Dans la déclaration liminaire intersyndicale, nous avons dénoncé d’une part la difficulté des collègues du premier degré de participer au mouvement de grève du 19 octobre en raison du délai imposé par le document départemental de déclaration de grève qui reste non conforme à loi [1]. D’autre part, nous avons exprimé nos inquiétudes en matière de carte scolaire au regard des annonces de 16 120 suppressions de postes dans l’éducation dans le budget 2011.

Monsieur l’Inspecteur d’Académie détourne la première question : "Je ne suis pas responsable du recul du nombre de grévistes dans le premier degré" et ne répond pas sur le fond. Concernant la carte scolaire, l’Inspecteur d’Académie nous a renvoyé aux arbitrages budgétaires nationaux.

La fédération des PEEP a présenté une déclaration portant exclusivement sur la fusion des lycées du Banlay et sur les problèmes de chauffage du lycée Jules Renard. Nous sommes intervenus pour rappeler l’opposition des personnels à la fusion. L’Inspecteur d’Académie a déclaré qu’il y avait eu une opposition massive à ce projet de la part des personnels, des élus et des parents d’élèves.

Sur le bilan de rentrée dans le premier degré, nous avons exprimé nos inquiétudes sur la dégradation de la scolarisation des "tout petit". Monsieur l’Inspecteur d’Académie a précisé qu’il n’y avait eu aucun refus de scolarisation dans le département. De plus, il explique que le taux de présence des "tout petit" est de l’ordre de 60% et qu’il est donc possible d’inscrire des élèves de 2 ans dans toutes les écoles. Nous sommes intervenus pour citer plusieurs écoles maternelles dont l’effectif des classes avoisine les 30 élèves qui de fait n’en scolarisent aucun.
L’UNSA Education a posé à nouveau la question concernant la variation des effectifs de +182 dans l’élémentaire que nous avions posée en CTPD. Monsieur l’Inspecteur d’Académie a fourni la même réponse (voir le compte rendu).
Sur le second degré, nous avons pointé la disproportion entre la baisse d’effectif de 110 et le retrait de 321 heures dans la dotation horaire du département alors qu’un collège de 108 élèves n’a que 139 heures de DHG.
Devant le satisfecit de Messieurs le Préfet et l’Inspecteur d’Académie concernant l’effectif d’élèves étudiant le grec dans notre département, nous avons souligné qu’avec la réforme des lycées contrairement au collège, cet enseignement ne pouvait être ouvert qu’au détriment d’un autre, ce qui explique qu’aucun lycée de la Nièvre n’offre le grec en seconde. Monsieur l’Inspecteur d’Académie admet qu’il faudra se pencher sur cette question dans la préparation de la rentrée 2011.

La question de l’assouplissement de la carte scolaire a suscité les mêmes échanges qu’en CTPD (voir le compte rendu).

Suite à une intervention des élus du département, la question des ENT (Espace Numérique de Travail) a été abordée. Nous avons dénoncé les positions antagonistes du Rectorat et du conseil régional qui mettent les lycées en difficulté quant au choix du logiciel support de l’ENT : Liberscol ou CLOE (voir sur le site du SNES).

Suite à notre question sur la suppression de 31 postes d’EVS à cette rentrée dans des conditions inadmissibles pour les personnels, Monsieur le Préfet a indiqué qu’il demanderait à Pôle Emploi de s’expliquer auprès des services sur cette décision de baisse d’effectif.

Concernant notre demande du pont de l’ascension dans le premier degré, après une discussion où le conseil général a fait état du surcoût que cela pouvait entraîner et où les parents d’élèves FCPE ont demandé une décision identique premier degré – second degré, Monsieur l’Inspecteur d’Académie a arrêté que les écoles travailleraient normalement le vendredi 3 juin et renvoyé aux décisions des établissements pour le second degré. Il a rappelé en outre qu’"il n’avait pas pour mission d’organiser les loisirs des enseignants" (!!!).


[1] Le document départemental fixe les délais à 48 h en excluant samedis, dimanches et jours fériés, alors que la loi (circulaire 2008-111 du 26-8-2008) précise que "le délai de déclaration préalable de 48h doit nécessairement comprendre un jour ouvré " (du lundi au vendredi). Conséquence pour une grève le mardi l’Inspecteur d’Académie impose une déclaration avant le vendredi soir, alors que le délai légal permet de se déclarer jusqu’au samedi soir.