Notre déclaration déplaît fortement au DASEN qui nous reproche de nous « lamenter rituellement » et demande que nous « construisions ensemble » cette carte scolaire. Bien sûr, nous avons réagi fortement car, pour la FSU, cette nouvelle perte de postes est plus que préjudiciable pour le département.
La convention, « Faire vivre l’ Ecole de la Nièvre 2016-2018 », pour laquelle des élus et des syndicats s’étaient enthousiasmés, et dont nous avions dénoncé les effets pervers est à l’œuvre dans cette carte scolaire : en effet, le document prévoit « la scolarisation de tout ou partie des élèves de cycle III dans des pôles pédagogiques pour favoriser l’émulation et faciliter l’entrée en 6ème dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme des collèges. » CQFD
La logique du DASEN cible plusieurs types de structures :
les R.P.I. seront donc touchés et l’on sait que la suppression d’une école fragilise fortement cette organisation territoriale (Verneuil-Champvert, Cuncy les Varzy- Saint-Pierre du Mont, Dommartin-Sainte-Péreuse-Dun sur Grandry, Cossaye- Lucenay).
le DASEN pioche également dans les grosses structures sans doute parce qu’une suppression est moins visible ( Nevers Victor Hugo et Blaise Pascal, Challuy-Sermoise, Saint-Eloi, Marzy, Livry-Saint-Pierre, Clamecy, Guérigny). Nous avons contesté la logique des chiffres car une vie d’école ne se résume pas à une moyenne d’effectifs.
Il y a aussi une deuxième année de stress pour les écoles sorties des RRS l’an passé et qui sont victimes aujourd’hui d’une prévision de fermeture (Imphy, Fourchambault)
Quelques zones qui voient leur population baisser sont aussi visées : Saint-Honoré les Bains, Urzy, Cercy la Tour, Cosne-Cours même lorsqu’il y a des solutions pour justifier le maintien du poste (comme Saint-Honoré les Bains).
La FSU a rappelé la nécessité de la présence des services publics qui est à sauver à tout prix car « à force » de devoir rendre des postes, on crée des déserts scolaires.
La FSU se réjouit toujours de voir s’implanter des PMQC mais l’utilisation qui en est faite est toujours à la limite du lot de consolation et/ou ne concerne, en tous cas que le cycle II ce qui s’avère insuffisant.
Nous refusons le procès fait aux petites écoles qui, selon le DASEN, formeraient des élèves moins ambitieux et nous dénonçons haut et fort la vision d’une école de secteur de collège. Retrouvons-nous, à l’appel de l’intersyndicale dans la rue de la Préfecture le 14 mars à Nevers.
Concernant le second degré, la FSU a été le seul syndicat à intervenir sur les suppressions et les compléments de service. Nous avons tout d’abord fait remarquer que sur un solde de 12 suppressions nous constatons que 8 d’entre elles sont liées assez directement à la réforme du collège : 4 en lettres modernes conséquences des pertes d’heures notamment en latin, et 4 en technologie conséquences du bloc horaire commun avec les sciences expérimentales en sixième. Ce que nous dénoncions depuis la publication des textes sur la réforme s’incarne comme un moyen de gestion de la pénurie des postes qui pourrait s’empirer avec l’utilisation de la modulation de cycle qui pour l’heure n’est pas à l’œuvre.
La FSU est intervenue sur certaines suppressions soit pour demander un nouvel examen de la proposition de formation, soit pour s’assurer que les collègues avaient été consultés, soit enfin pour obtenir de l’administration en cas de mesure de carte scolaire qu’elle ait une réflexion sur la réaffectation du collègue. Nous avons rappelé la nécessité de ne pas piéger les collègues sur des postes fragiles, pour que les réponses à nos demandes soient toujours faites dans l’idée de proposer de la stabilité.
Le CTSD a été consulté sur ces 19 suppressions et 7 créations :
Contre : 5 (4 FSU et 1 FO) Abstention : 5 (UNSA et SGEN).
Concernant les compléments de service, nous avons pointé ceux engendrés par la réforme sur les collègues enseignants en bilangues, les changements que nous avons demandés en groupe de travail sont encore actuellement à l’étude.
Au moins deux établissements ne proposeront pas le latin l’an prochain : les collèges de Chateau-Chinon et de Varzy. Nous avons demandé un bilan sur l’enseignement du latin à la rentrée.