Après le boycott de la veille, les organisations syndicales espéraient avoir le soutien des enseignants, des parents d’élèves, des élus locaux pour ce Conseil Départemental de l’Education Nationale.
Et ce fut le cas puisque près de 300 personnes, 14 écoles concernées par les mesures proposées par l’IA étaient présentes rue de la Préfecture puis ensuite Porte de Paris.
L’inquiétude sur l’avenir de leurs enfants, de leur commune, du fait de la dégradation des conditions d’accueil ou de la prise en charge des élèves, l’espoir dans le futur ont été au cœur des interventions des parents et des maires qui ont pris la parole devant les membres du CDEN avant l’ouverture officielle de celui-ci.
C’est à la demande des délégués du personnel (soutenus par les élus du Conseil Général) que ceux-ci ont pu s’exprimer ainsi et rappeler l’importance de l’école à 2 ans, l’engagement de leur commune, la volonté de vouloir maintenir le service public sur tout le territoire…
Le CDEN a ensuite commencé par l’exposé du projet de carte scolaire des écoles de l’Inspecteur d’Académie. Après avoir rappelé une nouvelle fois que la perte des 8 postes de cette année était due aux mauvaises prévisions de 2006 (oubliant, comme nous lui avons fait remarquer, les années précédentes), l’Inspecteur d’Académie a informé les membres du conseil que, pour le Ministère, la prise en compte des deux ans n’était plus effective dans les ZEP du Morvan. Remarque qui nous a fait réagir, tout comme le conseiller général de Lormes prêt à aller jusqu’au tribunal administratif.
L’Inspecteur d’Académie a ensuite longuement discouru sur la place sans cesse croissante du remplacement dans la Nièvre donnant comme explication le nombre important de PE2 à remplacer pendant leur stage en responsabilité (oubliant comme nous lui avons rappelé que cela lui permet pendant le reste de l’année de récupérer un nombre conséquent de postes). Autre explication donnée par l’IA, le nombre de congés maternité, parentaux, et pour raison de santé qui bloqueraient 70 remplaçants à l’année.
Le préfet a demandé qu’une enquête plus fine soit réalisée. Les résultats de cette enquête permettront peut-être de demander la prise en compte de cette spécificité au niveau académique lors de la dotation nationale.
La FSU a profité de ce débat pour rappeler que si il y avait autant de problème de santé chez les enseignants, c’était à cause de l’absence totale de médecine de prévention dans l’Education Nationale. Et de rappeler le chiffre de 14 médecins nécessaires pour deux postes (dont un seul pourvu).
L’Inspecteur d’Académie a ensuite repris l’ensemble des propositions déjà faites en CTPD.
Puis il est revenu sur le cas de Nevers la Rotonde spécifiant que cela avait été l’objet d’"un travail avec les responsables et les services techniques de la mairie" qui avait abouti à la décision (surprenante) de fusionner les écoles de la Chaumière et de Mirangron, de récupérer au passage un poste qui servira à ne pas fermer à la Rotonde.
Les débats (qui avaient déjà commencé) ont porté sur la place des deux ans à l’école, sur la notion de maillage du territoire et des appels d’air provoqués par les écoles du chef-lieu de canton au détriment quelquefois des écoles des communes limitrophes, sur le dispositif de réussite éducative et le bilan qui devra être fait de la mise à disposition de poste éducation nationale. Une place a été faite à la question de Parigny les Vaux (Mme le maire s’est exprimée) et nous avons posé la question de l’accueil de 30 enfants en maternelle !
Un moment important (mais il le fallait) a été consacré aux centres locaux de documentation pédagogique de Clamecy et Château-Chinon. Le préfet n’a pas semblé insensible aux arguments des représentants du personnel mais aussi des élus présents. Une solution est encore à trouver mais il reste un espoir que la structure soit maintenue.
Au bout de 3 heures de réunion l’Inspecteur d’Académie a finalement annoncé ses nouveaux arbitrages (par rapport au CTPD) :
A Toury sur Jour, Myennes il ne sera pas fait de fermeture. A Guérigny non plus mais la situation sera revue à la rentrée.
A Nevers l’école maternelle de la Rotonde garde donc sa quatrième classe. L’école Mirangron ferme et l’école de la Chaumière récupère une de ses deux classes passant ainsi de deux à trois classes.
La demi-décharge de coordination est maintenue à Chantenay Saint-Imbert, Moux en Morvan, Neuville les Decize, Saint André en Morvan et Nevers B. Pascal.
6 postes au minimum seront créés pour le remplacement.
Ouvertures acquises de poste d’adjoint :
Neuvy sur Loire maternelle
Saint Saulge
Sauvigny les Bois
Livry
Ouvertures éventuelles à la rentrée
Marzy maternelle
Garchizy maternelle
RPI Challuy Sermoise
RPI Lurcy Nolay Saint Benin des Bois
Ouverture acquise d’un poste de CLIS :
La Charité sur Loire
Attribution d’un quart de poste supplémentaire :
Champlemy
Fermetures de postes d’adjoint
Marigny l’Eglise
Corbigny maternelle
La Machine maternelle
Lormes maternelle
Nevers J.Ferry maternelle
Nevers J.Ferry élémentaire
Garchy
Gimouille
Prémery élémentaire
Cosne P.& M. Curie élémentaire
Entrains sur Nohain
Nevers A.Camus
Donzy
Magny-Cours
Montsauche
Saint Amand en Puisaye
Montigny en Morvan
Fermetures d’école
Sermages
Retrait de 2 postes TICE
Retrait de 2 demi-poste CDDP
Réduction des décharges de coordination
Arleuf
Chiddes
Corbigny
Cosne
Imphy
La séance s’est terminée par les questions diverses que la FSU avaient déposées :
La question sur le renouvellement des contrats d’EVS a apporté la réponse attendue. Les postes sont maintenus et le contrat pourra être renouvelé si le droit à contrat aidé est toujours possible et si le directeur est d’accord. Dans le cas contraire un nouveau recrutement sera effectué en septembre pour 6 mois.
La deuxième question portait sur l’organisation de la semaine scolaire l’année prochaine pour permettre aux élus locaux de se rendre compte de la complexité que cela allait provoquer quant au transport des élèves et à l’organisation des activités péri-éducatives du soir et du mercredi matin. L’IA a dit attendre la circulaire nationale mais affirmant qu’il n’y aurait de toute façon pas d’organisation unique.
Nous avions demandé quelles mesures étaient prises pour que des plans de sauvegarde communaux soient rédigés et communiqués à la population et donc aux écoles. Le préfet est bien conscient du problème et continuera d’intervenir dans ce sens mais encourage aussi l’Education Nationale a avoir des PPMS dans l’ensemble de ces établissements.
Et à la dernière question sur la reconduction des stages de rattrapage pendants les vacances scolaires cet été, la réponse a été "oui".
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