Celui-ci a eu lieu le 6 avril et nous remercions le principal du collège pour son accueil.

Un premier tour de table a permis de cerner les problématiques de l’avenir des collèges ruraux :
"-" Les solutions envisagées en cas de trop faible effectif
"-" Le nombre minimal d’élève viable

"-" L’incidence sur le résultat des élèves
"-" Le transport des élèves

"-" la place des nouvelles technologies

"-" la place de toutes les disciplines (et particulièrement les langues vivantes)

"-" la mobilisation des collègues, des parents, des élus sur ce sujet

"-" la stabilité des équipes

"-" les services partagés…

·

Michel Rougier, délégué FSU au CTPD a présenté quelques statistiques. Sur 12 ans la Nièvre a perdu 20 % de ses effectifs passant de 10500 à 8500 élèves. Cette baisse s’observe sur l’ensemble des collèges et pas seulement sur les collèges ruraux.

A la prochaine rentrée 11 collège ont une prévision d’effectif inférieure à 160. Si on regarde les postes « fixes », sur 7 collèges ils varient de 7 à 12. Cela pose la question de la stimulation, des échanges pédagogiques à l’intérieur de l’établissement. 10 à 12% des profs de collège nivernais sont en service partagé.

Peu de postes en bivalence (mention complémentaire au CAPES dorénavant) sont créés car difficiles à pourvoir. Mais on observe dans certains collèges des heures d’arts plastiques effectués par le prof de techno, des heures de musique faites par le prof d’arts plastiques…Alors que les exigences demandées par les programmes dans ces disciplines sont telles qu’elles demandent des capacités particulières et qu’on peut en déduire que certains élèves n’auront jamais d’enseignement tel qu’ils sont prévus.

On joue aussi sur les heures d’IDD pour créer des blocs d’heures. Les ajustements sont de plus en plus difficiles à faire avec les moyens donnés par le rectorat.

Olivier Crouzet présente le résultat de l’enquête lancée par le SNES (merci au SNETAP pour sa participation).

L’age moyen des réponses est de 34 ans.

Le point négatif pour les élèves mis le plus en avant est le manque d’ouverture culturelle. Le point positif, leur meilleur suivi.

Le gros point faible révélé par les collègues est le petit nombre d’enseignants leur manque de stabilité. Ce qui fait que c’est un très petit nombre d’enseignants qui font vivre l’établissement et donc souvent avec difficulté (problème pour trouver des candidats au conseil d’administration).

Les 27% d’enseignants (ayant répondu à l’enquête) qui sont à cheval sur plusieurs établissements mettent en avant la fatigue comme première conséquence d’une telle nomination.

Le fait d’être le seul professeur dans la discipline entraîne comme principal problème l’impossibilité des échanges avec les collègues.

Le collège est viable jusqu’à 4 classes.

Si le service n’est plus complet sur l’établissement les collègues préfèrent muter.

Le débat a ensuite porté sur comment garder les collèges en préservant les collègues.

Le premier point est qu’il faut bien sûr faire sortir l’administration d’une logique comptable et lui opposer d’autres éléments

La question n’est pas une question Education nationale et Enseignants. Il faut aussi y adjoindre le Conseil Général et la population. Il est important d’avoir un collège dans un canton dans une perspective de développement local.

Les différentes possibilités d’évolution des collèges ont ensuite été envisagées pour dresser les côtés positifs et négatifs de chaque solution que pourrait nous proposer l’institution et contre lesquelles il faut se tenir prêt à combattre.

En conclusion, nous avons affirmé la nécessité d’organiser un colloque sur ce sujet l’année prochaine pour confronter différentes expériences, pour discuter avec des chercheurs, pour replacer le problème dans le contexte de réforme de l’état (de la LOLF) et de décentralisation.