Après le paquet fiscal et les 14 milliards de cadeaux aux plus riches, après l’installation de la concurrence entre universités, après la remise en cause du droit de grève, tout cela déjà voté pendant l’été, le Président de la République a annoncé qu’il fallait accélérer le mouvement :

Franchises médicales, TVA sociale, nouvelles mesures antisociales sur les retraites, réductions massives de postes dans la fonction publique et notamment à l’Education nationale, code du travail encore attaqué (travail du dimanche, contrat de travail…), mise en concurrence de l’ANPE avec des officines privées. La liste n’est pas exhaustive.

Et toutes ces mesures ne visent qu’à une chose : instaurer une nouvelle société en France, calquée sur le monde anglo-saxon et faisant la part belle aux puissants et négligeant les plus pauvres accusés de tous les maux. Donnant toujours plus à ceux qui ont plus et laissant toujours moins à ceux qui n’ont déjà plus grand chose.

Et cette politique est menée tambour battant. Le plus rapidement possible (et encore cela n’a pas l’air d’aller assez vite pour notre président joggeur) et à grand coup de trompette médiatique. L’exemple de l’affaire du petit Enis est à cet effet frappant. Nicolas Sarkozy, après avoir reçu le père du petit garçon, annonçait un ensemble de mesures qui si elles ne sont pas accompagnées de moyens comme la création de postes de magistrats ou de psychiatres resteront lettres mortes. On ne peut pas essayer d’imposer le dogme du non remplacement des fonctionnaires et vouloir mener une politique de service public (comme celui de la Justice) à la hauteur des réelles ambitions qui s’imposent. Nous nous en apercevrons assez vite.

Pour ne pas laisser le gouvernement mettre en place une école au rabais sous le couvert d’un discours prônant l’égalité des chances (avec des soutiens partout mais surtout pas par des fonctionnaires),

pour ne pas laisser démolir la Sécurité Sociale et imposer de nouvelles conquêtes sociales passant par la réforme des financements,

pour placer les salariés comme les bénéficiaires de l’économie et non l’inverse,

pour des services publics rendant véritablement un service au public et ne recherchant pas à tout prix la rentabilité,

nous avons un an pour nous mobiliser et regagner ce que nous avons perdu dans les urnes au printemps dernier.