Le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, dans un très long exposé, présente la carte scolaire du premier degré en indiquant les paramètres qui ont présidé à ses choix. La dotation globale est certes gelée ; malgré tout, elle entraîne, du fait de la démographie locale, des ouvertures et donc des fermetures. Les informations actuelles n’indiquent pas, selon le Dasen, de remontée de la population scolaire. Le deuxième élément à prendre en compte est la répartition géographique.
Trois zones sont pointées : le Morvan qui perd des habitants, Nevers et sa grande couronne située à l’est de Nevers et certaines zones proches des centres-bourgs qui en gagnent.
Concernant les ouvertures de classes, la FSU est intervenue sur l’absence dans le document de travail des demandes formulées par les municipalités. Pourtant Donzy et Garchizy ont bien demandé des ouvertures de classe. La FSU a déploré l’absence d’ouverture de classe à l’école Albert Camus maternelle de Nevers dont les effectifs et l’évolution du quartier justifient, à eux seuls, une attention particulière. La remarque a ensuite été faite sur les lieux d’implantation des ouvertures de classe : ils correspondent à des écoles pour lesquelles nous avions contesté la pertinence de fermetures ces dernières années (Imphy, RPI des Amognes…).
La FSU a relayé la demande des collègues de l’école élémentaire de Garchizy quant à la création d’une classe au vu de la lourdeur des effectifs. Cette demande est prioritaire par rapport à la création d’un poste « Plus de Maîtres Que de Classes » qui ne réglerait que partiellement les problèmes rencontrés dans ce secteur … Un poste de cette nature serait judicieux en plus d’un poste-classe. Pour la maternelle de Garchizy, la FSU attend les réponses quant au projet qui serait exigé en échange d’un « PMQC » à mi-temps.
A propos des fermetures de classes ou d’écoles, nous sommes intervenus sur la situation du sud-est du département, où le RPI « La Nocle, Saint-Seine, Ternant » perdrait une classe (impliquant une classe unique de 22 élèves ou une classe comprenant des élèves de toute petite section jusqu’au cp) ; le R.P.I. de « Fléty-Tazilly » disparaîtrait complètement en perdant ses deux écoles. Le Dasen a annoncé que l’heure était au regroupement en citant Dornes pour son exemplarité : au lieu de maintenir les écoles de plusieurs communes, le Dasen égrène les avantages pédagogiques et matériels supposés qu’il y aurait à regrouper les petites écoles sur les centre-bourgs.
La FSU y voit la volonté de gagner des postes au détriment de l’aménagement du territoire. En effet, les élèves concernés vont maintenant être scolarisés à Luzy où malgré l’apport de plus de 20 élèves, il n’y aura aucune création de poste. Ce phénomène semble aussi à l’œuvre à Toury-sur-Jour dont l’école sera mise en difficulté par la fermeture d’une classe. Pour les écoles maternelles de Varennes-Vauzelles qui sont concernées par deux suppressions de classe, la FSU a demandé si une réflexion était engagée sur la place des quatre écoles maternelles incluant la scolarisation des Toutes Petites Sections.
Quant à la fermeture du demi-poste de la clinique de Tremblay, M. L’IEN adjoint au Dasen précise que, suite à une inspection, il s’est avéré que les conditions d’enseignement n’étaient pas réunies. L’effort sur la scolarisation des enfants handicapés se poursuit par l’éventuelle ouverture d’une ULIS au collège de Varennes-Vauzelles (moyen second degré mais poste pouvant être occupé par un professeur des écoles).
Le Dasen explique le besoin d’un demi-poste spécifique pour l’enseignement des langues afin de décharger l’IEN en charge de cette mission. Les 5 demi-postes " animateur TICE " montre la prise en compte du numérique dans notre profession. Mais la FSU a demandé que l’on soit vigilant quant à l’émiettement des postes qui en découlera.
La FSU a demandé que l’école de Challuy-Sermoise (on peut l’appeler ainsi puisqu’il n’y a qu’une direction) garde une demi-décharge pour le directeur. En effet traiter avec deux municipalités, à des kilomètres de distance, requièrent plus de temps que dans d’autres écoles.
La décision de transformer des postes d’adjoints en postes de maîtres d’application rétablit une situation que nous avions dénoncée il y a deux ans c’est-à-dire au moment de la fusion des écoles.
A Cosne, il semble qu’il y ait un quiproquo par rapport aux votes des collègues : la direction d’écoles fusionnées ne saurait être temporaire et a forcément un impact sur l’organisation des dites écoles. La DSDEN y regardera de plus près.
Pendant ce CTSD, le Dasen a dit vouloir se pencher à nouveau sur certaines situations évoquées et la liste des mesures proposées au groupe de travail n’a pas évolué. http://58.snuipp.fr/spip.php?article878Prochaine étape de concertation le CDEN de vendredi !
POINTS AJOUTES A L’ORDRE DU JOUR PAR LA FSU sur la « journée de retrait contre l’enseignement de la " théorie du genre " à l’école ». Le Dasen a indiqué n’avoir eu connaissance d’aucune absence motivée pour ce motif. La FSU lui a fait part d’une demande d’aide de collègues pour intervenir auprès de certaines familles.
Ecoles privées catholiques sous contrat : deux poids, deux mesures. La directrice diocésaine de la Nièvre refuse de faire rentrer les écoles dans la réforme des rythmes scolaires . La FSU déplore qu’ une institution financée par l’Etat ne soit pas soumise aux mêmes obligations que les écoles publiques.
La FSU est revenue sur les modalités d’inscription sur M@gistere en indiquant les manques du diaporama et la complexité d’accès par Gaïa et ses nombreuses étapes. Cela ne va pas contribuer à la promotion du numérique auprès des collègues ! Le Dasen en a convenu et devrait faire améliorer les choses …
A propos de l’état des lieux du remplacement, la secrétaire générale nous a donné le nombre de demies journées non remplacées par mois depuis la rentrée (ex : septembre : 116, octobre : 67 , novembre : 126, décembre : 99, janvier : 175, février : 217 – malgré les vacances – et mars : 240 : ceci fait état du manque de ressources humaines en dépit d’un potentiel de 155 collègues, souvent bloqués par des remplacement à l’année ou des postes vacants. Le taux de remplacement est de 76% par rapport à celui de l’académie qui est de 65%. Ceci signifie que les remplaçants sont "bien" utilisés, juge le Dasen.
Réponses aux questions diverses posées par les autres organisations :
* critères d’attribution pour les 80 % : idem
* stagiaires : 23 postes à temps plein pour les candidats qui passent la session exceptionnelle dont les oraux ont lieu en ce moment.
26 postes pour le concours 2014 rénové dont l’oral a lieu en juin : 2 jours à l’ESPE et 2 en classe (+ un mercredi sur 2) ; la direction académique est en train de travailler sur leur implantation mais n’exclut pas de devoir remettre les services en cause… La FSU a tout de suite envisagé les conséquences que cela implique sur les affectations des TRS : le DASEN ne voit pas le problème alors que nous sommes à quelques jours du mouvement : aïe, aïe, aïe !
* confirmation a été faite qu’un seul collègue pourrait partir en formation (psychologue )
* temps partiel de droit : possibilité de reprendre éventuellement à temps plein : possible au cas par cas. La FSU suggère que les collègues ayant cette intention annoncent leur projet pour une meilleure gestion des postes de TRB.
Prochain rendez-vous : CDEN du 11 avril en préfecture
Vos représentants FSU : Emmanuel Loctin, Olivier Crouzet, Jimmy Derouault, Pascale Bertin
Ci-dessous, notre déclaration liminaire