Des retraités nous ont signalé avoir reçu un courrier dont ils ne comprennent pas le sens. Celui-ci contient une liste de ministères avec une mutuelle associée et cette « note » semble demander aux anciens agents de l’Etat d’adhérer à une de ces complémentaires. Mais oh surprise ! certains ministères (comme celui de l’Education Nationale) n’apparaissent pas.

La Commission Européenne a demandé (le 20 juillet 2005) à l’Etat français de mettre fin aux aides qu’il octroie aux mutuelles de la Fonction Publique pour répondre aux principes de la « concurrence libre et non faussée ». L’Etat a ainsi abrogé l’ « arrêté Chazelle » qui autorisait l’Etat employeur à participer aux ressources financières des mutuelles de ses agents à hauteur de 25% des cotisations qu’elles perçoivent. A la place des organismes ont été ou seront choisis après appel d’offre pour recevoir une aide et une publicité à l’attention des personnes concernées.

Leur intention est claire :

Comme le dit Jean-Michel Laxalt, président de la MGEN, dans le dernier numéro de "valeurs mutualistes" Cette procédure de type commercial est en rupture historique avec la trame sociale tissée depuis la création de la MGEN entre le ministère, ses personnels et leur mutuelle."

La FSU est attachée à une protection sociale de haut niveau, financée collectivement. Elle s’oppose aux régressions en cours dans la prise en charge de la maladie et dans l’accès de tous à la santé. En ce qui concerne la protection complémentaire des agents, la FSU estime que celle -ci doit continuer à échapper aux lois du marché et doit être administrée librement. La FSU ne peut que s’inquiéter des risques de voir disparaître sous les coups de la concurrence, les valeurs de solidarité qu’elle souhaite au contraire confortées et sécurisées.

Ces solidarités, mises en œuvre par les mutuelles de la Fonction Publique depuis des années, (actifs / retraités, titulaires et non titulaires, familles …) sont indispensables à une bonne protection des agents, notamment en risque long : le droit à la santé sans discrimination financière !

Elle demande que la participation de l’employeur à l’action des mutuelles soit non seulement préservée mais consolidée et accrue, vu la faiblesse de la participation de l’état à l’heure actuelle et son désengagement.