Ce Conseil Départemental de l’Education Nationale chargé, entre autres, de donner un avis sur la carte scolaire dans le premier degré et de discuter de la préparation de la rentrée 2010 dans les collèges, s’est tenu en comité restreint.

Les délégués FSU ont continué de porter un certain nombre de revendications (notamment locales).
Ce sont les organisations syndicales qui ont ouvert les débats avec une déclaration d’ordre général dont vous pourrez prendre connaissance ci-dessous.
Les parents d’élèves de la PEEP ont ensuite fait une déclaration (avant de se taire complètement ! ) pour dénoncer le manque d’information des parents d’élèves du collège concernant l’absence de leurs professeurs, pour reprocher aussi le manque de concertation de certaines communes quant à l’arrêt de l’accueil des enfants extérieurs à cette commune, pour rappeler le droit de communication aux familles qui serait bafoué dans certains établissements, pour demander plus de prévention contre la violence et l’alcoolisme des jeunes et pour critiquer l’isolation thermique du lycée Jules Renard.
Mme la Conseillère Générale C. Mongiat a condamné la perte de 36 postes que va vivre le département en cette rentrée 2010 dans l’Education Nationale. Elle a aussi constaté que de nombreuses communes pouvaient perdre leur école et s’est donc interrogée sur la façon de rendre attractif notre territoire et de lutter contre les « déserts éducatifs ». M. le Conseiller Général J.L. Lebeau a demandé une nouvelle fois un travail sur le fond concernant la carte scolaire en lien avec l’équipement des écoles.
M. l’Inspecteur d’Académie a rappelé que l’Education Nationale était le premier budget de l’Etat. Il a aussi estimé que la baisse constatée dans les statistiques de la scolarisation à 3 ans était dûe à la mise en place de base-élèves qui avait enlevé les doublons. Sur la réforme de la formation des maîtres, il relaie le discours officiel visant à faire croire que les stagiaires auront une formation, il a aussi rappelé son souhait de voir maintenu le site IUFM de Nevers qu’il juge important tant en matière de formation initiale que continue. Il a contesté l’augmentation de la violence s’appuyant sur les statistiques internes à l’Education Nationale et a cité les différents partenaires associés au travail de prévention engagé dans les établissements scolaires. Il a dit préférer ouvrir des classes là où il y a des élèves qu’en fermer là où il n’y en a pas et s’est dit prêt à continuer de discuter comme il le fait avec les maires sur la situation des écoles sur plusieurs années.

Mme la Conseillère Régionale F. Ombret a affirmé qu’aucun investissement important ne se ferait dans les lycées du Banlay sans connaître précisément leur avenir.

M. A.Charlois, délégué FSU, a revendiqué l’augmentation du vivier de remplaçants dans le second degré pour ne pas avoir à recruter des retraités et des étudiants et pallier aux manques actuels.

Mme J. Picard de la Préfecture nous a ensuite présenté la proposition du comité des finances locales concernant l’indemnité représentative de logement des instituteurs pour l’année 2009. L’augmentation sera de 1,0178%.

"-" Instituteurs sans enfants :

185,26 euros par mois

"-" Instituteurs en couple et/ou avec enfants : 231,58 euros par mois

Sur les ouvertures et fermetures de postes dans le premier degré, nous avons refait plus ou moins les mêmes analyses qu’au CTPD (auquel nous vous renvoyons : http://sd58.fsu.fr/article.php3?id_article=388). M. J. Derouault de la FSU. a quand même apporté quelques éléments nouveaux comme le début des travaux à Raveau où M. le vice président du Conseil Général C. Rodriguez a dit souhaiter l’ouverture de cette classe maternelle pour fidéliser ses élèves et éviter leur départ de la commune sans retour.
Mme Mongiat a confirmé la possibilité de l’installation d’une structure modulaire à Tronsanges.
M. B. Mouron, représentant des maires de la Nièvre, a relayé le propos des maires du RPI de Dun/Saint Léger/Dommartin/Sainte Péreuse disant que s’il doit y avoir fermeture elle serait préférable à Saint Léger de Fougeret. J. Derouault est alors intervenu pour savoir quel sera le devenir de ce RPI (ou double RPI) et de craindre des difficultés de transport pour lés élèves de Saint Léger de Fougeret.
Il l’a aussi craint pour Marigny l’Eglise rejoint en cela par Mme Mongiat qui a aussi averti que les fermetures proposées à Urzy et Pougues feraient suite à des fermetures déjà intervenues l’année dernière.

M. Guyot est intervenu pour nous apprendre que la convention qui lie les communes d’Urzy et Guérigny ne concerne que peu d’élèves et donc ne doit pas influer sur la décision de fermeture d’une classe à Urzy.
A Nevers après les interrogations de Mme F.Ombret sur les propositions de fermetures de classe à Nevers quand leur effectif était stable voire en augmentation, J.Derouault a défendu la situation de l’école Lund qui s trouve dans cette situation et qui est dans un quartier en pleine mutation et où les constructions de nouveaux logements ont commencé.

Mme Mongiat a transmis les informations du maire de La Machine concernant l’implantation d’une future entreprise et la construction d’un lotissement. Elle a aussi regretté la perte des quarts de poste de coordination qui permettaient un enseignement plus individualisé.

Pour les fermetures (ou diminution) des postes d’appui (Dornes, RSS…) l’Inspecteur d’Académie met dans la balance d’autres dispositifs d’aide aux élèves en difficulté et en profite pour polémiquer sur le fait que peu d’enseignants nivernais (moins que dans les autres départements bourguignons) sont volontaires pour encadrer les stages de remise à niveau. J.Derouault est intervenu pour condamner la perte de deux heures d’enseignement pour tous les élèves (qui a donné naissance à l’aide perso) et pour dire que si les stages de remise à niveau n’étaient pas populaires c’était peut-être parce que beaucoup d’enseignants avaient besoin de souffler eux aussi (notamment les collègues venant d’autres départements) mais aussi (et surtout) parce qu’ils remettaient en cause l’efficacité de ce dispositif.
Un échange entre E.Guyot et l’Inspecteur d’Académie a eu lieu sur les postes de RASED G, et M. Gien, IEN adjoint à l’IA a répondu à une question de M. A. Fourcade du SGEN-CFDT pour annoncer qu’une évaluation du dispositif aide perso était en cours et qu’elle s’appuierait entre autres sur les « re-tests » de CM2 de juin.
M.E. Loctin, délégué FSU, a demandé comment les dossiers de CM2 seront utilisés au collège. M. Gien estime qu’ils permettent de mettre en place les programmes personnalisés de réussite éducative. Expérimentalement dans notre département des évaluations seront passées par les élèves de 6ème pour évaluer ce dispositif.
J. Derouault a demandé s’il y avait une réponse du ministère concernant l’indemnité des futurs coordinateurs d’établissements spécialisés. M.Gien lui a répondu qu’en attente de la réponse, l’indemnité sera maintenue. Mais si la réponse est négative l’indemnité sera coupée !

Pour les fusions d’école, après la prise de parole de Mme C. Cognet donnant le résultat de l’enquête intersyndicale CGT-CFDT-UNSA et FSU et développant ses arguments sur le refus de direction unique à Brossolette et Mouesse (Nevers), J. Derouault a d’abord informé l’Inspecteur d’Académie du refus des collègues de la maternelle Ferme Blanche de Clamecy (où une enseignante a été inscrite sur la liste d’aptitude) et est intervenu pour rappeler l’historique de la discussion sur Nevers Est. Il a donc rappelé que l’objectif était l’amélioration de la mixité sociale sur ce quartier et qu’une proposition avait été faite de faire 3 écoles de cycle (et donc 3 directeurs), ce qui est donc complètement opposé au projet actuel qui en outre ignore les caractéristiques de chaque école (CLIS, classe passerelle, zones de recrutement différentes…). L’Inspecteur d’Académie a conclu ce dossier par « je ne le ferai pas contre l’avis des enseignants ».
M. l’Inspecteur d’Académie avertira les maires concernés, le préfet… de ses décisions le 29 mars.

Sur le second degré les débats ont surtout porté sur les difficultés à trouver des personnels pour occuper les postes, sur les difficultés à remplacer les stagiaires (et leur tuteur) l’année prochaine. A. Charlois a dénoncé une réforme de la formation insatisfaisante pour les élèves, pour les professeurs stagiaires et pour les collègues.

C. Mongiat a réclamé en question diverse une meilleure harmonisation du pont de l’ascension.

J. Derouault a une nouvelle fois demandé en question diverse que l’Inspecteur d’Académie accorde aux écoles maternelles d’organiser une rentrée échelonnée sur une semaine pour les toutes petites et petites sections, pour plus de sérénité, pour une meilleure disponibilité des enseignants et pour que le moment de la rentrée reste symbolique et garde toute sa force. L’Inspecteur d’Académie a une nouvelle fois opposé un refus à notre demande.