La rentrée des classes approche. Les membres du Collectif Nivernais Contre les Expulsions d’Enfants et Adolescents Scolarisés (dont fait partie la FSU)s’inquiètent de ne pas retrouver tous les enfants de parents sans-papiers en classe dans un mois.
C’est l’actualité nationale et locale qui le leur fait craindre.
Que ce soit à Amiens où un enfant de 12 ans s’est jeté par une fenêtre par peur devant l’intervention démesurée de la police ; que ce soit à Lille où le préfet met en danger la vie et la santé de dizaines de sans-papiers (réduits à la grève de la faim pour se faire entendre et soutenus par des milliers de citoyens solidaires) ; que ce soit à Giry où l’exploitation de travailleurs clandestins a conduit à une tragédie horrible.
A Nevers, comme partout en France, les interpellations se multiplient. Le ministre du sinistre ministère de l’immigration et de l’identité nationale a réaffirmé sa volonté de faire la chasse aux immigrés en imposant aux préfets des quotas.
Nous ne pouvons que nous inquiéter de cette politique. Il a fallu la mobilisation de parents contre l’arrestation d’un grand-père devant une école maternelle pour que la décision de ne plus procéder à celle-ci devant une école soit prise. Va-t-il falloir la mort du petit Ivan pour que cessent les rafles à domicile, devant les voisins, devant les enfants, faisant des demandeurs d’asile des délinquants ?
Heureusement dans certains cas la justice contrôle et le Collectif se réjouit des décisions récentes obligeant l’Etat à relâcher un homme pour vice de forme dans la procédure, obligeant l’Etat à renoncer à l’expulsion de toute une famille et enjoignant l’administration à fournir un titre de séjour pour que la Convention Internationale des droits de l’Enfant soit respectée. C’est aussi la Cour européenne des droits de l’homme qui ordonne à la France de ne pas expulser un tamoul réfugié à Strasbourg.
Mais ces quelques cas ne doivent pas faire oublier les nombreux drames restants.
Dans la Nièvre de nombreux dossiers demeurent sans réponse. Le Collectif espère que le changement de préfet permettra de renouer le dialogue.
Le Collectif dénonce l’acharnement systématique et honteux des arrestations, la brutalité dont sont victimes les demandeurs d’asile et leurs conditions de vie honteuses qui ne sont pas de mise dans un pays démocratique comme la France. Le collectif continuera de se mobiliser en faveur des jeunes scolarisés pour que soit tenu compte de leur histoire, de leur vie, et des liens qu’ils ont tissés dans notre pays.