A sa demande, la FSU 58 a été reçue en audience par M. Bouvard, Inspecteur d’Académie et M. Gien, IEN adjoint à l’IA, ce jeudi 18 décembre.
Fusion des lycées du Banlay à Nevers
L’IA a répété peu ou prou la même chose que la veille lors de l’audience accordée aux représentants des personnels et de la FCPE de Raoul Follereau : l’objectif est bien de fusionner Raoul Follereau et Jules Renard, et de mettre en réseau avec Jean Rostand pour fabriquer à terme un lycée des métiers, avec sans doute une fusion avec Jean Rostand l’année suivante. L’IA a regretté que la fusion Raoul Follereau-Jules Renard n’ait pas déjà eu lieu car on en serait déjà à la fusion avec Jean Rostand.
Le projet pédagogique est renvoyé aux établissements et sera discuté une fois que les Conseils d’Administration auront été informés.
Aucun argument sérieux n’est venu ébranler les membres de la délégation FSU.
Le projet de faire un lieu de vie des élèves (maison des lycéens) commun tout en conservant des vies scolaires séparées semble curieux.
L’amélioration des parcours de formation des élèves ne sont pas acquis avec cette fusion.
Et l’axe pédagogique mis en avant semble vide pour l’instant. Alors que les modifications de structures et d’offre de formation sont discutées actuellement, l’axe pédagogique est renvoyé au projet d’établissement qui sera fait une fois la décision de fusion actée.
L’IA a parlé de passerelles entre les formations et nous avons rappelé que des dispositifs passerelle venaient d’être supprimés. L’IA a expliqué qu’il ne fallait pas s’occuper du passé mais de l’avenir (!).
Le projet de fusion des 3 établissements a été découpé en deux phases pour mieux le faire digérer, avec toujours l’idée de la création d’un lycée des métiers. Dans un premier temps, on fusionne Raoul Follereau et Jules Renard sans véritable préparation, en renvoyant la question du pourquoi de la fusion a plus tard dans le cadre du projet d’établissement. Ensuite, au nom de la logique des lycées des métiers et de la maison des lycéens commune, on rajoutera Jean Rostand. Nous ne nous laisserons pas berner par des promesses d’éventuelles ouvertures, nous avons vu dans d’autres cas comme au Creusot qu’elles n’engagent pas l’administration, et que l’objectif reste toujours à court terme la suppression d’emplois publics.
60 HEURES : un bilan s’il vous plait !
Nous avons rappelé notre analyse des 60 heures d’aide personnalisée et la situation des écoles : difficultés dans l’organisation, surcroît de travail pour les enseignants et certains élèves, difficulté à trouver du temps pour le travail en équipe principalement, interrogations sur l’efficacité d’un tel dispositif, refus de l’utilisation du soutien pour justifier les attaques contre les RASED. Le SNUipp avait demandé dès la rentrée un bilan qualitatif au ministère qui n’a toujours donné aucune réponse. Le SNUipp a alors mis en place un dispositif de suivi pour donner la parole aux enseignants et établir ce bilan en suspendant notamment l’aide du 8 au 19 décembre.
Si l’Inspecteur d’Académie a reconnu que la journée est sans doute trop longue pour certains, M. Gien a rappelé que "des bilans, quantitatifs et qualitatifs, sont faits régulièrement avec les directeurs" et qu’il en ressort que cela constitue "véritablement une aide pour les élèves" qui seraient, comme les enseignants, "plutôt heureux de pouvoir travailler en petits groupes".
L’Inspecteur d’Académie a tenu à souligner "l’action des collègues qui ont fait preuve d’une grande responsabilité". A notre demande réitérée de réouverture du dossier du rythme de la journée de l’élève et de la semaine scolaire, il nous a indiqué que les secteurs d’écoles qui souhaiteraient travailler sur 9 demi-journées (avec le mercredi matin) l’année scolaire prochaine, pouvaient en faire la demande via une proposition du conseil d’école.
MOUVEMENT DEPARTEMENTAL : un groupe de travail en janvier
Concernant le mouvement des personnels, nous avons à nouveau demandé à l’Inspecteur d’Académie la tenue d’un groupe de travail sur les règles départementales, fortement menacées par la note de service ministérielle du 6 novembre 2008. Celui-ci devrait se tenir au mois de janvier. L’IA nous a rappelé son souhait de continuer à flécher des postes en langue vivante, de "réserver" aux T1 des postes moins "fractionnés" et moins difficiles et d’attribuer des points supplémentaires aux enseignants qui accepteraient de rester 3 ans sur des postes peu attractifs, là où la rotation des enseignants est importante. Par ailleurs, une harmonisation des règles du mouvement semble se dessiner au niveau académique.
EVS : les enseignants ne sont pas des agents de l’ANPE !
Nous avons rappelé à l’IA que l’Education Nationale doit assurer une mission d’insertion auprès des EVS, qui doit se traduire par des dispositifs de suivi, d’accompagnement, de formation, d’insertion professionnelle et de validation des acquis de l’expérience. Nous avons dénoncé le fait que les dispositifs de suivi et d’accompagnement se sont résumés à octroyer à chaque EVS un référent et que ce référent est un personnel enseignant non formé à cette tâche et ayant le plus souvent accédé à cette fonction sur l’insistance de son IEN. M. Gien nous a précisé que "personne n’a été obligé " et que 102 "tuteurs de proximité" sont à ce jour chargés d’établir avec l’EVS un projet professionnel "réaliste". Nous avons demandé que ce suivi soit assuré par des personnes formées, dont c’est le métier. M. Gien a indiqué que la formation était assurée par six tuteurs "compétents en matière de formation" et par un référent ANPE. Enfin, nous avons également posé la question de l’insertion et de la formation de ces personnels, l’IA reconnaissant qu’à l’Education Nationale, "on n’avait pas été bon" dans ce domaine en raison du niveau de recrutement de ces personnels.
CARTE SCOLAIRE : 0 poste pour l’Académie !
Les opérations de carte scolaire débuteront dès le mois de janvier. En effet, cette année, pas d’élections pour retarder les opérations !
Lors de l’audience avec l’IA, nous avons demandé quelle procédure il envisageait de suivre, si un calendrier avait été établi et quelles étaient les priorités. Un groupe de travail se réunira le 27 janvier, le CTPD le 3 février et le CDEN le 10 février. Dans la mesure où l’IA ne connait encore pas sa dotation, il n’a "pas de stratégie arrêtée".
Par ailleurs, 500 postes devraient être créés en France pour une prévision de 14 000 élèves supplémentaires. Selon nos informations, la dotation de l’Académie de Bourgogne devrait être à nouveau de 0 poste (à équilibrer entre les 4 départements) tandis qu’il serait prévu les "réaffectations" dans les classes de 70 postes de réseaux et de 13 postes de mis à disposition dans l’Académie ! Dans l’hypothèse (que nous combattons toujours) de sédentarisation des postes de RASED, l’Inspecteur d’Académie a assuré qu’il ne prendra pas de "décision unilatérale" et réunira tous les personnels des réseaux le 21 janvier. Cependant, s’il souhaite "maintenir un certain maillage des réseaux dans le département", il appliquera "les directives de l’Education Nationale", concédant qu’il "prioriserait les postes E".
Les prévisions dans la Nièvre et la Côte d’Or faisant apparaître une baisse de leur nombre d’élèves, ces deux départements devraient être victimes du "rééquilibrage" académique et perdre des postes. Sans perdre de temps, remplissez l’enquête carte scolaire directement sur notre site.
EVALUATION CM2
Concernant les évaluations CM2, les documents, d’après le ministère, devraient arriver de 3 à 10 jours avant la passation. Une information sera donnée sur le site de l’IA. 60 items en français et 40 en maths, celle-ci est particulièrement lourde. Dans le cas des collègues de CM2 en stage à l’IUFM, c’est le stagiaire qui fera passer l’évaluation (il recevra pour cela une formation à l’IUFM) et le titulaire qui les corrigera, seul selon l’administration si la "fameuse" prime annoncée par Xavier Darcos était confirmée !
MEDECINE DU TRAVAIL ?
Nous avons demandé à l’Inspecteur d’Académie ce qu’il comptait répondre aux collègue qui lui avaient réclamé une visite médicale (voir le modèle de lettre sur notre site). Il a reconnu qu’il n’avait "pas de réponse" et qu’il le déplorait. Nous avons souligné que, les conditions de travail étant de plus en plus difficiles, une politique de prévention était plus que nécessaire. L’IA nous a informé de la possibilité de signer une convention avec la MGEN qui permettrait des actions de prévention dans les établissements. Ce qui ne remplacerait pas une visite médicale…