Ce CHS-CT a montré une nouvelle fois que l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail demande du travail et une implication. Quand la volonté syndicale est forte, des actions améliorant les conditions de travail peuvent être mises en place. L’attentisme, quant à lui, ne permet aucune avancée.

En l’absence du DASEN, excusé une nouvelle fois, président de ce CHS-CT et responsable de notre santé au travail, nous avons étudié les registres santé et sécurité au travail. Les fiches étudiées font état uniquement de situations décrivant un mal-être des personnels. Dans le second degré, c’est notamment une équipe qui se retrouve exposée aux risques sociaux et psychologiques qui a retenu notre attention : la disparition de mixité sociale dans un établissement conduit à un épuisement professionnel des équipes. Beaucoup d’énergie est dépensée pour atteindre un environnement de travail propice aux apprentissages. Mais cette situation contraint certains collègues à adopter une posture qui va à l’encontre de leurs valeurs. La FSU a sollicité une remise à plat des conditions d’assouplissement à la carte scolaire : en effet, les élèves ayant obtenu de très bons résultats au brevet vont s’inscrire majoritairement dans un lycée voisin. On se retrouve du coup avec un recrutement qui tend à devenir homogène. La FSU a également demandé que l’offre éducative de ce lycée reste attractive et soit élargie.

Le point sur la médecine de prévention établi par le docteur Baudoin a montré le manque d’informations des collègues sur les questions de droits en relation avec les maladies, les accidents du travail, le handicap… Cela ne va pas aller en s’améliorant puisque nous allons passer de 2,8 médecins de prévention pour 23 000 personnels dans l’académie à un seul très prochainement. La pénurie de médecins spécialisés en médecine du travail nous touche durement. Nous devrions avoir au bas mot 14 médecins de prévention pour la Bourgogne. Pour autant, nous faisions partie jusque là des académies les mieux loties en la matière !

Les visites de sites vont enfin débuter. Une délégation du CHS CT devrait se rendre à l’école Lucie Aubrac la semaine prochaine. L’idée est de mesurer l’impact de décisions municipales très tardives sur la santé et les conditions de travail des personnels.

Un compte rendu d’expérience lié au risque attentat a montré que les PPMS ont avant tout un caractère théorique : la situation mise en place par la préfecture au collège de La Machine a permis de mesurer la complexité de ces situations et la nécessité de consignes claires et réalisables.

Une information relative au CHS CT (rôles, missions, compétences) devrait être proposée aux directrices et directeurs lors de la réunion de rentrée. L’intérêt, c’est qu’ensuite, nos collègues puissent relayer ces informations dans les écoles. Il est primordial que chacun d’entre nous puisse s’emparer de ces questions de santé au travail : c’est un outil collectif qui permet de reprendre la main sur notre travail et sur ses conditions d’exercice.

Vos délégués en CHS CT : Abdel Atmani, Jimmy Derouault, Manu Loctin