domaine aussi vital que celui des communications.
Pour cela, de nombreuses organisations syndicales, les partis de gauche, le collectif de défense des services publics, des élus et de nombreuses associations d’usagers ont lancé au niveau national un appel commun à la mobilisation contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un referendum sur le service public postal.
Dans le département, il a été décidé de constituer un Comité Nivernais Contre La Privatisation de La Poste, qui a vocation à rassembler, dans leur diversité, les forces de gauche, les forces syndicales et associatives, les élus, les usagers, les citoyens… qui partagent les termes de l’appel national et qui sont déterminés à faire reculer le gouvernement.
Le comité a décidé d’éditer, à plusieurs milliers d’exemplaires, un autocollant destiné à être collé sur les boites aux lettres.
Par ailleurs le comité appelle à participer à la conférence-débat organisé par la CGT-FAPT le jeudi 20 novembre à 18 heures au 7ème étage de la bourse du travail à Nevers.