Rassemblant plus de 80 000 personnes, personnels de l’éducation, parents, jeunes…, dynamiques et motivées, la manifestation nationale pour l’Education du 19 octobre a été un incontestable succès. Elle exprime de façon éclatante la contestation d’une politique qui menace le service public d’éducation à la fois par des suppressions d’emplois massives et par des réformes autoritaires, sans la moindre concertation, qui tournent le dos aux besoins. Elle exprime tout autant une attente forte de mesures qui permettent de recréer la dynamique indispensable pour une école de la réussite de tous.


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150 nivernais avaient fait le déplacement à Paris. Ils ont marché de la place d’Italie à celle de la Bastille en passant par le quartier Saint Michel sans faiblir tant leur volonté d’une nouvelle vision de l’école que celle que nous impose ce gouvernement est grande.

les enseignants des écoles ne se sont jamais sentis autant méprisés par leur ministre. Ils n’ont jamais connu autant de simulacres de discussion. Ce sont les fondements de l’école publique qui sont remis en cause. La limite de l’acceptable est largement dépassée. C’est le métier et l’engagement quotidien des enseignants au service des élèves qui sont décriés et dévalorisés.

Ainsi quand le lundi Xavier Darcos annonce l’ouverture de discussions sur la « sédentarisation » des enseignants de RASED, le vendredi les inspections académiques annoncent que d’ici trois ans le dispositif des RASED aura été supprimé et que les maîtres E et G seront réaffectés dans des classes.

Une proposition de loi sur les EPEP sera déposée en janvier par 3 députés : le ministre la devance et, sans aucune concertation, réserve 500 postes administratifs pour un dispositif dont les projets successifs ont rencontré l’opposition des municipalités et des enseignants parce qu’il bouleverse l’équilibre construit au cours des années entre les municipalités et l’école. Pour la première fois, un ministre de l’Éducation Nationale annonce 6000 suppressions de postes alors que l’école primaire accueillera 20 000 élèves supplémentaires à la rentrée prochaine ! Avec les attaques sur la maternelle, c’est la dignité professionnelle des enseignants qui est remise en cause et des milliers d’élèves qui ne peuvent être inscrits.

Peut-on laisser un ministre et un groupe restreint d’hommes de cabinet prétendre un jour supprimer l’enseignement de la déclaration des droits de l’homme des programmes, imposer l’apprentissage du passé antérieur, réglementer les nominations des enseignants des écoles dans tous les départements ou encore annoncer la publication des résultats école par école ? Diminuer fortement le nombre d’heures d’enseignement dans les lycées ?

Le gouvernement ne peut pas continuer à ignorer cette réalité : la FSU lui demande de faire sans délai de premiers gestes qui répondent aux attentes, en particulier de revenir sur les suppressions de postes du projet de budget 2009 et d’ouvrir de véritables négociations sur les évolutions nécessaires du système éducatif.

Elle se concertera avec ses partenaires au début de la semaine pour décider de nouvelles actions unitaires si le gouvernement ne répond pas.


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