Nous étions plus de 10000 personnes à Nevers, plus de 1000 à Cosne. C’est donc encore plus que le 29 janvier. Ceux qui comptaient sur l’essoufflement ou la démobilisation ont perdu !
Sarkozy et Parizot ayant déjà répondu qu’ils ne tiendraient pas compte de ce mouvement, la FSU demande instamment aux autres organisations syndicales une réponse rapide et à la hauteur.


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Prise de parole unitaire pour le 19 mars

Aujourd’hui, comme le 29 janvier dernier, la mobilisation est très, très forte. L’action unitaire est plébiscitée par plus de 75 % des français. Il s’agit que patronat et gouvernement nous entendent sur les revendications. Déjà, la très forte mobilisation du 29 janvier a conduit le Président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux du 18 février, une légère inflexion sociale de son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales dans la plate forme commune, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.

Cependant les organisations syndicales CFTC, CFDT, CFE/CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures annoncées sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Le Président de la République refuse catégoriquement d’augmenter le smic, de modifier sa politique en matière de services publics, de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires et d’abandonner le bouclier fiscal qui profite aux plus aisés et qui permettrait de financer de réelles mesures sociales.

A cela s’ajoute l’attitude dogmatique du patronat et surtout du medef qui refusent d’assumer leurs responsabilités, en témoigne la violente charge de Mme Parizot contre la mobilisation d’aujourd’hui.

Pourtant la crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Il y a urgence ! Les effets de la crise économique et financière s’accentuent. Près de 400 emplois industriels sont menacés actuellement dans le département avec les plans de licenciements à Henkel, Valéo, Cascade, Sonimétal, Anvis, Imphy Alloys, Aubert et Duval, UGITECH Imphy, ATB Selni, les menaces à Trap’s et dans de nombreuses PME. En même temps des centaines d’emplois d’intérimaires et contrats à durée déterminée sont également supprimés.

En un an ce serait plus d’un millier d’emplois industriels qui auront disparus. Une vraie catastrophe pour la Nièvre et les nivernais. Ainsi le chômage progresse dramatiquement, plongeant de plus en plus de familles dans les difficultés et l’incertitude de l’avenir. Cela au moment où la mise en place du pôle emploi, sans concertation, ni moyens suffisants, conduit à des retards inacceptables, pour l’indemnisation des licenciés et leur prise en charge pour un nouvel emploi.

Dans le même temps les patrons abusent du chômage partiel. De plus en plus de nivernais sont ainsi touchés et perçoivent souvent moins de 1000 € par mois.

Partout les négociations annuelles sur les salaires sont une mascarade inacceptable. Le pouvoir d’achat se dégrade dangereusement entraînant un recul de la consommation, sans oublier le niveau de pension des retraités qui se détériore aussi fortement.

Pendant ce temps les dividendes versés aux actionnaires des groupes se portent bien. Sans scrupule les actionnaires des banques engrangent des profits substantiels, alors qu’elles ont bénéficié de sommes colossales de l’état.

C’est pourquoi nous réaffirmons que les salariés ne sont pas responsables de la crise et qu’ils n’ont pas à en payer les conséquences.

Dans ces conditions nous n’avons pas d’autres choix que d’accentuer les luttes, les mobilisations tant qu’il n’y aura pas satisfaction sur les revendications.

En Guadeloupe, l’unité du mouvement social a été déterminante dans la victoire face au patronat et au gouvernement. Celle-ci ouvre de nouvelles perspectives pour tous.

Ensemble, salariés, demandeurs d’emploi, retraités il nous faut exiger, encore plus fort, du gouvernement et du patronat, la satisfaction des revendications suivantes :

Il faut obtenir une véritable politique de défense de l’emploi privé et public. Les entreprises qui utilisent la crise pour opérer des restructurations, tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires doivent être pénalisées. De même, les aides publiques doivent être conditionnées au maintien de l’emploi, dans l’ensemble des entreprises, y compris les sous traitants.

Le recours au chômage partiel, la prise imposée de RTT, de congés doivent être négociés. Les entreprises doivent être contraintes d’améliorer l’indemnisation du chômage partiel, pour le financer à 100 %. Et ces périodes de chômage doivent être utilisées pour développer des formations professionnelles.

Dans la fonction et les entreprises publiques, le gouvernement doit renoncer aussi aux 30 000 suppressions d’emplois et aux restructurations qui éloigneraient le service public des usagers.

Il faut lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales en mettant en chantier une véritable sécurisation des parcours professionnels.

Il faut exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et retraités.

Il faut mettre fin aux exigences des actionnaires de privilégier le versement des dividendes au détriment des salaires, de l’emploi et des investissements.

Les aides publiques, les allègements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux dans les entreprises. Le gouvernement doit ouvrir de réelles négociations pour les fonctions publiques.

Il faut défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité. Ainsi il faut abroger les lois qui remettent en cause la réduction du temps de travail. Il faut arrêter l’extension du travail du dimanche. Il faut une réforme des services publics, à l’inverse de celle actuelle, qui réduit les emplois, privatise les missions, transfert les dépenses sur les collectivités locales.

La formidable journée d’action d’aujourd’hui avec des arrêts de travail très nombreux, bien suivis, et des manifestations de grande ampleur, démontrent une nouvelle fois que nous ne céderons pas tant qu’il n’y aura pas de satisfaction aux revendications. Sortir de la crise passe par la réponse aux revendications sociales.

Dès demain, les organisations syndicales examineront les suites à donner au mouvement.

Ensemble, unis, déterminés nous allons gagner !