Les représentants de la FSU ont évoqué ce dont le recteur est lui-même conscient, à savoir, la nécessité de formation pour tous les personnels car chacun doit être en mesure de pouvoir échanger avec tel ou tel élève.
Incidents ? Conduite à tenir ? Quelles pistes de travail ? Mr Ballé, directeur académique, a reçu les chefs d’établissement et les représentants des personnels ce mercredi 14 janvier pour un moment d’échanges.
L’école, dit la FSU, travaille autour des valeurs de la République et continuera de le faire ; nous avons insisté sur la nécessité de ne pas en rester aux incantations et prescriptions mais de faire vivre la citoyenneté. Les moyens afférents à l’Éducation Populaire (Usep, FOL, ODCE) doivent être à la hauteur des attentes car les outils sont là et il nous faut les faire vivre. Il en est de même du financement des associations lycéennes ; l’éducation à l’esprit critique a également été évoquée.
Un " recueil des propos irrecevables " sera mis en place sur le site académique ; l’application sera sécurisée et anonymée. Personne au sein de l’éducation nationale ne doit "laisser passer" quoique ce soit. Le directeur académique se laisse le temps de la réflexion de façon à ce que la réponse institutionnelle en cas de dérive ne victimise pas un élève potentiellement soutenu par sa famille.
Le Conseil Supérieur des Programmes a fait parvenir le "projet d’enseignement moral et civique" dans le premier degré. En dépit du temps contraint pour la validation définitive des programmes, Mr Ballé accepte un délai supplémentaire (au delà du 23 janvier) pour que les écoles puissent participer à la consultation nationale. Le programme du collège ne saurait tarder.
Nous avons rappelé le climat des 20 dernières années instauré par les chefs d’État eux-mêmes de Chirac à Sarkozy et au débat sur l’identité nationale. L’intolérance, la stigmatisation des uns ou des autres n’est pas à la hauteur des ambitions démocratiques de la France. L’exclusion des populations, la misère sociale, le chômage et la précarité, le manque d’accès à la culture n’est pas à imputer exclusivement à l’école.
L’école doit prendre sa part, mais les enseignants ne peuvent rester seuls face à ce défi. Formons, reconnaissons, rétribuons les enseignants à la hauteur de l’enjeu.