Le message est clair : les salariés ne veulent pas de la réforme Sarko-Fillon-Woerth sur les retraites. Il faut donc qu’ils déchirent le projet présenté la semaine dernière et reviennent à la table des négociations pour cette fois entendre les propositions syndicales.

10000 personnes à Nevers, 1000 à Cosne, 2 millions partout en France, public-privé, actifs, retraités, étudiants, chômeurs, tout le monde (hors FO et MEDEF) était là pour refuser la résignation. Non les français n’acceptent pas les régressions sociales et l’ont fait savoir aujourd’hui.

De 100624 nevers retraites

Se rendant compte de la dégradation de la situation des fonctionnaires, ceux-ci étaient là. Derrière la banderole de la FSU 58, ils ont réclamé une meilleure considération et dénoncer la politique en matière d’emploi public, de politique salariale, d’emploi public.

Pour celles et ceux qui ont demandé les paroles des chansons reprises en choeur :

Les p’tits papiers
Laisse tomber petit Sarko
On a compris ta politique
Tout déglinguer, c’est ta logique
Nous écraser
Nous on veut des services publics
De qualité, c’est notre idée
Et pour cela faut s’bagarrer
Pour te virer.


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La Carmagnole

L’été dernier Sarko a dit (bis)
Les grèves ne font plus de bruit (bis)
Ben mon vieux c’est raté,
Y’a du monde sur l’pavé

Pour défendre les retraites
Manifestons, manifestons
Pour défendre les retraites
Manifestons et nous gagnerons !

Pour les banques on trouve des millions (bis)
Mais pour les r’traites y’a pas d’pognon (bis)
Ça ne peut plus durer
On en a plus qu’assez

Pour défendre les retraites
Manifestons, manifestons
Pour défendre les retraites
Manifestons et nous gagnerons !

De 100624 nevers retraites

PRISE DE PAROLE 24 juin 2010

Pour les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA, le gouvernement persiste et signe dans son projet injuste sur les retraites.

Il ignore l’essentiel des propositions et exigences formulées par les organisations syndicales, c’est inacceptable ! Soyons clairs, le report brutal des âges légaux de départ à la retraite à 62 et 67 ans est irrecevable.

C’est une mascarade de concertation. C’est bafouer le dialogue social. C’est se moquer de nous tous.

C’est une véritable provocation. C’est une réforme idéologique de plus.

C’est une réforme de plus aux couleurs du MEDEF.

C’est une réforme qui ne résout pas le problème des basses pensions.

C’est une réforme qui ne règle pas l’avenir des régimes.

C’est une réforme payée par les seuls actifs à plus de 85%.

C’est une réforme qui protège encore une fois les plus riches et qui accentue les inégalités entraînant les pensions à la baisse.

C’est une réforme qui précarise les salariés les plus fragiles et les plus précaires avec le risque de renforcer encore la pauvreté.

C’est une réforme qui n’exclut pas de nouvelles régressions en prévoyant des dispositifs comme le gel des pensions.

Pour les organisations syndicales qui ont appelé à cette journée d’action et pour vous toutes et tous qui avez répondu présents en grand nombre :

la retraite à 60 ans doit rester un droit

c’est maintenir à 65 ans l’âge de départ sans décote

ce sont les revenus du capital et financier qu’il faut taxer, c’est instaurer une tranche d’impôts supplémentaires pour les plus hauts revenus et supprimer le bouclier fiscal

au lieu de cela, le gouvernement propose d’augmenter les cotisations des fonctionnaires ; ce qui conduirait à une baisse de salaire équivalent à une journée par mois. Et l’idée d’opposer les salariés entre eux est encore bien là

c’est reconnaître la pénibilité dans une dimension collective qui conduit à une réelle réduction de la durée de carrière sans minorer le nombre de cas susceptibles d’être pris en compte. D’ailleurs, qui nous dit aussi que demain les personnes vivront aussi longtemps avec les effets néfastes de l’intensification au travail et avec l’exclusion de plus en plus importante de l’accès aux soins. Il est ainsi fortement possible, qu’en travaillant plus longtemps, les gens vivront moins vieux

c’est, dans ce sens, maintenir le dispositif carrières longues pour ceux qui ont commencé à travailler tôt pour bénéficier d’un départ anticipé

c’est augmenter les pensions et en priorité les plus basses

c’est réduire les inégalités en faveur des femmes, des poly pensionnés et des salariés subissant des périodes de chômage ou de maladie. C’est prendre en compte les années d’étude.

c’est conserver le fonds de réserve des retraites pour 2020 sinon une prochaine réforme sera inévitable.

C’est aussi mener une politique ambitieuse de l’emploi, en particulier en direction des jeunes et des séniors. Séniors aujourd’hui sacrifiés, pour certains dès 55 ans.

Comme nous vous l’avons dit, cette réforme est aussi injuste car elle fait supporter tous les efforts aux salariés, égratignant à peine les revenus financiers : 22,6 milliards par les salariés, 4,4 par les milliardaires.

Les salariés n’ont pas à payer une deuxième fois la facture de la crise dont ils ne sont en rien responsables.

D’après vous, qui a dit « si nous n’avions pas abandonné les 65 ans en 1983, nous serions aujourd’hui en train de discuter des excédents du régime d’assurance vieillesse » c’est … Laurence Parisot , patronne du MEDEF.

Et toujours d’après vous, qui a dit « quand on pense à ce qu’a fait François Mitterrand en ramenant l’âge légal de départ de retraite de 65 à 60 ans, on aurait beaucoup moins de problèmes s’il s’était abstenu » c’est …. le président Sarkozy.

Pas étonnant alors que cette réforme porte la marque du patronat,

qu’elle soit donc juste à leurs yeux, elle est tellement anti sociale !

Dans la même veine, parlons des scandaleuses retraites chapeau :

le directeur général de CARREFOUR avec ses 9 millions d’euros de revenus par an, soit 770000€ par mois, va toucher une retraite à vie de 500000€ par an, soit 41000€ par mois

3 autres exemples, l’ancien PDG, l’ancien directeur et l’ancien directeur adjoint de la Société Générale vont toucher respectivement 727000€, 359916€ et 351637€ par an en retraite

C’est aussi cela que nous dénonçons, et c’est déjà eux et plein d’autres qui doivent être mis fortement à contribution. Il faut dire stop aux privilèges.

Chez VALEO, sur IMPHY, chez ANVIS, Selni, Eurosit, Philips, CMD, Aisan Bitron,à la SNCF, SYIATEGIE, Misson locale de Nevers, à Pôle emploi,chez PARAGON, MRM, GEFFICA, à l’hôpital de Nevers, Cosne, la Charité, dans de nombreuses collectivités, dans les administrations, dans l’éducation nationale, au Trésor public et dans de nombreux autres endroits de multiples appels à la grève et à des débrayages ont été lancés par les organisations syndicales et suivis par beaucoup. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui encore plus nombreux que le 27 mai. BRAVO à toutes et à tous.

Soyons convaincus que notre mobilisation, tous ensemble, nous permettra d’aboutir à une autre réforme qui prenne en compte l’exigence de nos légitimes revendications.

Le 13 juillet, le projet sera discuté en conseil des ministres,

A la rentrée, au Parlement, et donc devant les députés.

Et nous vous tiendrons informés pendant tout l’été de son évolution.

D’ores et déjà, préparons-nous à encore être plus mobilisés.