La manifestation du 7 octobre, si elle n’a pas été une réussite en terme de mobilisation interprofessionnelle annonciatrice de suites capables de faire changer la politique économique actuelle, a permis au moins aux collègues venus manifester de relever la tête et d’espérer une mobilisation de l’Education Nationale à la hauteur.


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En effet les enseignants représentaient une part importante du cortège de 600 personnes arpentant les rues de Nevers ce 7 octobre.

C’est sans doute parce que contrairement à tout ce qui a pu être dit depuis le début du mois de septembre, la rentrée ne s’est pas bien passée :

Les élèves ont perdu 2 heures d’enseignement par semaine, avec la suppression pure et simple des « heures du samedi » matin. Moins d’école pour les enfants, c’est moins de temps pour les faire réussir.

En contre-partie, les « 60 heures d’aide personnalisée » qui sont censées les remplacer désorganisent le fonctionnement des écoles, et stigmatisent les élèves les plus en difficulté.

Les dizaines de milliers du suppressions de postes dans l’Education Nationale (plus de 11 000 pour la rentrée 2008, plus de 13 000 annoncées pour la rentrée 2009) auront des conséquences graves sur la scolarisation des enfants :

"-" les effectifs par classe ne cessent d’augmenter.

"-" les aides spécialisées à l’école dispensées actuellement par des enseignants spécialisés (maîtres E en regroupement d’adaptation et rééducateurs) sont gravement menacées par l’annonce de fermeture dans un premier temps de 3000 postes pour l’an prochain.

"-" l’accroissement des problèmes de remplacement sous couvert de service minimum.

"-" la remise en cause de la formation des nouveaux enseignants, qui à l’avenir seraient appelés à se former « sur le tas », et non au sein des IUFM.

"-" le projet de loi scélérat sur les EPEP

"-" les attaques contre le droit syndical

Sous couvert de faire des économies, le gouvernement offre moins de Service Public d’Education, donc moins de réussite pour les enfants.

Les choix non concertés du ministre, et ses propos scandaleux sur l’école, ne peuvent que dégrader les conditions dans lesquelles nous travaillons.

C’est pour toutes ces raisons et pour défendre notre école que les enseignants doivent réagir.

La FSU appellent maintenant à la poursuite de l’action en participant activement à la réussite de la manifestation nationale du 19 octobre à Paris seule capable de porter un coup d’arrêt à la casse de l’Education Nationale amorcée par Xavier Darcos. Inscrivez-vous rapidement.