Peu de monde (mais la délégation FSU était au complet) pour ce CDEN de transition comme l’a qualifié le préfet. Nous attendrons celui concernant les mesures de suppressions et de fermetures pour commencer les vraies discussions.
Et cela devra attendre ! Et pas seulement les élections municipales comme le prévoyait le ministre de l’Education Nationale. Il faudra aussi attendre la nomination des nouveaux délégués des maires et des conseillers généraux.
Encore un nouveau délai pour la carte scolaire mais surtout pour le mouvement du personnel premier degré. Délai pas prévu par notre administration.
Les débats ont reproduits ceux du CTPD de la semaine dernière.
Par contre nous avons appris que l’Indemnité Représentative de Logement des instituteurs ne seraient pas augmenté. C’est la première fois (de mémoire de représentant syndical) que cela arrive ! Au nom des restrictions budgétaires, du déficit public, cette indemnité ne sera pas revalorisé. Pendant ce temps là les coûts du logement augmentent. Pendant ce temps là le pouvoir d’achat continue de baisser…
Autre question non abordée au CTPD, l’inscription sur les listes électorales des prud’homales des personnels sous contrats aidés. A la question de la CGT, l’Inspecteur d’Académie, le préfet et les représentants du Conseil général ne savaient pas quoi répondre. Preuve s’il en est que l’introduction du code du travail dans le public ne va pas de soi.
Déclaration FSU 58 au CDEN du 5 février 2008
Les multiples chantiers de démolition ouverts par le ministère de l’Éducation Nationale, le rectorat de Dijon, l’Inspection Académique de la Nièvre entraînent la contestation de notre organisation et le malaise de nos collègues : recrutements en baisse, suppressions de postes, dynamitage de la fonction publique, évaluation des enseignants, perte de pouvoir d’achat, attaques contre le droit de grève, remise en cause de la laïcité, mise en concurrence des établissements scolaires, développement du fichage des élèves etc. etc.
Et quand je parle du malaise des personnels de l’Éducation nationale demandez à M. l’Inspecteur d’Académie dans quelles dispositions il sent ses subordonnés.
La situation du remplacement en est un indice majeur. Le taux de gréviste du 24 janvier dans une période difficile pour l’action syndicale en est un autre. Comme les sondages de notre Président, le moral de nos collègues est en chute libre.
La confiance dont ils ont besoin pour remplir leur mission est atteinte et cela par plusieurs faits : en premier par les conditions de travail qui se dégradent, avec de plus en plus de tâches demandées sans temps supplémentaires pour les accomplir et sans gagner plus. La confiance se perd aussi par le fait de l’imputation de l’échec scolaire sur les enseignants sans remise en cause du système. Le malaise est installé aussi par le manque de considération pécuniaire de nos professions. Reconnu par notre ministre j’espère que nous n’attendrons plus trop longtemps la revalorisation promise. Dans le même sens, l’augmentation de la précarité dans nos établissements ne peut diminuer l’anxiété de nos collègues. Enfin le Président de la république, notre chef à tous, ose parler de supériorité du curé sur l’instituteur pour la transmission des valeurs : quelle claque pour nous ! Pour nous qui faisons de la défense des valeurs de la République -et en premier lieu de la laïcité- notre première mission.
Pour continuer ce tableau, noir, nous devons parler de la « rénovation de la voie professionnelle " qui aura des conséquences énormes dans notre département. Nous condamnons le développement et la généralisation des bacs pro 3 ans qui renforcent le tri social, supprime le BEP et favorise l’apprentissage. Nous rappelons notre attachement à la diversification des voies de réussite au lycée qui doit s’accompagner d’une mise en place de passerelles plus nombreuses entre les voies.
Dans le même sens, la mise en place du socle commun que nous refusons et auquel nous opposons le concept, beaucoup plus ambitieux, de culture commune, se poursuit avec l’expérimentation, cette année, du livret de connaissances et de compétences. Les premières remontées des établissements mettent en évidence le flou et l’improvisation complète qui en caractérisent la mise en œuvre : multiplication de réunions hors temps de travail, manque de cadrage de l’administration, objectifs contradictoires, aggravation de la charge de travail, …
Concernant les mesures de suppression de postes dans le second degré, elles ne font que confirmer nos craintes. Nous subissons de plein fouet les résultats du programme idéologique annoncé et qui ne soucient pas des conditions de travail des élèves et des enseignants. La transformation de 87 emplois en heures supplémentaires dans l’Académie, c’est 87 personnes qui se retrouvent au chômage. Leur expliquer que c’est pour augmenter le pouvoir d’achat (« travailler plus pour gagner plus ») des enseignants en poste est un scandale.
Enfin, aujourd’hui nous ne discuterons pas des écoles.. Le ministère a donné des consignes pour reporter les opérations de carte scolaire préparant la rentrée 2008 au-delà des élections municipales. La consultation du CDEN est obligatoire pour permettre à M. l’Inspecteur d’Académie de prendre ses décisions. Et sa composition devra être revue après les élections municipales et cantonales. Sa prochaine réunion est donc prévue à une date …ultérieure. La FSU avait déjà dénoncé cette instrumentalisation politique du service public d’Education Nationale et avertit des risques de problèmes d’organisation pédagogique de la rentrée 2008 ; alors que les lourdes modifications annoncées par le ministre de l’Education Nationale impliqueront une réorganisation importante du fonctionnement des écoles. La FSU souhaite toujours discuter le plus en amont possible des mesures concernant le premier degré.