Le SNUipp-FSU plus que dubitatif …
Une petite centaine de personnes (au final) étaient venues, dans un rassemblement unitaire, indiquer leur opposition à la sortie de leur école du réseau de collège en éducation prioritaire.
Voici l’explicitation de notre opposition à ce projet dans le discours prononcé devant les grilles et remis, en mains propres, au DASEN ensuite.
[Le DASEN avait dévolu le groupe de travail initialement et exclusivement … à l’entrée dans le dispositif d’éducation prioritaire du collège Claude Tillier de Cosne ce qui est tout à fait judicieux et concerne l’école Franc Nohain et celle de Pierre et Marie Curie.
Mais le directeur académique a compris que, si nous approuvons bien évidemment cette décision, le vrai souci résidait dans la sortie de 5 secteurs de collèges (Moulins-Engilbert, Montsauche, Lormes, Imphy et Fourchambault) qui impliquent, de facto, la sortie du dispositif de toutes les écoles ; or, et c’est le sens de notre intervention, nous contestons l’analyse qui est faite à partir des résultats des élèves de 3ème au Diplôme National du Brevet où une mixité sociale existe (dont nous nous félicitons) mais qui masquent les disparités des écoles</strong> ; c'était le sens de notre lettre (cf : ci-dessous) ; le DASEN invoque une directive nationale.
Il indique la nécessité de scolariser les moins de 3 ans du quartier Saint-Laurent à Cosne et note une baisse générale de la scolarisation des TPS dans le département qu’il explique par la crise (les familles monoparentales rechigneraient à laisser leur enfant) et par le manque d’enthousiasme des enseignants ; le SNUipp-FSU estime que les classes déjà chargées n’incitent pas les parents à confier leurs enfants à l’école et que les conditions d’accueil indiquées dans la circulaire du 18 décembre 2013 ne sont pas remplies … (cf : le sujet de notre table ronde du 14 novembre à Varennes Vauzelles prend ici tout son sens). cf : http://58.snuipp.fr/IMG/pdf/affiche…
Les secteurs qui restent en éducation prioritaire devront faire preuve “d’un regain d’impulsion”. A bon entendeur, salut.
Le snuipp-FSU déplore la non-entrée de La Machine et Cercy la Tour dont les chiffres (CSP) sont éloquents. Réponse : trop peu d’élèves concernés !
Christophe Bolle, secrétaire départemental, évoque la morosité des collègues qui voient la dégradation des conditions d’exercice ce à quoi le DASEN indique que le ministère de l’armée souffre plus que le nôtre.
En bref, et pour en revenir à notre problématique, le DASEN dit vouloir “atténuer “ les effets de la sortie des réseaux par une attention particulière : maintien des coordonnateurs, des Plus de Maîtres Que de Classes (dont les effets de l’implantation seront évalués au terme des 2 ans ) et les postes classes (à condition que les effectifs soient stables) . Il en est de même de la Dotation Horaire Globale pour les collèges. Le SNUipp-FSU indique le côté aléatoire de cette bienveillance départementale qui tient plus à la volonté du DASEN en place (mutable) qu’à un cadre national bien identifié. (Nous apprendrons, deux jours plus tard, la mutation de Mr Stanek dans l’Aisne ! ) La question des critères départementaux est à nouveau posée. Bref, nous ne nous berçons pas d’illusions …
Enfin, la clause de sauvegarde de l’indemnité pour les personnes actuellement en RRS revient souvent dans la bouche du DASEN : les collègues, actuellement en poste, conserveront donc leur régime indemnitaire pendant 3 ans … à charge pour eux d’envisager éventuellement une mutation dans un autre secteur d’éducation prioritaire s’ ils (elles) le souhaitent.
Le SNUipp-FSU rappelle la bonne dernière place salariale des enseignants français dans le tableau européen. Dans les interviews, les collègues en souffrance parlent plus de leur quotidien à venir et du travail qu’ils ne pourront plus faire que de la prime (destinée à “lisser” la sortie de l’éducation prioritaire.)
Le DASEN explique que la sortie du dispositif n’est pas la négation du travail accompli et qu’un dispositif d’éducation prioritaire a vocation a être repensé tous les 4 ans … le SNUipp-FSU attribue la déception des collègues à la perspective du “ travail empêché “ (cf : discours)
En bref, une pilule difficile à avaler
Pour le SNUIpp-FSU, CB et PB
PS : en amont du groupe de travail, la secrétaire générale et Mr Gien ont reçu une délégation de Lormes (maire et collègues venus dans leur totalité au rassemblement) parce qu’une demande de rendez-vous ; une autre délégation composée au débotté d’élus, de représentants des autres RRS et de parents a aussi demandé à être entendue.
Le groupe de travail s’est achevé le 04/11 à 19h15
RASSEMBLEMENT le mardi 4 novembre à 16h45 à Nevers devant la DSDEN.
Lors du groupe de travail académique du lundi 13 octobre, Le rectorat a présenté ses propositions. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas favorables à notre département.
En effet, si pour la Nièvre le rectorat propose l’entrée en Réseau d’Education Prioritaire (REP) du collège Claude Tillier de Cosne, en sortiraient dans le même temps les collèges de Montsauche, Lormes, Moulins-Engilbert, Fourchambault et Imphy, ainsi que toutes leurs écoles de secteur !
Au contraire (et heureusement), c’est le statu quo pour les secteur de Nevers A. Billaut, Loges et Courlis, pour Château-Chinon et Corbigny, qui seraient maintenus dans le dispositif. Au final, il resterait dans la Nièvre 6 REP au lieu de 10 actuellement ! Jugez vous-mêmes …
Quid de l’éducation prioritaire en zone rurale ? Si un indice de ruralité existe, il n’a permis aucune entrée de collèges et d’écoles en Education Prioritaire comme cela aurait dû être le cas pour La Machine et Cercy par exemple.
Mais surtout pour le SNUipp-FSU 58, les grandes oubliées de cette nouvelle carte, ce sont les écoles. On marche sur la tête …
En effet, si un collège a réussi sa mixité sociale en accueillant des publics scolaires variés par le jeu de nouvelles sectorisations, et qu’il quitte l’Education Prioritaire, il n’en reste pas moins que certaines écoles du même secteur ont des publics difficiles et socialement démunis.
Nous avons donc demandé que des écoles puissent rester en REP sans que le collège y soit : refus total du rectorat !
Du côté des personnels, tous les collègues actuellement nommés à titre définitif sur les secteurs qui "sortiraient" de l’Education Prioritaire garderaient l’indemnité afférente pendant 3 ans, mais les collègues nouvellement nommés ne la percevront plus. Les moyens affectés au titre de la refondation comme le « Plus de maîtres que de classes » ou le développement de la scolarisation des moins de trois ans dans ces écoles élémentaires et maternelles des secteurs de collèges seraient également maintenus. Mais, dans la Nièvre, ce n’est pas particulièrement en secteur rural que ces dispositifs ont été implantés.
Pour la FSU et le SNUipp-FSU, ce travail mené par le rectorat exclusivement tourné vers les collèges ne correspond en rien à la priorité au primaire et ne répond ni aux attentes des écoles sur le terrain ni à la prise en compte de leurs spécificités.
Quels critères ont été utilisés pour prendre ces décisions ?
Tous les collèges de l’académie ont été rangés par IAD, (Indice Académique de Difficulté), combinant plusieurs indicateurs :
taux d’élèves issus des CSP défavorisés
taux d’élèves boursiers
taux d’élèves habitant en ZUS
taux d’élèves ayant 1 an de retard à l’entrée en 6e.
Ces indicateurs ont été croisés avec les villes qui pratiquent la Politique de la Ville.
Comment se fait-il que des premières entrées et sorties soient déjà connues alors que les discussions n’ont pas toutes eu lieu ? Quelle est la date de référence des PCS des parents ? Est-ce la même pour toutes les écoles ? Comment seront prises en compte les écoles primaires qui scolarisent des publics très défavorisés, mais qui n’appartiennent pas à
un secteur collège REP ?
Par ailleurs il est étonnant de constater qu’à l’heure où l’Education Nationale veut faire du redoublement l’exception, une prime au redoublement soit donnée pour obtenir le classement en Education Prioritaire. La FSU a d’ailleurs fortement contesté cet indicateur du retard à l’entrée en 6ème, qui dépend pour beaucoup des politiques des DASEN et des IEN. Dans la Nièvre, des incitations fortes existent pour ne pas maintenir les élèves, avec notamment la mise en place de commissions de redoublement…
Alors que la carte actuelle comprend 29 réseaux, en 2015 il n’y en aurait plus que 23 dans l’académie, dont 6 dans la Nièvre. Qui a parlé de priorité à l’école primaire ?
Pour le SNUipp-FSU 58, il est impératif d’examiner avec précision et en toute transparence toutes les situations, tout comme il est indispensable de traiter les cas des écoles élémentaires et maternelles concentrant des difficultés sociales avérées.
Dans la Nièvre, le DASEN a proposé la tenue d’un groupe de travail du jour au lendemain, sans laisser le temps aux représentants du personnel de contacter les collègues concernés. De plus, ne serait traitée lors de cette réunion que le cas du collège de Cosne. En effet, si toutes les écoles d’un secteur sortent de l’éducation prioritaire avec le collège, il n’en est pas de même pour celles y entrant ! C’est au DASEN de décider quelles écoles peuvent entrer dans le dispositif… De plus, il n’est pas prévu à l’ordre du jour du groupe de travail départemental d’évoquer les secteurs susceptibles d’être "éjectés" de l’EP !
De fait, les organisations syndicales nivernaises ont refusé de siéger et demandé le report de la réunion, qui aura finalement lieu le mardi 4 novembre à 17 heures.
Le secrétaire national du SNUipp-FSU a écrit à la Ministre pour lui faire part de sa surprise et de son mécontentement (voir document ci-dessous), et lui demander également la tenue d’un comité technique ministériel consacré exclusivement à l’Education Prioritaire.
De son côté, Le SNUipp-FSU 58, avec les écoles et les collègues concernés, a décidé d’appeler à un rassemblement devant la DSDEN le mardi 4 novembre, au moment du groupe de travail, à partir de 16h45.. Fidèle à ses engagements et à son "ADN", le SNUipp-FSU 58 a recherché l’unité la plus large, indispensable pour peser, proposant cette action unitaire aux autres organisations syndicales du département.
Enfin, le SNUipp-FSU 58 a écrit au DASEN (voir courrier ci-dessus) pour lui faire part de son incompréhension et lui demander, avec le Recteur, de reconsidérer ses propositions en examinant avec précision et en toute transparence toutes les situations, et en traitant les cas des écoles concentrant des difficultés sociales avérées.