C’est confirmé, cette année encore, les opérations de carte scolaire laisseront des séquelles, provoqueront des dommages dans les établissements scolaires. Ce sont 28 postes qui seront retirés des 1047,5 existants dans les écoles nivernaises (pour rappel l’année dernière 18 postes avaient été supprimés, ce qui constituait déjà un record). Ce sont 15 postes qui seront retirés des 1174 existants dans les collèges et lycées nivernais alors que le nombre d’élèves attendus à la rentrée est en légère hausse. A cela il faut ajouter 15 postes de remplaçants de professeurs des lycées et collège en moins sur l’académie.

Les effets des suppressions de postes sont connus : effectifs en hausse, aides spécialisées rabotées, conditions de travail dégradées, offre pédagogique en baisse, formation des enseignants sacrifiée. Et pour un département comme le nôtre, de nouvelles fermetures d’écoles sont à prévoir ; fermetures qui feront de nouvelles communes sans école, qui enverront de nouveaux élèves sur les routes, dans les cars pour rejoindre l’école du chef-lieu de canton qui ressemblera de plus en plus au collège (sans les moyens administratifs qui s’y trouvent).
La baisse démographique n’explique pas tout, le discours sur la crise n’autorise pas tout.
L’école républicaine est attaquée de toute part et les choix politiques actuels transforment notre système éducatif en un appareil à trier les élèves.
L’intégration des enfants en situation de handicap sans formation initiale et continue et avec des accompagnants sous statut précaire, la moindre prise en charge de la difficulté scolaire par les personnels spécialisés, la baisse de la scolarisation des élèves de deux ans, la hausse des effectifs rapprochent de plus en plus les conditions d’enseignement de la limite du supportable par nombre d’enseignants. Et cela a forcément des conséquences sur les apprentissages des élèves…
En ce début d’année la FSU 58 formule le vœu que le gouvernement revienne sur les suppressions de postes dans l’Éducation Nationale et lui donne les moyens de donner à chaque élève ce dont il a besoin pour devenir un citoyen capable d’appréhender notre monde et de s ‘insérer dans la société.
En 2012, nous aurons besoin de tous pour qu’avec un syndicalisme offensif et unitaire nos exigences et nos revendications soient entendues.

Ensemble, faisons de 2012 une année de luttes et de renouveau !