La rentrée 2012 sera une rentrée marquée par une coupe supplémentaire dans le budget de l’Education Nationale avec plus de 14 000 suppressions de postes. Dans notre département, cela représente 28 postes d’enseignants, dont 20 fermetures de classe dans le premier degré et l’équivalent de 15 postes dans le second degré alors qu’il y aura plus d’élèves !

Encore une fois, les élèves de la Nièvre paieront le prix fort de la règle aveugle et absurde du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ce dogme a hypothéqué durablement l’avenir de toute une génération.

Les conséquences de ces choix budgétaires pour l’Ecole publique ne nous échappent pas :

‐ Dégradation de l’offre éducative et des conditions d’étude des élèves,

‐ Recrutement d’enseignants sans formation professionnelle

‐ Réduction de la scolarisation des enfants de deux ans

‐ Difficulté d’accompagnement des élèves handicapés

‐ Remise en cause des RASED

‐ Enseignants non remplacés faute de moyens

‐ Dédoublements de plus en plus supprimés

‐ Accompagnement personnalisé impossible

‐ Classes de plus en plus chargées

Nous refusons la dégradation organisée des conditions d’études des élèves et les conditions de travail du personnel enseignant. Nous ne sommes pas dupes : après les « leviers d’efficience » l’an dernier, le gouvernement n’a plus d’argument pour justifier cette nouvelle saignée qui n’a d’autre objectif que de rogner toutes les bases qui fondent encore un peu l’égalité républicaine à l’Ecole.

Les DHG des EPLE prévues pour 2012 sont une attaque contre la qualité du service public du aux élèves. Elles ne permettent pas d’élever le niveau de qualification des générations. Nous l’avons déjà dit et répété, nous continuons à le condamner, les DHG proposées sont en parfaite inadéquation avec les textes réglementaires régissant le lycée. Rappelons que la réforme de la voie générale du lycée devait se faire à moyens constants afin de permettre une véritable mise en place de nouveaux dispositifs comme l’accompagnement personnalisé. Il incombe aux autorités académiques de respecter les textes réglementaires qui prévoient dorénavant, dans les EPLE une dotation à la division et non pas à l’élève.

Depuis 5 ans près de 100 classes du premier degré ont été fermées dans notre département. Encore l’année dernière 19 classes après le CDEN, alors que l’objectif du rectorat n’était que de 18.

Cette année, les 20 et quelques fermetures ajouteraient de nouveaux trous dans le maillage du département, celui-ci ressemblant déjà à un vrai « gruyère » et créeraient des déséquilibres dans nos villes. Particulièrement attentifs aux argumentaires qui nous remontent du terrain, nous nous inquiétons des chiffres prévisionnels qui ne sont pas toujours justes, auxquels s’ajoutent des phénomènes de remplissage en cours d’année. Comme il semble plus facile de fermer que d’ouvrir ou de ré-ouvrir une classe, nous voulons nous projeter sur plusieurs années.

Vous comprenez dès lors que le mécontentement dans notre département est grand et que les projets que nous devons étudier aujourd’hui suscitent une mobilisation importante, comme en témoignent les nombreuses occupations d’écoles et la manifestation du 14 février dernier, à Nevers.