Avec plus de 20 000 votants dans la Nièvre et 2 millions en france, la votation citoyenne sur l’avenir de la Poste est un véritable succès. Le résultat du vote est sans appel : plus de 98% des électeurs ont dit non au changement de statut de la Poste.

Partout la population a montré par sa participation massive son attachement au service public postal, et son exigence d’être consultée sur son avenir.

Son implication témoigne au-delà de la question de la Poste de son refus de voir remis en cause les services publics dont les missions sont plus que jamais essentielles.

La FSU se félicite du succès de l’initiative, inédite à cette échelle dans le pays, à laquelle elle a contribué dans le cadre du comité départemental.

Le gouvernement doit aujourd’hui prendre en compte cet évènement, retirer son projet de loi et lancer un grand débat national sur l’avenir de la Poste dont le point d’orgue serait un référendum officiel.

S’il ne le faisait pas et niait l’expression de 2 millions de citoyens, la FSU contribuera à la définition d’une poursuite de la mobilisation à un niveau supérieur.

COMITE NIVERNAIS CONTRE LA PRIVATISATION DE LA POSTE

Nevers, le 5 octobre 2009

Communiqué :

Selon les résultats qui nous sont parvenus 19 177 Nivernaises et Nivernais ont glissé un bulletin dans l’urne lors de la consultation organisée, dans la semaine du 28 septembre au 3 octobre, sur l’avenir de notre service public postal (voir résultats détaillés).

Près de 20 000 votants dans la Nièvre, c’est considérable !
(Pour rappel il y a près de 168 600 inscrits sur les listes électorales)

Plus de 150 points de vote ont été organisés, près de 100 communes et dans 18 entreprises du département.

Ils ont été nombreux, à Nevers (2 899 votants), à Cosne (1 409 votants), à Varennes-Vauzelles (1 924 votants), à Clamecy (665 votants), à Garchizy (624 votants)… mais aussi dans les plus petites communes comme Prémery (424 votants), Brassy (355 votants), Moulins-Engilbert (253 votants) ou encore Glux en Glenne, Chiddes, Trois-Vesvres…

Les résultats sont sans appel : à plus de 98%, les Nivernaises et les Nivernais refusent le projet de changement de statut de La Poste, qui ouvrirait la voie à sa privatisation comme cela a été le cas chez France Telecom et à EDF-GDF.

Toutes les opérations de vote ont été marquées par le vif et profond refus de ce projet par les citoyens, et par leur satisfaction de pouvoir le dire. En témoignent, par exemple, les 125 votes par correspondance, reçus dans la semaine par courrier au siège du Comité.

Le Comité Nivernais contre la privatisation de La Poste se félicite de la réussite de cette mobilisation citoyenne. Elle s’est faite grâce à l’engagement d’élus, de militants syndicaux et associatifs, de militants des partis politiques de gauche… ou de simples citoyens qui ont parfois organisé eux-mêmes la consultation dans leur commune, sur leur lieu de travail. Elle s’est aussi faite grâce à la population elle-même, qui a ainsi décidé d’intervenir activement dans le débat, donnant à voir un bel exemple de démocratie participative et d’intervention citoyenne. Le Comité nivernais remercie les 20 000 Nivernais qui se sont exprimés et saluent les bénévoles qui se sont mobilisés pour assurer le succès de cette votation.

Des grosses communes aux plus petites, dans tout le pays, ce sont des millions de citoyens qui se sont exprimés, dans le même sens.

Le Président de la République doit l’entendre : les usagers de La Poste ne veulent pas voir sacrifier leur service public postal aux appétits du privé. Au contraire, ils veulent un vrai service public modernisé, rénové et démocratisé. M. Sarkozy doit retirer son projet de loi postale 2009. Il doit maintenant ouvrir un grand débat public national sur l’avenir du service public postal, et mettre les décisions dans les mains des citoyens en organisant un référendum sur le sujet.

Si le Président de la République n’agit pas dans ce sens, alors le collectif nivernais contre la privatisation de la Poste mettra en place, avec la population et en lien avec le comité national, de nouvelles initiatives pour l’y contraindre.