Les groupes de travail du CHSCT liés à la crise du COVID 19 continuent de se réunir. C’est ainsi que nous avons pu échanger aujourd’hui avec Mme la secrétaire générale de la DSDEN et le conseiller de prévention départemental. Les protocoles et les cas contacts, les personnels vulnérables, les conditions de travail dégradées, et les premiers cas de COVID (écoles Lucette Sallé de Nevers) ont donc été au cœur de la discussion.
Le terme contact a été décortiqué. Il semble que celui-ci n’a pas la même signification dans son acceptation usuelle que dans les protocoles : partager la même cour de récréation n’est pas un contact ! En fait le directeur, la directrice d’école, le chef d’établissement établit la liste des cas contacts avec l’aide du personnel médical et suivant le protocole établi par la DSDEN en lien avec l’agence régionale de santé suivant des critères plus ou moins précis.
Comme nous l’avons déjà défendu lors du premier CHSCT, il est important de rappeler que les personnels sur le terrain ont toutes latitudes (avec l’accord de l’Inspecteur·trice de l’Éducation nationale dans le premier degré) pour s’adapter aux circonstances locales afin d’éviter de multiplier les brassages d’élèves et donc les contacts. Comme par exemple échelonner les accueils. Mais nous avons demandé des éclaircissements sur les « injouctions contradictoires » qui peuvent survenir entre les règles de sécurité et les règles sanitaires. Par exemple, doit-on organiser les exercices de confinement demandés par les PPMS (plan particulier de mise en sureté) ? Doit-on aérer en ouvrant les portes donnant sur l’extérieur de l’école si la classe n’a pas de fenêtres qui ouvrent provoquant ainis un risque d’intrusion ? Le calcul du moindre risque n’est pas toujours facile à faire et nous avons besoin d’aide, d’expertise.
Les délégués de la FSU sont intervenus aussi pour rappeler que nos conditions de travail sont dégradées dans la période :
• Déplacement des professeurs dans le second degré (ce sont les élèves qui restent dans les classes) ; ce qui peut provoquer des problèmes pour des agent·e·s ayant des difficultés de mouvement (pouvant aller jusqu’à une reconnaissance de travailleur handicapé et pour lequel l’appel au médecin de prévention est préconisé).
• Voix à élever et risque de maladie des cordes vocales ; nous avons demander un plan de prévention incluant des formations, des partenaires peuvent être trouvés.
• Problème pour entendre les élèves masqués dans le second degré notamment pour les collègues atteint de surdité légère (risque plus fréquent dans notre profession que dans d’autres).
• Risque lié aux classes surchargées en lycée (pouvant dépasser les 35 élèves) et masquées.
• …
Mme la secrétaire générale nous demande de faire appel à notre créativité comme nous le faisons déjà depuis le 15 mars. Elle n’a pas de nouvelles des masques transparents que la secrétaire d’état Sophie Cluzel a annoncé ce week-end mais qui seront sans doute réservés aux enseignants accueillant des élèves sourds et à ces mêmes élèves.
La liste des personnels pouvant espérer un masque chirurgical de type 2 s’ils correspondent aux critères de vulnérabilité de la nouvelle circulaire n’est pas dressée car aucune directive n’est arrivé pour savoir comment faire. Les délégués de la FSU ont demandé qu’une information permettant aux agent·e·s de se signaler soit envoyée.
Même incertitude sur le jour de carence en cas de quatorzaine ou en cas de maladie liée au COVID 19. La promesse de suppression de celui-ci n’est toujours pas traduite en texte.
Bref un groupe de travail qui continue de nous laisser dans le flou et renvoyant la responsabilité aux personnels de terrain.