Grogne, mobilisation, lutte, action, mouvement, conflit social, grève, manifestation… le vocabulaire syndical redevient à la mode.
Partout, sur tous les sujets, la défiance fait place à la confiance, la risposte succède à l’attentisme, des victoires répondent au mépris de nos gouvernants.
C’est ainsi que les caissières de la grande distribution obtiennent des hausses de salaire.
C’est ainsi que les sans-papiers font reconnaître leurs droits.
C’est ainsi que le gouvernement recule sur la suppression de la carte famille nombreuse de la SNCF.
Mais cela ne suffit pas ! Les offensives gouvernementales et patronales ne faiblissent pas et les ponctions continuent : lunettes déremboursées, allocations familiales en baisse, 41 ans de cotisations pour la retraite…
Et pendant ce temps le bouclier fiscal a été renforcé, les bénéfices en hausse des entreprises du CAC 40 échappent pour une bonne partie à l’impôt.
Sur le ton du « je sais que ça vous fait mal, mais je continue parce que c’est bon pour vous » le président de la république l’a confirmé dernièrement à la télé : il poursuivra sa politique !
Même si elle est largement contestée.
Même si les résultats sont plus d’inégalités et de pauvreté, moins de pouvoir d’achat et de solidarité.
Nicolas SARKOZY tout en reconnaissant la baisse sensible du pouvoir d’achat t ignore la revendication d’augmentation générale des salaires. Il en reste à sa doctrine du « travailler plus » en dépit des impasses économiques et sociales où elle a conduit.
Nous ne pouvons qu’être inquiets quand il propose de nouvelles exonérations de charges pour les employeurs, avec le risque de grever un peu plus les recettes pour la protection sociale. Et il ne dit rien sur les traitements des fonctionnaires. Défendant des choix fiscaux et budgétaires inégalitaires à l’efficacité économique et sociale discutable, il ne voit dans la fonction publique et les services publics que des dépenses à réduire à tout prix en ignorant les richesses qu’ils constituent.
En matière de retraite le gouvernement continue à ressasser les mêmes arguments, cachant la réalité qui est que l’allongement de la durée de cotisations s’accompagne d’une baisse des pensions y compris pour ceux qui travaillent plus longtemps. Là-aussi nous disons que les solutions proposées ne vont pas dans le bons sens. Imposons la solidarité !
En matière d’éducation Xavier Darcos traite avec ironie les craintes et les revendications des jeunes, il caricature la réalité et confirme toutes les suppressions de postes sans nier la réduction de l’offre d’éducation. Et avec les nouveaux programmes, les stages pendant les vacances pour les élèves en difficultés, la suppression des heures de classe du samedi, il nie en fait la réalité du métier d’enseignant.
Quant à cela s’ajoutent les propos inquiétants du président sur la laïcité …