Suite à l’article « Les prémices de la future carte scolaire 2006/2007 » paru dans votre édition du jeudi 12 janvier, la FSU souhaiterait réagir.
Tout d’abord, il nous paraît important de rappeler que, sur le plan national, seulement 694 nouveaux postes d’enseignants sont prévus au budget pour 34 000 élèves supplémentaires (soit 1 poste pour 50 élèves environ), ce qui ne manquera pas de creuser le fossé en terme d’encadrement et ainsi aggraver les conditions de travail pour les enseignants comme pour les élèves.
Au niveau de l’ Académie de bourgogne, toujours dans le premier degré, vous écrivez que les effectifs, en augmentation de 226 élèves, vont rester « stables », ce qui justifie qu’aucun poste d’enseignant ne sera créé. Une hausse des effectifs de 226 élèves correspond tout de même à 9 classes de 25 élèves ! On est loin de « l’adéquation entre l’évolution des effectifs scolaires et l’évolution des postes d’enseignants « claironnée par le rectorat !
Dans le second degré, la prévision de diminution de 2 096 élèves en Bourgogne entraînerait la perte de 186 postes, soit un poste pour 11 élèves environ… Contrairement au rectorat, nous ne considérons pas la situation de l’académie comme privilégiée par rapport à la moyenne nationale.
Loin « d’améliorer la qualité de l’enseignement des jeunes bourguignons » (dixit le rectorat), la carte scolaire 2006/2007, prévisible du fait d’un cadre budgétaire en constante diminution pour le service public d’éducation, va accompagner la logique de renoncement inscrite dans les récentes propositions du Ministère : PPRE, ZEP, méthodes de lecture, apprentissage à 14 ans… Une fois encore, d’autres missions feront les frais de l’abandon par le Ministère de toute ambition éducative.