Le Ministre de l’Education Nationale a annoncé la création de 45000 "Emplois de Vie Scolaire" à travers des "contrats d’accompagnement à l’emploi" et des "contrats d’avenir" ce qui marque, d’une certaine façon, une rupture avec la politique menée ces dernières années de réduction de l’encadrement éducatif à travers notamment le non remplacement des emplois jeunes. Ces annonces sont une forme de réponse aux batailles que nous avons menées.
Mais elles ne sont pas à la hauteur des besoins. En effet les chiffres annoncés sont le résultat d’une forme de manipulation puisqu’ils intègrent la "reconversion" de 25 à 27000 CES et CEC qui existent encore dans les établissement scolaires. Ils sont aussi à mettre en relation avec la perte de 30000 jeunes chargés d’encadrement éducatif.
De quoi s’agit-il ? Des contrats avec des conditions encore plus dégradées que les emplois-jeunes :
Contrats de 6 mois renouvelables jusqu’à un maximum de 2 ans pour les C A E .
Travail à temps partiel imposé de 20 ou 26 heures hebdomadaires payées sur la base du SMIC horaire.
L’entrée dans la vie active par le biais de temps partiels mal rémunérés devient la norme.
Ces contrats sont dans la droite ligne de la politique de précarisation de l’emploi menée par le gouvernement à travers le Contrat Nouvelle Embauche et les remises en cause du Code du Travail.
Après l’expérience des emplois jeunes, l’arrivée des Emplois de Vie Scolaire soulève de nombreuses interrogations :
Que seront leurs conditions de travail et de formation ?
Quelles qualifications pour remplir les missions qu’on prétend leur faire remplir ?
Le FSU estime nécessaire la présence de personnels non-enseignants dans les établissements scolaires mais formule un certain nombre d’exigences :
la pérennisation de ces emplois ;
un statut d’emplois publics stables et qualifiés ;
la reconnaissance d’une nécessaire professionnalité (par exemple pour l’encadrement des élèves handicapés …).