Le premier comité technique spécial départemental (en présence des délégués du personnel qui avaient boycotté les deux premiers) n’a pas changé fondamentalement de fonctionnement par rapport au CTPD. Seul le vote négatif à l’unanimité sur le projet de répartition des moyens premier degré a une nouvelle conséquence (issu du décret n°2011-184) : la convocation d’une nouvelle réunion pour discuter des nouvelles propositions de l’administration.
Dans les écoles nivernaises, l’inspection académique annonce 426 élèves de moins à la rentrée.
Ouvertures :
Trois demandes officielles auraient été faites par les municipalités (Garchizy maternelle, Donzy et le RPI des Amognes). Nous nous sommes étonnés de ne pas en voir figurer plus comme celles de Garchizy élémentaire ou Château-Chinon maternelle, ce qui va être vérifié. Une ouverture à Marzy maternelle serait aussi judicieuse ; il nous est répondu qu’une fermeture étant prévue à l’élémentaire, une nouvelle organisation pédagogique est en cours d’élaboration : des élèves de GS seraient accueillis à l’élémentaire !!!
Fermetures :
Pour les écoles maternelles de Lund et Albert Camus de Nevers, les conséquences d’éventuelles fermetures seraient dommageables pour les habitants qui se sentiraient abandonnés en termes de services publics. L’IA souhaite une réflexion sur l’offre pédagogique et la répartition des moyens dans l’agglomération et pas sur la seule ville de Nevers.
A Nevers toujours, La Rotonde maternelle est visée par un projet de fermeture de classe. Cependant, les conditions de travail et d’accueil dans une école en travaux rendent cette hypothèse difficile. Par ailleurs, même si c’est une école de centre ville, les difficultés sociales ont fortement augmenté.
A Nevers encore, nous sommes intervenus pour défendre l’école Jules Ferry, menacée de deux suppressions de postes, arguant de la paupérisation du quartier et d’un effectif lourd au regard de la difficulté scolaire.
A Imphy bourg, les chiffres utilisés par l’inspection, comme à Corbigny par ailleurs, ne sont pas les bons. Par ailleurs, l’école Jean Jaurès est aussi concernée par une fermeture. Nous avons souligné qu’ Imphy était en RRS et insisté sur l’importance de la scolarisation des 2 ans.
A l’école Lakanal de Decize, la baisse passagère d’effectif ne tient pas compte de la venue fréquente et régulière des enfants du voyage.
A Urzy, une suppression remettrait en cause une organisation d’école complexe et la mise en œuvre du projet d’école. Par ailleurs, les locaux étant pour certains exigus, l’augmentation sensible du nombre d’élèves par classe est inadéquate.
En ce qui concerne les RPI, comme Onlay-Villapourçon, Anlezy-Ville-Langy ou Rémilly-Vandenesse, les projets de fermetures auraient des conséquences sur la qualité du service public d’éducation : on se retrouverait avec des classes multi-niveaux difficiles à gérer. Bien souvent, les situations envisagées contribuent au départ des élèves de cycle 3 vers les chefs-lieux de canton. Nous avons demandé que des moyens soient abondés en conséquence pour ces écoles (on pense notamment à l’école de Moulins-Engilbert qui a subi une fermeture l’an dernier…).
A Alligny-Moux, la répartition en cas de fermeture occasionnerait une maternelle unique à 27 élèves…
La Nocle-St-Seine-Ternant pose le problème, si fermeture, de la classe allant du CP au CM2 à 26 élèves, la deuxième classe accueillant 23 enfants en maternelle…
En plus de la Révision Générale des Politiques Publiques (la fameuse RGPP) que l’IA met en avant pour justifier les fermetures de postes en RASED, nous avons dénoncé l’absence d’une politique éducative de qualité qui explique ces choix. L’IA a souhaité que les réseaux d’aide soient là où les difficultés sont avérées comme dans les RRS et a privilégié les postes pourvus par des personnels formés. Nous avons rappelé la spécificité des RASED par rapport à l’aide personnalisée, contrairement aux propos ministériels et du recteur de notre Académie.
En ASH, nous avons eu confirmation du transfert d’un demi poste de Guipy à Cosne et de la transformation de la CLIS 4 de Nevers Jean Macé en CLIS TED avec 4 à 5 élèves pour démarrer, avec le concours de l’IME.
Par ailleurs, la CLIS TSL a une liste d’attente et la réflexion se poursuit pour les intégrer dans la CLIS déficients auditifs, faute de mieux.
Dans les CASNAV, après Albert Camus (Nevers), une nouvelle plate-forme devrait être créée à l’école Blaise Pascal pour limiter les déplacements des enseignants.
Enfin, 2 postes de TR "stages longs" sont menacés. Ces postes concernent les enseignants chargés de remplacer les collègues en formation CAPA-SH. Encore une attaque contre les RASED !
En collège, l’Inspection Académique annonce 128 élèves en plus pour la rentrée, mais les moyens ne ne suivent pas puisque le nombre de classes va rester sensiblement le même. L’administration annonce un solde de deux classes en plus ce qui est insuffisant, et il y aura à la rentrée des regroupements de classes donnant des cours à 32 ou 34 élèves dans certaines disciplines dans plusieurs collèges du départements. L’administration renvoyant aux établissements le soin de trouver une solution pour réduire le nombre de situation en prenant sur d’autres enseignements (Itinéraire de découverte,….). Nous avons fait observer que dans certains collèges, il y aurait à certains niveaux 29 ou plus et avons demandé l’attribution de moyens pour permettre des dédoublements.
En lycée général et technologique, l’inspection académique n’a pas pu expliquer clairement la manière dont les dotations des établissements ont été calculées. Pourtant, on observe parfois des inégalités importantes et un manque général de moyens. Suite à nos questions, l’administration a cependant affirmé que les heures pour effectifs réduits prévues par la réforme (par Exemple 10h30 par classe de seconde) avaient été entièrement attribuées (le nombre de divisions étant calculé sur la base de 35 élèves). Nous avons fait observer que pourtant l’accompagnement personnalisé allait avoir lieu en classe entière dans la plupart des lycées. Ce qui était la mesure phare de la réforme des lycées est déjà jetée à bas avant même sa mise en application à tous les niveaux.
Au final, c’est l’équivalent de la moitié du lycée de Cosne qui disparaîtra à la rentrée : pour une baisse de 1% du nombre d’élèves, les lycées nivernais perdent ainsi 6% de leur moyens. Pour la seconde année consécutive, la réforme des lycées sert à réaliser les économies permettant le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans le second degré. La promesse de Nicolas Sarkozy de faire la réforme du lycée à moyens constants a fait long feu.
Questions diverses
La FSU 58 avait envoyé à M. l’Inspecteur d’Académie plusieurs questions diverses. La première portait sur les moyens financiers (frais de déplacement, moyens pour la formation professionnelle et le DIF..), les réponses chiffrées que nous pourrons ensuite comparer d’une année sur l’autre arriveront plus tard !
Sur la mise en place du Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER), M. l’Inspecteur Adjoint a rappelé ce qui avait été mis en place (formation des directeurs et aide des conseillers pédagogiques EPS d’une demi-journée) ; il a aussi noté que plusieurs mairies avaient agi pour régler certains problèmes de sécurité.
Il nous a été aussi confirmé que les prochains contrats aidés recrutés (hors renouvellement) le seront dans le second degré pour la vie scolaire.
Nous avons alerté M. le directeur académique des services de l’Éducation Nationale sur la réapparition de la publicité pour des marques ou des entreprises dans les établissements scolaires (semaine des jardins à l’école, dix de conduite, plaquette TGV).
Sur la question de la polémique sur l’évaluation CM2, qui était aussi une des questions de l’UNSA Éducation, l’IA et Mme l’Inspectrice pré-élémentaire ont voulu rappeler que ces pré-tests pouvaient être utiles mais méritaient un éclaircissement concernant la différence entre des entrainements à des passations d’exercice et des évaluations diagnostics et des évaluations sommatives.