Les suppressions de postes qui viennent d’être annoncées dans la fonction publique sont significatives d’une volonté de démantèlement des services publics considérés a priori comme d’insupportables dépenses et non des investissements : les 19000 suppressions annoncées, dont 8700 dans les enseignements scolaires viennent s’ajouter à celles intervenues les années précédentes (environ 25000 sur 4 ans dans l’enseignement) ; et les quelques créations sont nettement en deça des besoins ou des engagements : c’est le cas notamment de l’enseignement supérieur et la recherche. Loin de permettre une quelconque « optimisation » elles risquent de déboucher sur une réduction sensible de la capacité des services publics à répondre aux besoins, notamment pour les jeunes dans les zones confrontées aux plus grandes difficultés, mais aussi, au-delà de la menace de précarité sur les non-titulaires, sur la dégradation des conditions de travail de tous les agents aggravées par la multiplication des tâches, liées notamment à la LOLF et les réorganisations des ministères, illustrées notamment par le décret du 17 mai 2006. De plus cette intensification du travail s’exerce dans un climat d’évaluation pemanente, de concurrence, de pressions générées par la réforme de l’évaluation de la notation. Lorsque des besoins sont partiellement pris en compte, c’est seulement par le développement d’emplois aidés particulièrement précaires. Au moment où le gouvernement prétend lutter résolument contre le chômage des jeunes il décide d’un plan social d’ampleur qui va déboucher sur plus de chômage ou de précarité.

La FSU 58, avec les autres fédérations syndicales, de parents et des lycéens, appelle les personnels à se rassembler à Nevers le mercredi 6 septembre à 14h 30 devant l’Inspection Académique.