Ce CHS-CT a montré une nouvelle fois que l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail demandent du travail et des compétences. Quand ceux-ci sont réunis la prévention des risques professionnels peut commencer !
Le registre Santé et sécurité au travail.
En l’absence du DASEN, président de ce CHS-CT et responsable de notre santé au travail, nous avons étudié de façon générale les registres santé et sécurité au travail du premier degré et de deux établissements du second degré. Pour l’un de ces derniers il est question de problèmes de bâtiments qui sont à traiter avec la collectivité locale. Pour l’autre, il s’agit de risques mentaux pour lesquels la chef de service a archivé quasiment toutes les fiches sans échanges préalables avec les personnels concernés. Cela interroge sur la méthode ! Concernant les fiches du premier degré, la FSU a proposé un autre classement que celui de l’administration plus conforme aux textes en vigueur et à la recherche en la matière. La FSU a donc mis en avant le nombre de fiches important concernant les violences externes (élèves perturbateurs, parents ou maire violents physiquement ou verbalement) et les violences internes (entre collègues et/ou avec la hiérarchie). Sur ce dernier point si l’UNSA se félicite de la mise en œuvre du profilage de la direction de l’école Romain Rolland de Varennes Vauzelles, la FSU pense que la prévention en amont des difficultés de relations entre directeurRICE et adjoints doit se mettre en place par de la formation et par une meilleure organisation du travail. La FSU a également demandé à nos supérieurs hiérarchiques d’être vigilants et d’agir rapidement quand des maires se permettent de s’attaquer à des enseignants. Ces dysfonctionnements étant intolérables. La FSU a demandé un groupe de travail sur la question des élèves à comportement difficile qui pourrait s’appuyer sur les formations déjà effectuées dans notre département sur la question et sur les informations que l’on peut trouver sur le site de la circonscription SN1 dans le but de généraliser et mutualiser ces apports.
Pour conclure sur ce point, nous pouvons dire que ces fiches permettent d’apporter des observations et des suggestions en matière de santé et sécurité au travail. Elles ont le double intérêt d’apporter des solutions individuelles (à celle ou celui pour qui la fiche est établie) et collectives quand leur nombre montre un risque qui s’étend. Ces risques doivent être pris en compte par notre supérieur hiérarchique pour mieux les prévenir en mettant en place une politique de prévention après une analyse.
Le programme annuel de prévention des risques 2015/2016
Les responsables de son écriture ne l’ayant pas fait en temps et en heure, alors qu’il est dans la continuité de ceux précédemment réalisés , il n’a été voté que ce 17 mars.
Son vote a permis néanmoins de discuter de l’état d’avancée (ou de quasi-stagnation) de ce programme.
Sur l’axe 1 (registres et documents obligatoires -Informer et former), la FSU a insisté sur le fait que ses délégués étaient prêts à intervenir dans des moments de regroupement des collègues telles les animations pédagogiques pour le premier degré ou les réunions de pré-rentrée pour le second degré. Elle a rappelé son souhait que soient créés des postes d’Assistant de prévention (au moins à mi-temps dans un premier temps). Cela serait juste conforme à la loi et une nécessité au moment où la culture de sécurité devient une priorité pour notre nation. Ce serait aussi une mesure qui permettrait sans doute de diminuer le nombre d’arrêts de travail grâce à la prévention. Et si la FSU n’a rien contre les postes de TICE, il est étonnant de voir leur nombre multiplié par deux quand ceux pour un sujet aussi urgent que la santé et la sécurité restent nuls. Pour les établissements la FSU a demandé l’expérimentation du double assistant de prévention : un APE de la collectivité territoriale et un APE de l’Education Nationale car on sait que les premiers ne sont pas toujours formés et prêts à gérer les questions professionnelles des enseignants.
La FSU a aussi demandé où en était la plaquette numérique pour laquelle elle avait proposé un projet.
Sur l’axe 2 -prévenir les Troubles musculo-squelettiques- la FSU se félicite de l’annonce d’un groupe de travail faisant suite au stage à la maternelle Jules Ferry à laquelle elle avait participé. Elle se félicite aussi de l’intérêt montré par notre administration sur cette question portée par l’achat d’un siège ergonomique testé lors de ce stage. Celui-ci pourra être testé aussi, nous l’espérons, lors de formations futures pour permettre l’acquisition de celui-ci par les municipalités. La FSU ira au groupe de travail avec ses propositions en la matière (postures du corps, adaptation de son organisation spatio-temporelle de travail, outils et matériels adaptés).
Sur l’axe 3 -enquêter sur les Risques socio-professionnels et les prévenir- la FSU a annoncé la relance de l’enquête académique pour laquelle nous avons besoin de plus de réponses pour pouvoir engager un vrai travail (https://extranet.ac-dijon.fr/sst/PSST/PSST_ERPS_000.php) ainsi que la réunion des secrétaires de CHS-CT de l’académie avec les représentants des chefs d’établissement. Outre le groupe de travail demandé sur les élèves perturbateurs (espérons que nous l’obtiendrons plus vite que celui sur les TMS en maternelle), une journée de formation est programmée fin mai pour les directeurs avec l’intervention du psychologue de la MGEN (dans le cadre du dispositif PAS) sur les problématiques spécifiques du travail de directeurRICE d’école. Une vingtaine de places ouvertes aux premiers inscrits (surveillez bien vos boites mèls) et peut-être d’autres places pour les volontaires qui n’auraient pas besoin de remplaçants (déchargés ce jour-là).
Sur l’axe 4 -prévenir les risques liés aux déplacements des personnels- et qui étaient aussi le dernier point à l’ordre du jour, la FSU se félicite que ce travail de prévention dont elle est à l’origine sera étendu à toute l’académie.
Les visites du CHS-CT
Elles seront toutes ciblées sur l’axe 3 (les RPS) et l’axe 1 (les registres). Suite à la restructuration des écoles du quartier des Courlis de Nevers, une visite du CHS-CT aura lieu à l’école Lucie Aubrac pour y étudier les conséquences de celle-ci en terme de recomposition d’équipe, de travail supplémentaire lié au déménagement … Une autre aura lieu au collège Claude Tillier de Cosne sur Loire pour étudier les incidences de son entrée dans le dispositif éducation prioritaire. Une autre enfin aura lieu au lycée Raoul Follereau pour évaluer le travail réalisé sur les RPS l’année dernière.
Les services partagés
La situation progresse mais il reste des établissements ne respectant pas la législation en n’établissant pas de plans de prévention pour les collègues travaillant sur plusieurs établissements ou en méconnaissant les règles (comme celles des 45 minutes minimum pour la pause du déjeuner).
En sus de l’ordre du jour, un échange a eu lieu sur la question de la sécurisation des écoles et établissements du second degré. La FSU a rappelé que la culture de la sécurité était dans la loi depuis quelques années mais qu’elle n’était pas encore appliquée. Il faudra du temps pour cela et des messages clairs. La FSU a demandé, comme elle l’avait déjà fait, que la préfecture incite les maires à participer encore plus à cet effort. Il est regrettable que les exercices demandés ne le soient que sur le temps scolaire, que le matériel nécessaire à la mise en sûreté des élèves ne soit pas toujours fourni.