Début juillet le SNUipp et la FSU 58 se sont battu pour que les contrats des emplois de vie scolaire (EVS) travaillant dans les écoles primaires (aide administrative et aide aux enfants handicapés) , embauchés avec un contrat d’avenir et dépendant du Conseil Général de la Nièvre car touchant le RMI avant leur prise de fonction (le CG continue de verser le RMI en entier à l’employeur = 440,86 €uros) voient leur contrat renouvelé.
En effet malgré les dires du Président de la République le 10 juin et les circulaires ministérielles promettant cette reconduction, cela n’a pas été fait dans la Nièvre.
Le Conseil Général ne voulait pas renouveler les contrats au prétexte que selon la convention qu’il avait signée avec l’Etat ceux-ci n’étaient pas renouvelables (en contradiction avec les dispositions nationales) et donc pas budgétisés.
Le Préfet de la Nièvre (et l’Inspecteur d’Académie) ne cherchant aucune autre solution pour que ces 34 personnes retrouvent leur "poste" à la rentrée et renvoyant à chaque fois vers le CG, celles-ci étaient dans l’impasse et sont revenues à la case chômage (sans indemnité puisque n’ayant pas travaillé pendant 720 jours sous contrat aidé).
Le SNUipp et la FSU 58 ont interpellé toutes les parties concernées (jusqu’au ministère), ont organisé un rassemblement, ont demandé une table ronde, et il a fallu attendre le 13 juillet pour que le Conseil Général accepte de renouveler le contrat de seulement 13 EVS en privilégiant ceux qui avaient comme tâche dans leur école l’aide à un enfant handicapé. Et il aura fallu encore attendre le 24 août pour que l’Inspection Académique annonce que leur contrat serait bien prolongé. Pour les autres il y a la possibilité de postuler sur des postes d’Auxiliaire de Vie Scolaire ou d’attendre une nouvelle proposition de contrat aidé.
Encore une fois nous pouvons relever le mépris qui touche les salariés précaires de l’Education Nationale.
Le peu d’information qu’ils ont pu avoir sur ce qui les concernait (la décision de non renouvellement du contrat finissant le 30 juin est tombée le 3 juillet à 17h40 et c’est le SNUipp qui leur a annoncé) est un scandale.
Ils n’ont pu bénéficier d’aucune formation pendant ces 10 mois de travail et ce que l’Etat sanctionne aux collectivités locales ou aux entreprises, il ne se l’applique pas.
La parole présidentielle n’est pas tenue pour ces citoyens. Pas d’indemnités chômage. Nous devons nous mobiliser pour que ces situations cessent et qu’enfin de vrais emplois soient créés dans les écoles.
La FSU 58 organisera un stage syndical début novembre à destination de tous les précaires de la fonction publique pour informer, structurer l’action syndicale de ces personnels et préparer des actions concrètes permettant une meilleure considération de l’état pour ces salariés.
Trois questions à….Elizabeth Greffier, emploi de vie scolaire .
Vous venez de signer votre prolongation de contrat, que ressentez vous ? Un très grand soulagement mais aussi une demi-victoire car cette reconduction n’est valable que jusqu’au 30 juin 2008.
Pouvez-vous nous dire les moments qui vous ont le plus marquée durant ces mobilisations de l’été 2007 pour obtenir votre réembauche ? : Mon témoignage au journal du centre avec Jimmy et la manifestation devant la préfecture. Grâce aux SNUIPP et à la FSU nous avons été reçus par une personne de la Préfecture et du Conseil Général. J’ ai pu m’ exprimer et être entendue face à face.
Que pensez-vous de vos métiers au sein des écoles ?
Travail varié (secrétariat, suivi de la bibliothèque, sortie avec les maîtresses et les enfants) .
Atmosphère générale agréable. Contact important et intéressant avec les maîtresses, parents et enfants.
La présence d’une EVS est indispensable surtout en ce qui concerne le travail administratif, la directrice ne peut pas être dans sa classe et en même temps dans son bureau pour tout le traitement de secrétariat.