3000 personnes dans les rues de Nevers le 5 février, on n’avait plus vu cela depuis 2003.

Les salariés nivernais en ont assez et le disent. Il est possible d’avoir une autre politique ne remettant pas cause tous nos acquis sociaux, redonnant du pouvoir d’achat à ceux qui en ont le plus besoin et ne cassant pas une base de la solidarité nationale : les services publics.

D’ores et déjà un nouveau rendez-vous est fixé avec l’euromanif du 19 mars à Bruxelles.

Discours FSU

"Le succès et la dynamique du 20 janvier se vérifient encore aujourd’hui.,

Mais quand le gouvernement répondra-t-il ?

Il maintient son projet de loi d’orientation sur l’école et ne revient sur aucune des suppressions de postes dans l’Education nationale, il poursuit les transferts des personnels TOS ; par ailleurs nous voyons un rapport évident entre le projet de loi Fillon, le plan Borloo, le projet sur la prévention de la délinquance etc. : tous porteurs d’une même logique libérale, de régressions, d’individualisation, d’exclusion, de tri social.

Nous en avons assez du mépris,

de la dégradation de nos salaires,

de la remise en cause du service public.

Nous dénonçons la perte de 5 % de pouvoir d’achat imposée depuis 2000 aux fonctionnaires.

Nous exigeons des mesures permettant d’assurer une progression du pouvoir d’achat et des mesures significatives pour les bas salaires et la reconnaissance des qualifications, le déblocage et l’amélioration des promotions.

Nous refusons les choix d’affaiblissement de la Fonction Publique qui se traduisent par des suppressions massives de postes, une précarité accrue et de fortes inquiétudes sur le devenir des garanties statutaires.

Concernant plus particulièrement l’éducation, nous devrons certainement rapidement nous rassembler à nouveau en réaction à la future loi d’orientation, aux fermetures de postes dans les écoles, les collèges et les lycées (Pour notre département, sont programmées les fermetures du BTS électronique au Lycée Jules Renard et du Bac Pro Outillage au Lycée Professionnel de Decize, 10% des heures d’enseignement en moins au lycée Raoul Follereau, 4 enseignants de moins dans les écoles quand le nombre d’élèves restent le même).

La future loi d’orientation confirmera une dégradation du droit à l’éducation. Le Droit à l’emploi, le droit à une retraite décente, le droit à la protection sociale, à la santé …de nombreux droits sont ainsi aujourd’hui foulés aux pieds, aboutissant à un accroissement des inégalités, à une remise en cause du pacte social inscrit dans la Constitution de 1946, à un développement de l’insécurité sociale pour des catégories de plus en plus larges de la population. Parallèlement, on assiste à des mesures qui restreignent les libertés individuelles et collectives

Sous prétexte de rendre les économies nationales plus compétitives, les politiques menées en France et dans la plupart des pays européens tendent de plus en plus à soumettre les droits économiques et sociaux aux logiques néolibérales. Les chômeurs et les précaires – notamment les jeunes et les femmes – sont victimes, ainsi que tous les salariés, de la concurrence généralisée et de la course au profit.

La FSU, qui refuse un avenir fondé sur le profit, le contrôle social et la guerre, ne peut admettre de telles régressions. Elle entend au contraire reconquérir ou préserver certains droits, en faire émerger de nouveaux, participer ainsi à une transformation de la société pour construire un monde plus juste, plus solidaire, plus soucieux de l’environnement, du développement durable et des droits des femmes. Le projet de Constitution qui réaffirme le primat de la libre concurrence consacre des orientations qui vont à l’encontre d’une Europe de la justice, des droits, du plein emploi, du progrès social, d’une Europe démocratique.

Le gouvernement doit tenir compte de cette mobilisation et des revendications qu’elle porte. La FSU l’appelle à faire de premiers gestes immédiats et à ouvrir au plus vite de véritables négociations sur tous les sujets au cœur de cette journée."