C’est à la demande des délégués du personnel, délégués des élus, délégué des associations complémentaires que ce CDEN s’est tenu. Nous souhaitions en effet interroger l’I.A sur la carte scolaire, notamment avoir des explications sur les mesures définitives prises quelques jours après le CDEN de février. Pour certaines, comme à Chaulgnes, Urzy, les RPI Fléty Tazilly et TABB, nous estimons qu’elles sont incompréhensibles (au regard des effectifs, en comparant avec d’autres situations). Nous avons aussi fait remarquer que certaines mesures n’avait pas bénéficié de toute la transparence nécessaire. C’est le cas par exemple de la fusion des directions à Fourchambault qui n’a pas été abordé en CTPD ou comme l’ouverture de postes de TRB alors que des fermetures étaient annoncés. D’emblée, il nous a été répondu qu’il n’était pas question de reprendre les cas individuels que nous évoquions ! Ces cas ont été, d’après l’IA, largement évoqués auparavant et ne peuvent donc plus faire l’objet de débat.

Au-delà de ces questions, nous voulions aussi avoir un échange :

"-" au moment de la mise en place des jardins d’éveil, sur l’avenir de la maternelle,

"-" au moment de la mise au chômage de milliers de non titulaires, sur la prise en charge des élèves handicapés,

au moment du désengagement de l’état dans notre département sur l’avenir de l’Ecole rurale,

"-" au moment des résultats des évaluations CE1, sur le bien-fondé de ces évaluations,

"-" au moment de sa remise en cause, sur l’avenir de la formation des enseignants.

Nous avons réaffirmé notre détermination à agir contre les projets gouvernementaux qui mettent gravement l’avenir du pays en danger en instaurant un appauvrissement culturel, une atteinte au service Public d’éducation , la soumission de l’école aux intérêts économiques et patronaux. Nous ne voulons pas d’une école de crise adaptée à la crise. Nous voulons une école offrant un haut niveau de formation à tous les citoyens, qui combatte les inégalités territoriales.

Carte scolaire : nous avons déploré le manque de transparence à l’égard des organisations syndicales quant aux décisions prises dans certaines communes ; l’I.A. enverra ses IEN dans certaines écoles et procédera à « des ajustements en fonction des comptages sur le terrain » ; nous savons par ailleurs qu’il a une réserve de deux postes et demi (les 2,5 postes de TRB ouverts), ce qui est peu au regard des situations que nous avons rappelées.

Maternelle et petite enfance

La politique de la petite enfance relève d’une politique nationale globale et cohérente inexistante actuellement. Le refus de scolariser les 2 ans est inacceptable sans solution alternative globale.
Ce n’est pas acceptable de voir un transfert sur les collectivités locales et surtout sur les familles confrontées de plus en plus aux « débrouillez-vous ».

Cela permet surtout de supprimer des postes. Un rapport de la cour des comptes juge difficile de dégager des conclusions définitives et plaide pour la mise en place d’outils d’évaluation. Mais si la scolarisation précoce n’est pas un handicap, une scolarisation tardive l’est très clairement. L’école maternelle développe la socialisation, l’éducation, les compétences langagières. Elle a plus d’impact pour les enfants de milieux défavorisés mais aussi pour les autres. Nous avons réaffirmé avec force l’importance de la maternelle et notamment de la scolarisation à 2 ans au moment de la mise en place des jardins d’éveil.

Pas de rentrée échelonnée ni pour les élèves, ni pour les enseignants : l’IA veut faire des élèves de deux ans des élèves comme les autres et donc leur demande d’effectuer leur rentrée le même jour que les autres. Nous avons mis en avant le fait que cette modalité de rentrée était pourtant préconisée dans le guide aux parents concernant la maternelle édité par le ministère de l’Education Nationale avec l’AGEEM. Pour un premier contact avec l’école plus serein, pour plus de disponibilité des enseignants, pour que le moment symbolique de la rentrée garde toute sa force.

Ce que l’IA pense être un gain de service rendu (des jours supplémentaires d’école), est en réalité un obstacle à une rentrée de qualité permettant une meilleure séparation entre la famille et l’école
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Aide personnalisée

Autosatisfaction de l’administration, tableaux à l’appui, sur le nombre de prises en charge et les horaires. M. Gien explique le contentement des enseignants inspectés sur ce créneau horaire et M. le Préfet, qui se félicite de la mise en place rapide de ce dispositif ,aurait aimé un bilan qualitatif : nous aussi ! L’I.A s’est félicité une fois de plus de voir le service public proposer gratuitement un service d’aide qui jusque là n’existait que pour les plus nantis.
Sur ce dernier point nous avons rappelé que ce service s’est fait en supprimant 72 heures de classe pour tous les élèves. Nous avons souligné que nous étions tout à fait favorables au travail en petit groupe pour proposer un traitement de certaines difficultés, c’est même une revendication du SNUipp avec le plus de maîtres que de classe. En aucun cas, nous n’avons estimé que le cadre actuel répondait aux attentes. L’aide personnalisée, voire ciblée devrait se faire pendant les horaires scolaires et donc pendant la journée sans allonger celle-ci pour les élèves ou pour les enseignants.
Enfin nous avons déploré la précipitation et l’empilement des dispositifs : accompagnement éducatif, dispositif de réussite éducative, dispositifs associatifs type « Coup de pouce », études surveillées, etc. Nous réclamons la mise en cohérence. Il faut clarifier la place de chacun, enseignants, parents, associations d’aide ou collectivités locales pour mobiliser les acteurs et non pas les mettre en concurrence.

Charte départementale pour l’équipement des écoles

« L’école primaire est une compétence de base de la commune, mais elle a la particularité d’être une politique publique partagée avec l’Etat, dont le contenu et les modalités d’exercice ont beaucoup évolué. » C’est la cour des comptes qui le dit dans un rapport de décembre 2008. La FSU et le SNUipp, disent la même chose depuis longtemps.
Nous pensons que c’est une des missions du CDEN d’aider chacune des composantes de l’école à construire la meilleure école possible.

Pour cela il nous faudrait dresser un état des lieux de l’école primaire dans le département, puis définir ce que doit faire l’école et avec quels moyens.
Les textes définissent des dépenses obligatoires qui incombent aux communes. Mais ces textes sont devenus insuffisants au regard des changements intervenus ces dernières années à l’école et aussi au regard des attentes des parents pour l’avenir de leurs enfants. C’est pourquoi une charte d’équipement nous semble nécessaire. Les domaines concernés par cette charte seraient les attentes en matière d’accueil périscolaire en lien avec les divers dispositifs de l’Education Nationale, les attentes en matière de restauration liée au développement durable et à l’environnement (agriculture biologique et approvisionnement local) et les attentes au niveau d’équipements informatiques (débit du réseau, nombre d’ordinateurs, appareil photo numérique, vidéoprojecteur..) ?
Même si cette question pose des problèmes de répartition de compétences entre les collectivités territoriales et l’Etat (personne ne voulant payer à la place de l’autre), la discussion devrait pouvoir se poursuivre entre les délégués du personnel et les représentants de maires, rendez-vous pris.

Pont de l’ascension

Pendant des années, dans notre département nous avons demandé que le pont de l’ascension soit récupéré et inscrit dans le calendrier des vacances car sur notre département au moins un tiers des enfants étaient absents ce jour-là, cela posaient de nombreux problème de transport. Cela devrait se faire ! reste à trouver quel jour pourrait servir à la récupération. Nous penchons pour un mercredi du mois de mai ….

Emploi de vie scolaire

Pérennité des postes, devenir des personnes en fin de contrat, manques de la formation, VAE, CAV ou CAE, suivi ANPE… beaucoup de questions avaient été posées par la délégation des EVS reçue en préfecture le 26 mai dernier et attendaient encore des réponses. Nous les attendons toujours. Si le préfet ne donne aucune espérance de prolongation (ou de renouvellement) de contrats aidés pour les EVS en fin de contrat (3 ans), il ne donne aucune piste pour la réinsertion de ces personnels autre que faire du cas par cas. Mais qui pour faire ce cas par cas ?