Depuis la rentrée, nous constatons de réelles différences de fonctionnement entre les établissements scolaires du département. En effet, le flou et l’adaptabilité des directives données aux établissements aboutissent à de réelles différences d’applications du protocole sanitaire. Ces grands écarts de fonctionnement entre établissements ont tendance à rendre ces consignes illisibles, inégalitaires et incompréhensibles.

Ainsi, quand certains établissements notamment en Lycée, ne peuvent se permettre pratiquement aucun aménagement du fait de la quantité d’élèves à gérer et des brassages imposés par la réforme du lycée, d’autres petits collèges appliquent de manière drastique toutes les mesures recommandées.

Prenons pour exemples quelques points précis du protocole pour étayer ces disparités.

Pour limiter le brassage des élèves, nous constatons que certains établissements ont attribué une salle par classe avec un accès très limité voir interdit aux salles spécialisées (CDI, salle de sciences ou de technologie, gymnases, vestiaires…) quand d’autres n’ont pas changé leur fonctionnement par rapport à la rentrée de l’année passée.

Par endroits, les horaires des cours et des récréations ont été modifiés, échelonnés et parfois, la cours de récréation a été partagée par des marquages au sol…

À la cantine, où les risques de contamination sont importants car les masques sont enlevés, certains ont attribué arbitrairement aux élèves des places fixes sans vis-à-vis quand d’autres ne peuvent éviter les brassages entre classes ou niveaux à moins d’un mètre les uns des autres.

Dans ce contexte, l’EPS n’échappe pas à ces disparités. Dans certains établissements, l’accès au gymnase, voire aux vestiaires et même aux sanitaires, est totalement proscrit alors que d’autres peuvent fonctionner comme à l’accoutumée ou presque.

Par endroits, l’Association Sportive, les chorales, les divers clubs d’activités ne sont possibles qu’en "recrutant" au sein d’un même niveau, d’une même classe alors que d’autres ont la possibilité de regrouper tous les élèves volontaires. Face à toutes ces contraintes, on comprendra facilement que certains collègues soient découragés pour reprendre leurs activités habituelles.

Autre exemple, la grande majorité des établissements a annulé tous les voyages scolaires jusqu’à nouvel ordre mais quelques autres ont maintenu leurs séjours programmés.

Pour conclure, toutes ces situations sociales/collectives très inégales et dégradées créent un réel mal-être aussi bien pour le personnel que pour les élèves. Il devient alors vraiment nécessaires d’avoir un cadre cohérent, compréhensible et clair pour l’ensemble du département et qu’il y ait un équilibre entre les précautions sanitaires et la vie sociale et collective.