Les enfants roms doivent bénéficier, comme les autres enfants, du droit fondamental à l’éducation afin que leur avenir social et professionnel soit assuré. Ce droit fondamental est rappelé par la convention internationale des droits de l’enfant signée le 20 novembre 1989, et ratifiée par tous les Etats membres des Nations- Unies à l’exception des Etats-unis et de la Somalie.

Amnesty International, la FSU, le SGEN-CFDT et l’UNSA-Education diffusent cette pétition destinée au Ministre de L’Education et des Sports de Croatie.

Les pétitions signées seront transmises à leur destinataire via l’ambassade de CROATIE auprès de laquelle une audience est demandée.

Cadre de l’action

Le 20 novembre célèbre la journée internationale des droits des enfants, en référence à la signature de la Convention Internationale des droits de l’Enfant, le 20 novembre 1989. Rappelons que la Convention a été ratifiée par tous les Etats membres des Nations Unies sauf les Etats-Unis et la Somalie.

Cette année, Amnesty-France a choisi de mettre l’accent sur le droit à l’éducation, en renforçant l’action qui a cours sur les enfants rom dans les pays balkans. Cette action s’inscrit également dans le cadre de la montée en puissance du travail d’Amnesty mené sur les DESC (droits économiques, sociaux et culturels). Pour rappel, Amnesty International lancera une grande campagne internationale sur les DESC fin 2008.

L’action

Cette action s’intègre dans la lutte qu’Amnesty International mène pour la défense de la dignité humaine. Elle concerne les discriminations dont font l’objet les enfants roms dans trois pays des Balkans, discriminations qui les privent de leur droit fondamental à l’éducation.

L’éducation étant à la fois un droit en soi et un moyen indispensable pour réaliser les autres droits humains, l’exclusion des enfants roms de l’éducation a de nombreuses conséquences négatives sur les autres droits humains des Roms — en particulier le droit au travail — et renforce leur marginalisation.

L’action met en exergue les raisons qui alimentent cette discrimination. En Bosnie-Herzégovine, en Croatie et en Slovénie, des enfants roms ne peuvent pas bénéficier du droit à l’éducation en raison d’une extrême pauvreté, de la discrimination à l’école et de l’absence de programmes scolaires ouverts à tous et multiculturels. Ces entraves au droit à l’éducation sont dues aussi à la barrière de la langue (ces enfants ne parlent pas au foyer familial la même langue que la majorité de la population), ainsi qu’au racisme dont ces enfants font l’objet.

« Quand quelque chose ne va pas à l’école, c’est toujours la faute des Roms » (un écolier rom de Croatie)

Les autorités de ces trois pays semblent être conscientes du problème et ont adopté plans et programmes pour promouvoir l’intégration des Roms dans la société nationale, notamment par la scolarisation des enfants roms. Mais, d’après le rapport publié en 2006 par Amnesty International, il y a un manque de détermination des autorités concernées à promouvoir la complète intégration des enfants roms dans le système scolaire. Dans certains cas, ces enfants sont mis à l’écart dans des classes ou des groupes « réservés aux Roms » et ne reçoivent qu’un enseignement réduit. Le racisme et les préjugés sont fréquents, même chez les enseignants et les éducateurs qui travaillent avec des enfants roms.

« Je me fais gronder à chaque fois que je parle ma langue […] Les instituteurs ne veulent même pas entendre nos chansons ».(un écolier rom de Croatie)

De plus, l’histoire, la culture et la langue rom sont quasiment absentes des programmes scolaires. Les mesures qui pourraient leur permettre de surmonter les obstacles liés à la langue n’ont pas été mises en œuvre de manière systématique.

Ainsi, trop souvent, les enfants roms ne vont pas à l’école ou n’y vont qu’irrégulièrement. Le taux d’abandon de la scolarité est élevé et un grand nombre de ces enfants ne terminent même pas leur scolarité primaire.

Rappel des objectifs

Les enfants rom doivent bénéficier, comme les autres enfants, du droit fondamental à l’éducation, afin que leur avenir en tant qu’adultes dans le monde du travail soit garanti. Pour cela, il faut faire pression sur les autorités des pays concernés afin qu’elles mettent en œuvre les mesures spécifiques prévues dans leurs propres législations pour augmenter le taux de fréquentation scolaire des enfants rom.

Entre autres mesures, pour lutter contre la discrimination à l’école, les autorités compétentes doivent par exemple veiller à éliminer toute ségrégation fondée uniquement sur le fait qu’un enfant est rom et fournir aux enseignants une formation pour éliminer les préjugés. Il faut aussi qu’elles fassent en sorte d’inclure dans les programmes scolaires l’étude en langue rom de la culture, de l’histoire et des traditions roms dans les régions où il existe une forte population rom.