Après un peu plus d’un an d’existence, les premiers résultats du travail des délégués Hygiène, Santé et Conditions de Travail de la Nièvre peuvent s’observer. C’est ce qui a été fait lors du comité réuni le lundi 24 mars 2014.
Ainsi le rapport de la visite au lycée Professionnel Pierre Bérégovoy a t-il pu être analysé. La délégation comprenait le secrétaire du CHS-CT ainsi que trois autres représentants du personnel, la secrétaire générale de la DSDEN, le conseiller de prévention départemental. Elle a pu, conformément aux objectifs fixés par le CHS-CT, observer dans quelles conditions travaillaient les personnels suite à l’incendie qu’a subi l’établissement il y a deux ans et analyser de quelle façon étaient utilisés les registres. Le comité en a conclu d’une part que le caractère provisoire du réaménagement affectait les personnels et, d’autre part que le travail de prévention (passant notamment par les registres à disposition) existait. Toutefois, celui-ci mérite une évolution. Nous espérons que cette visite pourra faire bouger les choses du point de vue du conseil régional, responsable des locaux. Nous espérons aussi que l’administration de cet établissement, responsable de la prévention des risques, des questions d’hygiène et de sécurité, prendra toutes les décisions nécessaires pour porter à la connaissance des personnels l’existence des documents obligatoires et qu’elle associera l’ensemble des agents à une réflexion en la matière. Les élus de la FSU ont d’ailleurs soumis un avis demandant la tenue d’un groupe de travail entre le CHS CT et la CHS de l’établissement pour faire des propositions d’évolution et d’amélioration des conditions de travail. Cet avis a été adopté à l’unanimité.
Au travers de l’épisode de la bombe trouvée sur un chantier à Nevers, nous avons pu mettre en avant les manquements de la procédure à mettre en place en cas d’accidents majeurs. La préfecture ayant imposé l’ordre au directeur académique des services de l’Education Nationale de la Nièvre d’avertir les parents d’élèves, les personnels de la DSDEN en nombre restreint à 18 heures n’ont pu contacter que tardivement les directrices et directeurs ainsi que les chefs d’établissement. Nous avons regretté que ce soin ait été laissé aux seuls directeurs des écoles concernées (ce qui a pu les mettre en danger). L’aide de la mairie par exemple aurait été utile.
Le comité a obligation de prendre connaissance de tous les signalements inscrits sur les différents registres (registre santé et sécurité au travail, registre de danger grave et imminent). Pour cette réunion, un seul signalement avait été effectué. Sur ce sujet, nous avons encore beaucoup de progrès à faire pour que l’utilisation de ces registres soit mieux perçue par les personnels. Ceux-ci doivent permettre d’améliorer les conditions d’exercice de nos métiers. Pour cela il faut que chacun s’empare de ces « nouveaux » outils, pour que les délégués HSCT puissent faire avancer les revendications collectives en la matière. Une application académique Santé et sécurité au travail remplacera le registre papier prochainement. Là encore, une proposition a été faite par la FSU : un groupe de travail réunira prochainement vos représentants, un IEN, des chefs d’établissement et la DSDEN. L’objectif est de permettre aux personnels de s’emparer des outils de prévention.
La prise en compte de notre environnement de travail progresse ! Pour preuve la proposition faite par la secrétaire générale de la DSDEN de mettre la question des tensions professionnelles à l’ordre du jour des formations 2014-2015. Cela pourrait passer par une conférence (comprises dans les 18 heures de formation pour le premier degré) menée par une psychologue du travail et en partenariat avec la MGEN (et son réseau PAS).
Dans les perspectives, nous avons noté les deux visites restantes (collège et école maternelle) et les formations des délégués à prévoir (risques psychologiques et sociaux, utilisation des applications/registres mises en place par le rectorat).