Si c’était l’efficacité que recherchait le ministère, c’est plutôt une baisse des effectifs dans tous les niveaux de classe qu’il aurait privilégiée en lieu et place des CP à 12 en REP. C’est aussi la généralisation des Plus de Maîtres Que de Classes et des RASED qui pratiquent prévention et remédiation des difficultés scolaires. C’est le message que la FSU a passé au CDEN de ce jour.

Ainsi, nous avons dénoncé le déplacement des élèves de Cours Moyens, objet de la Convention Nièvre qui veut concentrer les élèves dans l’école de canton et vide les territoires.

La DASEN, elle, se veut rassurante au sens où »aucun élève ne sera en situation de danger pédagogique » ; c’est précisément sur ce point que la FSU a dit son désaccord : en effet, avons-nous dit, une fermeture de classe en maternelle empêche un travail serein au-delà d’un effectif que nous estimons à 20 en REP et 24 en classe « ordinaire ».

Tous les arguments développés en CTSD pour défendre les différentes situations ont été rappelés et nous avons été soutenus en cela par les représentants des DDEN et de la FCPE

Mais en dehors de Luzy où Mme la directrice académique a laissé entendre que la situation pourrait être revue, et même si -comme souvent dans cette instance- il y aura des comptages d’élèves en septembre pour répondre à des situations tendues, le projet de carte scolaire pour la rentrée 2018 n’a pas bougé.

Vote contre :

Unsa : 3

FSU : 4

SGEN : 1

FO : 1

A noter aussi l’annonce que seules 2 communes -La Fermeté et Sauvigny-les Bois- ne demandent pas de dérogation pour revenir à 4 jours de classe.

Enfin à la demande de la FSU, le vice-président du conseil départemental a annoncé que les travaux au collège de Montsauche pour débarrasser l’établissement du radon qui a ému la communauté éducative ces derniers mois seraient finis pendant les vacances de printemps et que de nouveaux contrôle auraient lieu à l’automne. Nos délégués au CHS-CT vérifierons.

Second degré : dotations des collèges

Le SNES-FSU a dénoncé la DASEN le fait que le département doivent rendre 230 heures de DHG pour 97 élèves en moins. Le SNES-FSU a notamment cité les établissements qui perdent le quart de leur dotation horaire alors que les effectifs ne baissent pas dans les mêmes proportions.

La DASEN a annoncé qu’au jour du CDEN, 87% des collèges avaient adopté leur DHG et que peu de chefs d’établissement avaient réclamé des moyens supplémentaires.

Le SNES-FSU a du faire remarquer que le vote des CA ne porte pas sur la DHG mais sur sa répartition comme le rappellent souvent les chefs d’établissement. Il n’est donc pas possible d’en conclure que les établissements sont convenablement dotés (NDLR : plusieurs ont écrit ou demandent être reçus en audience).

Déclaration de la FSU

A la FSU, nous nous félicitons que le CDEN de repli ait permis aux élus, aux parents et aux organisations syndicales de faire valoir le bien-fondé du maintien de postes car, bon nombre d’entre eux, nous estimons le projet inapproprié voire impensable mais nous y reviendrons.

La conférence de presse annoncée à 18h en présence de Mr le Préfet et Madame la Directrice laisserait à penser que le CDEN est une coquille vide, une instance, certes consultative mais dénuée de son sens si les décisions sont déjà inscrites dans le marbre avant même qu’il ne débute.

Mais, étant à la Préfecture, nous exposons aujourd’hui notre désaveu de la politique éducative du gouvernement. Nous nous étonnons aussi que les député.e.s qui votent les lois dont les conséquences déplaisent à la population, prennent fait et cause pour leurs administrés alors qu’il s’agit de la déclinaison de cette politique dans notre département.

Notre désaveu est profond face à la répartition des postes. En effet, : certaines écoles perdent un poste alors qu’il aurait dû et pu être maintenu si l’équation du CP à 12 n’obligeait la Direction Académique à un jeu de chaises musicales pour répondre à la demande. Nous contestons solennellement le fait que la dotation n’a pas été à la mesure du nombre de postes de CP à 12 créés en REP.

Nous rappelons que si c’était l’efficacité que recherchait le ministère, c’est plutôt une baisse des effectifs dans tous les niveaux de classe qu’il aurait privilégiée en lieu et place des CP à 12 en REP. C’est aussi la généralisation des Plus de Maîtres Que de Classes et des RASED qui pratiquent prévention et remédiation des difficultés scolaires. Nous sommes satisfaits de la prise en compte des PMQC dans ce département.

Nous tenons à rappeler ici notre opposition au profilage des postes dont les enseignants vont être choisis au détriment du choix des équipes. Ce sont tous les niveaux de la scolarité qui nécessitent une formation des enseignants après un vide abyssal d’une dizaine d’années.

A la FSU, nous avons aussi un pragmatisme d’airain comme le ministre Blanquer et nous ne voulons pas envisager des maternelles en REP à plus de 20 enfants, nous ne voulons pas envisager des intégrations de sessad en classe et en sport avec des effectifs importants -car l’intégration n’a pas lieu qu’en récréation et à la cantine- , nous ne voulons pas par souci de pragmatisme envisager

Enfin le maintien des postes, les effectifs fussent-ils peu importants, n’a pas de prix au vu du maintien de réseaux d’activités en milieu rural ; il détermine l’installation des familles. Nous ne répéterons jamais assez au moment où les fonctionnaires sont attaqués de façon inédite, combien les services publics, quels qu’ils soient, sont essentiels pour un département tel que le nôtre, l’école dut-elle être le dernier service public.

Le SNES-FSU fait le constat que les mesures et les réformes qui ont été mises en place, sont mises en oeuvre ou sont envisagées dans le second degré, semblent toutes structurées par des objectifs de réduction des moyens engagés par l’Etat pour la formation des collégiens et lycéens. Réforme du collège, Réforme de l’orientation post-bac, Réforme du baccalauréat et du lycée. Ces réformes affichent, par des dénominations flatteuses, une ambition à laquelle elles tournent pourtant le dos en termes de mixité sociale, d’ascenseur social, ou d’élévation réelle du niveau de qualification.

Je ne terminerai pas ces propos sans évoquer les enfants de sans-papiers dont certains appréhendent de ne pas pouvoir passer leurs examens, faute de papiers et nous rappelons l’angoisse qui pèse sur les enfants dont les mamans sont terrorisées à l’idée d’être expulsées, ayant fui leur pays par nécessité absolue : (viols, excisions, guerres etc) alors, le maintien de ces familles dans un « ni, ni » (ni expulsées, ni régularisées plongent les personnes dans une souffrance que l’on imagine vraiment que lorsqu’on les rencontre – et le projet de loi Collomb est, disons-le clairement, honteux.

A la FSU, nous constatons le mépris de ce gouvernement à l’égard des fonctionnaires en général et des enseignants en particulier, touchés dans leur pouvoir d’achat par le report des accords salariaux, le retour de la journée de carence mais nous y reviendrons plus dans le détail le jour du CDEN.