A la demande de la FSU, un CHSD a eu lieu en ce début d’année scolaire. Cette instance paritaire devrait se réunir deux fois par an. En 2010/2011 un seul comité s’était tenu. Cela est très souvent le cas dans notre département. L’inspection académique de la Nièvre ne remplit que très rarement ses obligations en la matière. Ce 8 novembre, le CHSD était présidé par Mme Chevalot, suppléante de M. Bouvard, DSDEN de la Nièvre.

Si les militants de la FSU tenaient à la réunion de ce comité hygiène et sécurité départemental, c’est que depuis quelques temps, nous voyons nos conditions de travail des collègues se dégrader à grande vitesse. Les causes de cette dégradation sont nombreuses, d’origines diverses. Depuis quelques mois nous alertons régulièrement l’administration sur l’état de fragilité dans lequel se trouvent nombre de collègues dans les écoles et dans les établissements du second degré. Lors des précédents CTPD, les délégués du personnel de la FSU ont porté à la connaissance de l’inspecteur d’académie les difficultés éprouvées par les collègues : la mise en place de nouvelles politiques éducatives, la nouvelle organisation du temps de travail dans les écoles, l’aide personnalisée, les évaluations, le socle commun, la réforme des lycées sont autant de réformes mises en place à la hâte souvent contre l’avis de l’ensemble de la communauté éducative. La complexité et la multiplicité des tâches, les prescriptions, les pressions de l’institution pour mettre en place des politiques éducatives qui n’ont jamais été évaluées, qui n’ont jamais prouvé leur efficacité, la pénurie de formation continue, la réforme de la formation initiale (en est-ce encore une ?), le manque d’aide administrative pour les directeurs entre autres créent un environnement souvent anxiogène, porteur d’inquiétudes qui place les enseignants en situation difficile, voire en situation d’échec professionnel. Sans parler des effectifs d’élèves par classe qui augmentent.
Nous avons donc une nouvelle fois sollicité l’administration lors de ce CHSD pour que ces difficultés soient prises en compte, qu’elles soient évaluées ou recensées et pour qu’une vraie politique de prévention voit le jour.
Aurions-nous été entendus ?
Les réponses de l’administration ont été les suivantes :
"-" des outils d’évaluation des RPS (risques psychosociaux) sont en cours d’élaboration pour le premier et le second degré. Ils devraient être mis en place au début de l’année 2012. Nous attendons ces documents avec impatience. Nous attendons également le traitement qui en sera fait.

"-" une commission interne à l’inspection académique regroupant l’assistante sociale, l’IA, la division des personnels, l’ACMO départemental devrait se réunir une fois par trimestre pour évoquer la situation des personnels du premier degré afin de « ne pas laisser pourrir les situations ».

Cette nouvelle posture de l’administration montre une prise en compte de la situation des personnels. Mais il faudra aller encore plus loin ! Par exemple en informant les personnels de manière plus direct que la voie électronique sur les actions de prévention mises en place. Nous continuerons à porter les revendications des personnels de l’éducation en matière de santé et de sécurité dans les instances où notre présence a été renforcée.